Un voyage au Laos en projet?
Non, seulement une suggestion d’Amazon lorsque j’ai commandé Le saut du Varan de Bizot!
Séduite ausi par la couverture exotique et désuète d’un pousse-pousse.
Une petite réserve : pourquoi la traductrice a-t-elle choisi de garder l’anglicisme coroner ? médecin légiste aurait mieux fait l’affaire. Après tout Siri Paiboun est un médecin qui a fait ses études à Paris, et des traces de francophonie subsistent à l’hôpital de Vientiane où se déroule le roman!
1976, Laos sous gouvernement du Pathet Lao. Le Grand Frère de Hanoï est également très présent. Austérité, idéologie, slogans sous le regard ironique et désabusé d’un vieux (72 ans) combattant, médecin dans la jungle, qui aspire plus à la retraite qu’à contribuer au pouvoir révolutionnaire qu’il a soutenu pendant tant d’année. C’est donc dans l’humour que commence le roman.
Placardisé dans la morgue de l’hôpital de Vientiane avec un trisomique comme adjoint et une infirmière effrontée, Siri fait un piètre coroner. Il préfère soigner les vivants. Jusqu’à ce que la femme d’un dirigeant soit autopsiée ….et enlevée par son mari peu de temps après, le dossier volé. Intrigué, le héros commence une véritable enquête au…. lycée, seul endroit où subsistent encore des réactifs chimiques.
Et comme sa vocation de détective s’est éveillée, arrivent d’autres clients à la morgue : des vietnamiens, noyés, torturés à l’électricité, présentant de curieuses lésions….
L’enquête qui avait commencé comme un crime domestique (mais dans les sphères du pouvoir) tourne au thriller. On met des bâtons dans les roues, on surveille, on tire sur la porte de Siri. Ce dernier se trouve transporté en avion dans la forêt chez les Hmongs. Et là, nouveau tournant, nous atterrissons en pleine sorcellerie. Siri est-il la réincarnation d’un héros Yeh Ming, vieux de 1000 ans qui a mis en dérouteune armée anamite à l’aide d’une seule corne de buffle?
Les amulettes et les esprits interviendront maintenant dans les différentes affaires que cherche à démêler Siri. le lecteur est perplexe dans la confusion générale. Violence et bouffonneries vont alors se succéder, explosions et incendies. Mais, curieusement le roman reste bon enfant. Siri n’est pas Rambo, loin de là! le Laos est plutôt tranquille, les pénuries aidant…
Généralement les interventions surnaturelles me rebutent. Curieusement ici, non! Et même je repense au film thaïlandais Oncle Boonmee dont je n’avais pas du tout apprécié les fantômes. Je le reverrais bien maintenant de retour du Cambodge, après toutes ces lectures asiatiques. Réincarnation et fantômes vont- ils bien ensemble?
En tout cas je me promets de lire les autres romans de Cotterill pour retrouver Siri!
Et puis pourquoi pas un voyage au Laos? Nous avions abordé l’Asie du sud-est par laThaïlande, l’exotisme m’avais enchantée, au Vietnam nous avions retrouvé quelques sensations et découvert toute une civilisation, les Khmers, c’était encore autre chose. Diversité et culture, nous avons encore bien des choses à apprendre.
Alors, oui, le Laos va vous enchanter.
J’aimeJ’aime
je n’ai qu’une phrase : un polar laotien mais où vas tu chercher tout ça ? en tout cas c’est tentant
J’aimeJ’aime
Difficile d’accéder à ton blog ce jour! Ton billet me donne envie de lire ce livre même si mes projets de voyage n’ont pas cette destination
J’aimeJ’aime