L’expression aller à Canossa est connue:
« Aller à Canossa, c’est aller demander pardon à son ennemi, s’humilier, admettre la supériorité de son adversaire. »
Henri IV, Empereur du Saint Empire Romain-Germanique, au cours de la querelle des Investitures , le 28 janvier 1077, alla à la rencontre du Pape Grégoire VII au château de Mathilde de Canossa. après trois jours de pénitence pendant lesquels le pape le fit attendre, l’empereur obtint la levée de l’excommunication.Mais les hostilités reprirent quelques temps plus tard.
Uri Avnery avait repris cette expression à propos de la viste de Bibi Netanyahou à Obama.
Le château de Canossa est signalé sur la Via Emilia que nous avions empruntée de Parme à Bologne. Cette visite valait le détour!
Suivant le panneau, arrivées à Montechio Emilia, plus d’indication. Le pompiste interrogé nous dit:
-« C’est à Ciano d’Enza, en haut! »
Etonnement de notre part. L’Emilie est toute plate, pas la moindre colline autour de la via Emilia!
Remontant la vallée d’Enza nous découvrons des collines pointues et ravinées comme dans les tableaux de la Renaissance. Le chateau de Canossa se trouve perché sur un éperon rocheux à 578m dans les contreforts des Appennins. A Ciano d’Enza un chemin des chateaux monte dans un paysage magnifique. Une colline est coiffée d’un château fort que nous coyons être Canossa, c’est celui de Rossena, sur la colline d’en face, une tour carrée…Orchidées, cytises et arbres de Judée éclairent une matinée bien brumeuse.
Du château de Canossa, il ne reste qu’un pan de mur. on peut gravir les marches en imaginant au paysage en janvier, gel ou neige?
Le moine chroniqueur Lambert d’Hersfeld, adversaire convaincu d’Henri IV, écrit ceci dans ses Annales :
« Les montagnes élevées dont les cimes touchaient les nuages, et par lesquelles passaient le chemin, étaient couvertes de masses de neige et de glace tellement monstrueuses qu’aucun cavalier, aucun homme à pied ne pouvait faire un pas sans danger sur les pentes raides et glissantes… Le roi loua donc quelques personnes qui connaissaient le terrain, des gens du cru, familiers des sommets abrupts, pour marcher devant sa suite sur les rochers escarpés et les immenses névés, et faire tout ce qui était possible pour rendre cet horrible chemin plus facile à parcourir pour ceux qui les suivaient. Ceux-ci avançaient tantôt à quatre pattes, tantôt en s’agrippant aux épaules de leurs guides, parfois le pied de l’un deux dérapait sur le sol verglacé, il tombait en glissant sur une bonne partie de la pente. Cependant, la reine et sa cour furent assises sur des peaux de bœuf et traînées par les guides de montagne. Les chevaux ont pu être, pour une partie d’entre eux, descendus à l’aide de dispositifs spéciaux, tandis que d’autres étaient tirés par les pattes qu’on leur avait attachées. Mais parmi ceux-ci beaucoup succombèrent, beaucoup furent gravement blessés, quelques-uns seulement sortirent indemnes de ce péril »
d’après Wikipédia
Je ne connais pas du tout! Tu me fais découvrir une Italie qui m’est inconnue! Je vois que j’ai encore de belles découvertes à faire!
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