CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005

Le réseau des autobus n’a plus de secret pour nous : munies d’un ticket giornaliere on peut sauter d’un métro dans un bus, faire quelques centaines de mètres et descendre. Il suffit de consulter la liste des arrêts principaux et de suivre les panneaux lumineux à l’intérieur du véhicule qui indiquent l’arrêt suivant. Ce matin le 178 nous conduit directement à Capodimonte.
Nous suivons les indications du Guide bleu, négligeant les œuvres les moins connues. C’est une sorte de jeu que de retrouver les tableaux : les étiquettes italiennes ne correspondent pas toujours à leur équivalent français. Quel est le véritable nom du Titien ? Tiziano Vecellio et celui de Raphaël ou du Pérugin ? Le cadre a parfois changé de salle comme la Madeleine de Titien.Titien est ma première découverte. Nous avions bien dû en voir au Palais Pitti mais je n’en avais plus le souvenir. Ses portraits de PaulIII sont frappants.

En revanche, Botticelli, Martini, Masaccio sont d’anciennes connaissances que je suis heureuse de retrouver. La Vierge à l’enfant avec des Anges de Botticelli était à l’exposition de Florence. Masaccio et Maselino étaient les auteurs des fresques de la Chapelle Brancacci. Martini est un souvenir de Sienne.
J’ai aussi plaisir à reconnaître Signorelli (de Cortone), Vasari, Sodoma et Andrea de Sarto (Volterra). Même si ce ne sont pas des peintres aussi fameux que les premiers.
Deux salles sont consacrées au maniérisme, mouvement pictural que j’ai du mal à cerner. Je lis que le Greco était la quintessence du maniérisme avec le Corrège et le Parmesan.

Complètement différent mais extraordinaire, la Parabole des Aveugles et le Misanthrope de Breughel. Ces tableaux sont saisissants. Pas besoin d’étoiles dans un guide pour marquer le chef d’œuvre !
En réaction avec le maniérisme : les Carrache (Caraccio), une découverte, mais je suis moins convaincue !

J’avais rendez vous à Naples avec le Caravage. J’avais lu sa biographie romancée par D Fernandez avant notre voyage en Toscane. Hormis un bébé mort, grisâtre et peu avenant au Palais Pitti, je n’avais rien vu de lui. Ce rendez vous est à la hauteur de mon attente. Je goûte peu la peinture du 17ème siècle, le plus souvent sombre et bigote, les yeux révulsés vers le ciel. Le Caravage a beaucoup trop de personnalité pour être confondu avec des peintres de moindre importance. Son éclairage caractéristique anime le tableau.
Découverte aussi, Ribera, le Napolitain espagnol.
Comme à mon habitude, je fais ensuite une révision de mes tableaux préférés.