Sur la route de Ganvié

BÉNIN 2006 : BALLONS DICTIONNAIRES ET BÊTES SAUVAGES

Thierry fait le plein à Cotonou

Le téléphone  de Willy nous a réveillées. Un message ? Non seulement le réveil! Nous n’arrivons toujours pas à envoyer de SMS. D. peste contre les inventions modernes . Heiner, au contraire, s’amuse avec le mobile comme un enfant avec un jouet. Il change les cartes SIM, enregistre en mémoire, modifie, jongle avec la technique en allemand ce qui ne facilite rien pour moi. Willy, très noir de peau, aux traits très fins, vient aux nouvelles avec le chargeur du téléphone. Tous les deux cliquent, naviguent… Le téléphone a une fonction de prestige, de statut social pour Willy plutôt que de nécessité. Il nous le loue volontiers. Il me faut apprivoiser l’appareil, défi qui ne me déplait pas.

Thierry nous attend déjà lorsque nous arrivons sous la grande paillote pour le petit déjeuner. Nous retrouvons avec plaisir la Route des Pêches. On lui demande de nous montrer sa maison : c’est une cahute en bord de mer – bien située sur la plage – mais très petite. Il a deux enfants. Sa fille fréquente l’école primaire. D demande à voir l’école. Elle préfèrerait acheter les fournitures scolaires aux enfants de notre village plutôt que d’aller à Lokossa où nous sommes si peu attendues. N Kodjoh, notre correspondant injoignable pour cause d’élections,  a appelé. Peu aimablement sans aucune intention de nous véhiculer. Il n’était pas loin de nous engueuler de ne pas avoir pris contact nous- même avec le collège.

Carburant

Arrêt carburant devant un étal où sont posées 4 dames-jeannes. Le soleil du petit matin éclaire l’essence couleur caramel qu’on verse par un entonnoir en zinc.

Cotonou, le dimanche, est moins animée qu’hier. De nombreuses boutiques sont fermées . Sur la plage, des hommes jouent au foot avec des mini-cages mais avec de vrais maillots et de vraies chaussettes. La rue est barrée par des plots qui servent de but.

Des théories de femmes et enfants portent des palmes : ce sont les Rameaux, ils vont à l’église.

 

L’embarcadère de Ganvié se trouve à Abomey-Calavi.

Thierry a mis la radio; Après les informations sur RFI (nouvelles de France, de Palestine, mais aussi nombreux conflits en Afrique, Casamance, Tchad, un séisme à Kivu…). Il écoute un débat sur la formation du nouveau gouvernement. Le Président Boni Yayi a été élu avec le mot d’ordre « Tout va changer ! ». Il mécontente la classe politique s’il ne choisit pas les ministres parmi la classe politique (anciens ministres ou candidats malheureux). En revanche, il est plus populaire.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Une réflexion sur « Sur la route de Ganvié »

  1. Comme je suis snob, j’ai vu Incendies dans la mise en scène au théâtre de Wajdi Mouawad, alors le film est bien oui, mais comporte quelques effets du cinéma publicitaire et une rédemption malvenue à la fin (quelle rédemption après the horror, the horror ?) qui n’existe pas dans la pièce. Comme toujours, et à l’exception d’Une séparation, les grands films sont ceux sélectionnés à Cannes in et out (Melancholia, La piel que habito, Drive, L’exercice de l’Etat, Donoma, Les neiges du Kilimandjaro, Il était une fois en Anatolie, Habemus Papam, Minuit à Paris…), les producteurs attendent la sélection de mars à avril, certains sortent en mai s’ils n’attendent pas de prix ou septembre l’un des meilleurs mois de vente de billet avec octobre.

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