BÉNIN 2006 : BALLONS DICTIONNAIRES ET BÊTES SAUVAGES

Au lever du jour, les pieds dans l’écume mousseuse….
Je me réveille à 6h pour une promenade matinale le long de l’eau. Je relève ma longue jupe de gitane fleurie, et laisse les tongs à la limite du sable sec .Quand j’atteins le village le plus proche, les hommes sont sur les pirogues et je n’ose pas m’approcher. Quand je reviens face au soleil levant (6H50) une vague plus forte mouille ma jupe. La mer monte. Je crains pour mes tongs et hâte le pas.
Curieux face à face entre un rat mouillé et trois crabes. Qui hypnotise qui ? Qui avancera le premier ? Une vague manque de noyer le rat qui ne réagit pas. Il est sans doute en train de crever et les crabes s’attaqueront à son cadavre.

A l’abord des paillotes, je retrouve mes pas imprimés dans le sable mouillé. Ils me conduiront à mes tongs. La mer n’est pas encore arrivée là où je les ai laissés. Je suis mes pieds, mes pieds, mes pieds …Dans le sens inverse je vois mes tongs, mes tongs mes tongs imprimés dans le sable mouillé…Ils ne sont pas partis seuls !
Serpent
Devant la paillote des toilettes, un joli serpent vert fluo, au ventre jaune et aux reflets bleus sur la tête, passe devant moi. Extrêmement fin. J’appelle le jeune jardinier :
– « Je vais chercher un bois ».
Il tue d’un coup bien placé derrière la tête le petit serpent. Diane regarde:
– « il n’est pas dangereux ».
Au petit déjeuner, Moronikê confirme :
– « Il n’a même pas de dents »
Heiner regrette la mort du petit animal inoffensif.