BÉNIN 2006 : BALLONS DICTIONNAIRES ET BÊTES SAUVAGES

Heiner, le patron de l’hôtel Au Jardin Helvetia, nous accueille. Suisse,cheveux blancs fournis, et barbe blanche, vêtu d’une chemisette africaine .
Nous posons nos affaires dans le bungalow sans nous installer et continuons la soirée au restaurant sous une vaste paillote ronde, au toit très haut, très aérée fermée seulement sur un secteur par le bar. Les tables sont habillées de nappes en batik vert.
La carte SIM avec notre numéro de téléphone béninois, nous attend. On va chercher le mobile au bungalow : la porte ne veut plus s’ouvrir. Et nos affaires sont enfermées à l’intérieur !

Nous faisons connaissance avec Moronikê, la très jolie et jeune femme d’Heiner : visage rond aux traits très fins, dents blanches dans son rire si fréquent. Leur fille, métisse, coiffée à l’africaine, avec des couettes dressées, a un visage clair délié. A six ans, elle parle français, fon, allemand et suisse allemand. Elle a un petit air malin mais très conscient de sa valeur.
La serveuse nous sert une salade de tomates et concombres. Est-ce prudent ? La présence des enfants nous rassure. C’est rafraîchissant. Nous ne faisons pas honneur au plat principal de poisson frit et haricots verts. On s’excuse :
-« le repas d’Air France était si copieux et si tardif… ».
Je termine avec bonheur de l’ananas frais « tendre, pas une pierre comme en Europe… ».
Heiner installe la puce dans son téléphone mobile et la recharge.
Plutôt que de réparer la serrure, on a transféré nos affaires dans un autre bungalow. Nous nous couchons presque à minuit, dans la fraîcheur du ventilo.
premières impressions du Bénin
Première nuit africaine
3 heures du matin, arrêt du ventilo et extinction de toutes les lumières.
L’électricité ne revient que vers 7 heures, fournie par un générateur qui fonctionne de 18 h à 24h, de 7 à 10 et vers midi. Exprès pour nous, ils ont laissé le courant plus longtemps cette nuit. Les générateurs supportent mal l’air marin saturé en humidité et en sel qui corrode tout ce qui est métallique. Ce qui explique aussi la mésaventure de la serrure. L’eau est également salée. On se lave les dents à l’eau minérale Potossomé.