Vers le nord, en passant par Abomey et par le village Taneka

JUMELAGE CRÉTEIL/POBE

tissu appliqué d'Abomey

Abomey

D’ Azové on rejoint en moins d’une heure Abomey, pleine de travaux. On construit un nouveau marché.  La rue qui menait à notre hôtel  est éventrée.
Le guide de l’année dernière nous reconnaît .

Nous lui demandons des nouvelles de Gabin. Transmettra–t il notre bonjour ?

Je me souvenais très bien du trône sur 4 crânes, des murs cimentés avec de l’or des perles et le sang humain….
Route vers le nord

Le voyage en minibus est beaucoup plus confortable que dans le taxi brousse l’an passé. Nous reconnaissons la route, les collines vers Dassa, les rochers pelés vers Savalou, les belles forêts le long de la frontière du Togo. Cette longue journée de car permet de faire un peu le vide après les deux jours si intenses que nous avons vécus. On grignote des gâteaux secs achetés à Bohicon, on suce des oranges que je jette brusquement par la fenêtre quand je réalise que j’ai omis de les éplucher !

Le pauvre village Taneka

village Taneka

Il reste quelques dizaines de kilomètres avant d’arriver à Natitingou. Le minibus s’engage sur une piste à Copargo : nous allons visiter un village Taneka perdu dans la montagne. Dès que nous nous arrêtons, des enfants très sales, couverts d’une terre noire nous accueillent. Je n’ai jamais vu d’enfants aussi sales. Ils nous prennent par la main et nous emmènent au village où le chef du village nous attend ; les pauvres cases ont souvent perdu leur toit de chaume et ont coulé sous les intempéries.  Peut être l’exode rural explique-t-il que la moitié du village soit déserté, en ruine. Ces ruines, la saleté me mettent très mal à l’aise. Je ne vois pas les cultures. De quoi vivent ces gens sur leur montagne ? Au centre du village il y a une case rectangulaire plus grande que les autres surmontée d’une antenne. Les jeunes insistent pour qu’on photographie l’antenne. » Avec elle on peut voir des images ». Fascination de la télévision même ici.
Cela me  fait penser à une visite des Akas en Thaïlande : aller voir des gens une demi-heure, ne rien pouvoir partager, voir cette misère qui n’est même pas photogénique, comme l’aurait dit Coluche « c’est beau la misère ! » c’est ici que Dominique décide de distribuer les petits cadeaux que ses élèves ont donné pour les enfants béninois : un petit ourson de peluche pour une toute petite fille, un petit bracelet. Les autres enfants réclament ; On donne des peignes et des savons aux plus grands. Les savons plaisent. Est-ce qu’ils aiment réellement le savon ? Ou est ce le fait qu’on leur donne quelque chose- n’importe quoi. A la fin la distribution tourne au pugilat. Damien remarque qu’on n’aurait pas du s’y prendre ainsi. C’est un peu la réponse du berger à la bergère après la confiscation du ballon de Justin par les grands ! Impuissance de notre bonne volonté devant trop de pauvreté.

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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