Edimbourg sous le soleil

JUILLET ECOSSAIS

 

une épicerie bien écossaise

Breakfast Ecossais

Dans notre « hôtel-résidence universitaire », Eurohotel,nous disposons d’une cuisine. A la réception on vend un « Kit breakfast » cher et peu engageant. L’hôtesse me recommande l’Auberge de Jeunesse de Blackfriars qui sert un breakfast buffet pour 3,95 £, service à gogo! mais attention: des pancartes préviennent : ne prendre que 6 items !Je choisis un pamplemousse, une tranche de bacon, une saucisse et ce que je prends pour des lentilles : du haggis. Un groupe de scolaires italiens fait une telle cohue que j’aurais pu manger gratuitement. Consciencieusement, je paie au bar.

Première promenade jusqu’à la gare de Waverley

9heures, sous un joli soleil, nous trouvons un raccourci: au lieu de suivre Cowgate jusqu’à St Mary’s comme sur le plan d’Eurohotel, nous montons la pente très raide de Blair Street qui nous conduit à une place élégante : Hunter Pl. dont le centre est occupé par un curieux édifice carré. Nous coupons High street entrevue hier soir (musique dans un pub) puis descendons Cockburn St.

Il fait beau. Les boutiques sont avenantes. Nous entrons dans une petite épicerie tenue par un Pakistanais très aimable, puis dans une petite échoppe dont les étagères sont toutes occupées par des bonbons colorés dans des flacons. Le marchand cuit des rolls au bacon bien appétissants. Deux tables rondes sont installées sur le trottoir.

 

Edinburgh Pass

Le Edinburgh Pass  est censé nous permettre de circuler librement et de visiter gratuitement attractions et musées.

Ce Pass est cher : 32 £ la plupart des musées sont gratuits, et il existe des billets à la journée sur le réseau urbain. J’ai beaucoup hésité et ne l’ai pas commandé sur Internet à un prix plus avantageux. C’est la même histoire que le forfait de ski, on regrette toujours de ne pas l’avoir pris ! 32£, pour deux jours, nous n’ avons droit qu’ à trois visites seulement : le Château, le yacht Britannia et le Palais d’Holyrood – fermé pour cause de visite royale – et nous ne pouvons emprunter que les bus pour touristes verts, rouges et bleus.

 

Old Town vu de Waverley

Une ville de grès

De la Gare, la vue est magnifique : flèches élancées, clochers en dentelle de pierre, toits pointus se détachent sur le ciel. Une tranchée, coulée verte occupée par un beau jardin, sépare la Vieille Ville de la ville Nouvelle, régulière et géométrique  (18ème siècle). Edimbourg est vraiment une belle ville – ville de pierre, bâtie en grès fin. Rose et poli, les strates roses ou plus claires forment un décor dans les bâtiments les plus neufs. Noircis, quand ils ont été oubliés par les ravalements. Sobres, gris clair, dans un appareil très simple de blocs rectangulaires lisses. A l’Antique, colonnades doriques ou ioniques. Moellons irréguliers, oxydés d’orange ou de marron…Le Nouveau Parlement de béton clair décoré de métal et la tente du Dynamic Earth me paraissent vulgaires à côté de l’aristocratique pierre à bâtir.

 

Promenade Guidée

Les bus touristiques partent de Waverley.  Dans un  bus vert, officie un guide doté d’un  micro et d’un sens de l’humour très british. Chevelure entièrement blanche, le vieux monsieur est un brin autoritaire. Il met en garde contre les téléphones mobiles intempestifs, les allers et venues, les bavardages. Il rappelle à l’ordre les touristes turbulents ou ceux qui, impolis, ne lui disent pas bonjour. Comme l’assistance est clairsemée il pose des questions précises, comme à des élèves ,pour maintenir l’attention de son auditoire. Gare à moi si mon esprit vagabonde !

monument à Walter Scott

 

Les Hommes Illustres

La promenade débute sur Princes str. le long de verts jardins, avec le Monument de Sir Walter Scott, pyramide ajourée dressant sa flèche au dessus de 287 marches. Non loin de là, la statue de Livingstone, prétexte à rappeler l’anecdote célèbre de sa rencontre avec Stanley. Notre cicérone a choisi d’illustrer la visite de la ville par l’évocation des hommes célèbres d’Edimbourg. Chaque statue, chaque plaque, font surgir un personnage célèbre.

Dans le désordre, j’apprends donc que Graham Bell, l’inventeur du téléphone est originaire d’Edimbourg, Simson, le premier utilisateur du chloroforme donna un impulsion à l’anesthésie en la pratiquant sur la Reine Victoria. Hutton, au 18ème siècle fonda la Géologie moderne en détachant l’Histoire de la Terre de la Création en 7 jours de la Genèse. Je découvre une vie intellectuelle et savante intense qui n’a rien d’étonnant au regard de l’étendue des bâtiments universitaires qui occupent une grande partie de la Vieille Ville.

Les écrivains, de Burns à Scott, Stevenson, Conan Doyle, Dickens, ont leur statue, une plaque, leur pub préféré !

Des  faits divers : le chien resté 14 ans sur la tombe de son maître, les Resurrectionists Burke et Hale qui vendaient des cadavres à la faculté de médecine dont j’ai, déjà entendu parler dans la Colline des Chagrins d’ Ian Rankin, un escroc dont j’ai oublié le nom…

Toutes ces anecdotes rendent la visite très vivante et très dense.

 

Le Circuit touristique

Holyrood sous la pluie

            Après Princes Street, le bus monte au château, fait une large boucle dans les quartiers universitaires avant de couper High street qui fait partie du Royal Mile qui rejoint le château au Palais d’Holyrood s’appelant par la suite Cannongate. Après le Palais il s’engage dans la Ville Neuve.

 

Visite du château

le château perché sur la colline

Forteresse imprenable juchée sur son volcan de basalte, elle occupe une vaste superficie sur des terrasses en étage. Les pavés rendent la marche pénible. Un audio guide en français raconte avec force détails les guerres qui se sont livrées ici. Pendant au moins deux siècles, l’histoire de l’Ecosse et celle de l’Angleterre, intimement liées, ont subi des luttes de successions compliquées combinées avec des guerres de religion. J’ai mal préparé ce voyage, je me trouve perdue dans les Jacobites, les Hanovriens, les Catholiques, les Presbytériens, les Anglicans, les Ecossais et les Anglais. Certains personnages se détachent : Mary Stuart, Bonnie prince Charles, mais aussi Cromwell…. L’autre thème récurrent est purement militaire et ne me passionne pas.

Lassées des explications très fouillées, nous profitons du site : de la vue étendue sur Edimbourg sous le soleil, des massifs de fleurs très simples. La vieille chapelle de la Reine Marguerite, minuscule, est la plus touchante. Les restaurations 19ème d’un Viollet Leduc écossais sont un peu « trop » bien faites.

A 13 heures nous ne manquons pas le coup de canon tiré chaque jour et nous offrons u n déjeuner à la cafétéria : sandwich au thon  et un somptueux cake avec plus de raisins secs et de cerises confites que de pâte, et tout ce qu’il faut de gingembre et d’épices. Cette visite nous a physiquement éprouvées après la courte nuit. Nous n’aspirons plus qu’à nous asseoir à nouveau sur l’impériale d’un bus touristique (nous avons bien fait de payer le Pass !). Dans l’autobus rouge on prend en montant des écouteurs et on choisi  la langue pour les commentaires. J’aime bien réviser mes connaissances fraîchement acquises et cela ne m’ennuie pas du tout d’entendre une nouvelle version des anecdotes.

 

Arthur s Seat (1)

Arthur Seat

J’avais envie de monter à Arthur’s Seat depuis que j’ai lu la « Colline des chagrins » d’Ian Rankin. Un peu de nature sauvage m’aurait reposée de tout le bourrage de crâne de ce matin. Mais voilà que la pluie s’invite. Pour prendre en photo le volcan éteint nous descendons du bus sur la colline situe en face devant un portique d’un  classicisme des plus grecs. A quelques pas, dans un cimetière très vert, nous avons une bonne vue sur Holyrood et le volcan. Le bus suivant nous emporte jusqu’à Princes Street.

 

Peinture

Le beau temps est revenu, nous descendons dans les jardins dans le creux du jardin pour arriver devant deux musées de peinture:  la Scottish National Portrait Gallery et la National Gallery of Scotland installés dans de ravissants temples antiques de grès beige ravalées récemment. Sur un parvis à l’arrière des musées, trois Indiens d’Amérique du nord jouent une musique très électrifiée. Celui qui tape sur des tambours a revêtu une magnifique parure de plumes.

La National Gallery of Scotland renferme une très belle collection de tableaux italiens. Je regarde comme de vieux amis les Raphaël, les Titien, je reconnais immédiatement Andrea del Sarto rencontré à Volterra. Des petits Hollandais me plaisent bien, j’identifie deux Rembrandt. Deux du Gréco…Sans que les autres tableaux n’aient le moins du monde démérité, comment se fait il que je remarque ceux là au premier coup d’œil ? Ces chef d’œuvre ont-ils d’une autre facture, d’une autre qualité – marque du génie – ou alors je les reconnais parce que je les connais déjà, parce qu’ils sont reproduits dans les livres d’art, parce que je les cherche ? Dans les musées que nous visitons j’ai l’habitude de chercher de préférence Botticelli, Raphaël ou Rembrandt…

Nous terminons l’après midi sur l’impériale du bus rouge qui passe juste au dessus de notre « hôtel ». il suffit de descendre devant le Royal Muséum dans Chamber Str. Et de descendre un escalier. Pour dîner, j’ai repéré sur North bridge un Fish and Chips. J’ai des souvenirs très émus de cabillaud arrosé de vinaigre blanc à Dalkey près de Dublin voilà 11 ans ! de celui de Londres aussi.

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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