Marrakech – Essaouira

 

Atlantique, AntiAtlas, Atlas et Riads des 1001 nuits

170km séparent Marrakech d’Essaouira.

La route d’Agadir est très chargée : grands taxis jaunes de Marrakech, grands taxis bleus, camions croulants sous la paille retenue dans un filet ou empilant sur le toit pneumatiques, vélos et bidons, charrettes tirées par des ânes

Il faut être vigilant avec les limites de vitesse : 100 sur route 60 en agglomération. A l’entrée de chaque village, les gendarmes surveillent à la jumelle. De nombreux barrages contraignent les autos à rouler au pas.  Nous n’avions jamais remarqué une telle présence policière. Sarkozy a-t-il fait des émules? Ces barrages ont-ils une autre fonction que celle de limiter la vitesse? De toutes les façons, les camions poussifs ralentissent le trafic.

Nous mettrons trois bonnes heures pour arriver à Essaouira.


Nous traversons une étendue pierreuse : le désert ou les champs en hiver ? Les maisons basses allongées se confondent avec le sol. D’étranges volumes à base rectangulaire et à section triangulaire accompagnent les maisons. La paille ou le fourrage sont protégés ainsi d’une pellicule de boue séchée. On prélève ce dont on a besoin en cassant un côté.
Les troupeaux de moutons et de petites chèvres noires sont gardés par des bergers. Qui sont ils ? Curieusement, il n’y a pas de règle. Des adolescents nous font des signes amicaux. Des vieux enveloppés de burnous à capuchon pointu s’appuient sur des bâtons. Des enfants, des femmes gardent aussi.
Les ânes bâtés qui circulent sur les bas côtés, sont nombreux. Montés par des hommes encapuchonnés ou par des enfants, ils seraient de bons sujets de photo ou de dessin. La lumière ne s’y prête pas. La présence de ces animaux me ravit. Plus loin, une paire de dromadaires tire une charrue.
Derrière nous, l’Atlas enneigé offre un spectacle somptueux qui nous accompagne longtemps après Marrakech.
Chichoua : le paysage verdit. Les  champs de blé ou d’orge sont entourés par de grands murs surmontés d’épines, sans doute pour arrêter moutons et chèvres. Les maisons sont souvent chaulées de blanc. Les premiers pêchers fleurissent. Les touristes sont attirés par des inscriptions « coopérative des femmes » ou « Huile d’arganier », des tentes berbères brunes ou grisâtres sont dressées sur le bord de la route. Des tapis sont exposés, oranges éclatant rouges, avec de curieux motifs multicolores en damier ou avec des ondulations originales. Enfin ! Des arganiers, épaisse ramure sur un ensemble de troncs en bouquet ?


A l’approche de la mer, les thuyas sont leur apparition.La marqueterie du bois de thuya est une spécialité d’Essaouira. Peut-être ont-ils été trop exploités ? Ils sont plutôt rabougris. A moins que ce soit la pauvreté du sol ou la sécheresse qui explique qu’on ne trouve pas de spécimen de grande taille comme les thuyas majestueux de Roscoff.
Arrivée sur Essaouira :d’un belvédère, on découvre la ville et l’océan. On passe par une zone d’hôtels de luxe, puis la plage est bordée de petits bâtiments blancs, hôtels et restaurants. Comme Houssine l’avait expliqué, nous laissons la voiture au parking en bordure de la médina près du port. Des porteurs  attendent avec de grosses charrettes à bras. Pour trois jours, nous nous acquittons de  80 dirhams . Le reçu est un minuscule ticket bleu griffonné à la main. C’est sûrement le tarif « touriste » mais qu’importe 8€ pour 3 jours !

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Marrakech – Essaouira »

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