Atlantique, Anti-Atlas, Atlas et riads des 1001 nuits

Expédition aux villages abandonnés
Nous passons la sieste sur les banquettes du salon de jardin. Je pars à la découverte des villages abandonnés. Par prudence, je me suis donné la consigne de rebrousser chemin au bout de ¾ d’heures ? La promenade est moins excitante que ce matin. Je marche sur des terrasses autrefois cultivées, toujours aplanies mais caillouteuses et plantées d’arganiers. Quelquefois, une pelouse verte, un bouquet de palmier, des fleurs qui semblent être des orchidées. J’arrive à un ravin. La descente est périlleuse. Il faut se méfier au premier chef des pierres qui roulent. Choisir mes appuis sur des rochers et des prises de main en évitant de me piquer aux épineux. Je progresse très lentement, m’asseyant souvent. Au creux du ravin, je ne suis pas au bout de mes peines. Des trous profonds ressemblent à des pièges. Une source captée

. En face, le chemin est bon, entretenu par tous ceux, humains ou quadrupèdes qui viennent chercher de l’eau à la source. Je monte au village qui n’est pas du tout abandonné. Je découvre de beaux ornements berbères encadrant fenêtres et portes. Un homme et son âne construisent une route qui va à une maison restaurée. Sur une dizaine de mètre, des tiges métalliques pour couler du ciment armé. L’âne monte avec le ciment dans les paniers, il peine à remonter la côte. Je photographie l’âne avec ses grands yeux cerclés de blanc. Au retour, je contourne le ravin par de bons chemins.
Dominique m’interpelle :
–« connais-tu le miracle pour avoir de l’essence gratuite ? »
– « ???? »
– « A la pompe, on ne prend ni Carte de Crédit, ni € et le guichet automatique de la banque est en panne. »
Les courses à Tafraout
Je ne connais pas la recette de l’essence gratuite mais dans ma ceinture j’ai 1400 dh, largement de quoi payer le plein et Yamina. Nous retournons à Tafraout avec Jacques . Le GAB est encore plus malade que tout à l’heure, il vient d’avaler la carte bleue d’un Marocain , qui devra revenir lundi. Je me garde bien d’essayer . L’expédition à Tafraout en compagnie de Jacques ne me déplait pas, la visite chez l’épicier et le boulanger m’amuse.

Dernière soirée chez Yamina
Yamina nous a préparé du couscous avec des navets, des courgettes et des carottes délicieuses. On l’accompagne de lait fermenté qu’on peut additionner d’huile d’argan. Je bois le kefir nature. La salade de bananes et de fraises est délicieuse. Nous terminons par un thé servi avec des petits fours. Yamina a revêtu une gandoura bleue nuit ornée d’arabesques elle a changé de foulard pour un noir noué savamment. J’apporte la mousseline turque pour qu’elle me le noue à la marocaine. Yamina est très grande (1,75m), très belle. Jacques nous a montré des photos d’elle voilée avec son haïk noir dont elle ne se sépare pas pour aller au village. A Agadir, elle s’habille à l’européenne. Je lui montre nos photos sur le petit écran de l’Olympus. Elle va chercher son assiette de couscous pour manger avec nous. Nous terminons une amicale soirée.
j’ai de bons souvenirs de ces villages perdus, silencieux
J’aimeJ’aime
@Dominique : contente de faire ressurgir tes souvenirs
J’aimeJ’aime