Morlaix

RETOUR A ROSCOFF(2014)

 

Morlaix et son viaduc
Morlaix et son viaduc

 

8h,  il pleut à verse et le vent secoue les arbres.9h30, au moment de partir, le ciel se dégage.  De grands lambeaux  bleus apparaissent.

roscoffdtmorlaix 027 - Copie

 

 

Le GPS nous conduit dans les rues et venelles tournicotantes du centre ville de Morlaix jusqu’à ce qu’on trouve le parking sur la place Viarmes, proche de la Place des Jacobins où se trouve le Musée. Les collections permanentes doivent être transférées à la Manufacture.

 

 

 

le musée abrite une exposition est consacrée à Elodie Le Villette et Caroline Espinet, sous-titrée « Etre femme-artiste au XIXème siècle », deux sœurs nées à Strasbourg qui ont épousé des marins. Elodie exposa de 1870 à 1914.

élodie le vilette

 

Sujets bretons et marines. Dans les tableaux  d’Elodie Le Villette, une femme est peinte,  de dos, au premier plan :une jeune fille sous un chapeau, une paysanne avec sa brouette.

 

Caroline Espinet a peint une série de bateaux aux voiles rouges et aux ciels roses.

peinture

Au rez de chaussée  les sujets sont plus campagnards : paysages d’automnes dans les tons marron, clairières et brouillards hivernaux. Un âne traîne une charrette noire dans le brouillard. .

De 1888 à 1914, l’atelier de Portivy réunit des peintres et des musiciens.

peinture2

 

roscoffdtmorlaix 014 - Copie

 

Le billet du musée est combiné à celui de la Maison à Pondalez 9 rue Grande à proximité. Le curieux nom pondalez correspond à ces passerelles corridors reliant les chambres de la façade aux chambres de l‘arrière. Ces grandes maisons construites du XVème au XVIIème siècle étaient celles des marchands de Morlaix. Pour devenir négociant, les nobles devaient déroger : rendre leur épée et perdre leurs privilèges. La splendeur des demeures témoigne de leur noble lignage. La maison à pan de bois en encorbellement est décorée de sculptures sur bois à chaque étage, d’anges musiciens au premier, de saints avec leurs attributs au dessus.

 

l'escalier de bois
l’escalier à vis d

 

A l’intérieur elle s’organise autour d’un grand vide : la salle manoriale chauffée par une grande cheminée de granite et d’un magnifique escalier à vis en bois. De hautes poutres verticales finement sculptées s’élèvent d’un seul tenant sur toute la hauteur de la construction. A chaque étage une passerelle relie les chambres de l arrière à celles  de la façade. De belles cheminées, les latrines et un mobilier servent de décor à une exposition racontant le lin. Plus on monte, plus la façade de la maison d’en face se rapproche, on croirait la toucher.

 

 

 

 

Musée du Lin

Richesse de Morlaix, la toile de lin s’exportait en Espagne et au Portugal depuis le XV ème siècle et ensuite aux Amériques. Les semences, elles, venaient des Pays Baltes. La maison Pondalez montre les outils du travail du lin. De nombreux panneaux explicatifs racontent :

la cheminée de la cour manoiriale
la cheminée de la cour manoiriale
  • les 100 jours du lin : semis  en Mars/avril, croissance mai/juin, floraison en juin/juillet, les capsules apparaissaient en juillet/Aout. L’arrachage se fait à la main quand les capsules remplacent les fleurs.
  • De la fibre à la toile : rouissage, teillage, peignage, filage, blanchiment dans les maisons kanndi avec de la cendre de hêtre, tissage à la campagne et en ville et finalement pliage et empaquetage.
  • Le lin actuellement : de nouvelles utilisations en plus du textile : oméga3 présentes dans les graines, fibres composites : raquettes de tennis ou coques d’iphone, fabrication de papiers spéciaux mais aussi éco-construction, litière pour les animaux, paillis….

Nous terminons la matinée dans les rues anciennes, achetons des gâteaux : gâteau breton à la framboise et gâteau à la pomme et au beurre. La rue Grande aboutit à une vaste esplanade où se déploie le marché le samedi  au dessus le quartier Saint Mathieu est plus tranquille, la grand église Saint Mathieu est imposante. Au loin le viaduc domine l‘horizon visible de partout.

Le trajet du retour est moins direct : nous longeons les quais, la Manufacture et le port, puis l’estuaire de vase luisante à marée basse. C’est une jolie route tranquille qui nous conduit à Carantec où nous reprenons le Pont de Corde et la grande route avec ses ronds-points

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Morlaix »

  1. Bonjour Miriam, Roscoff ou Morlaix, je ne connais pas du tout ce coin du Finistère. Les photos donnent envie. J’en profite pour te souhaite une excellente année 2015 avec encore des voyages intéressants. Merci de nous faire voyager.

    J’aime

  2. Bonjour Miriam, il y a une petite coquille dans votre post sur Elodie La Villette et Caroline Espinet, l’atelier ne se trouvait pas à Pontivy mais à Portivy, petit port sur la commune de St Pierre Quiberon. Les 3 tableaux que vous avez mis sont des vues de ce village, le port (brise lame construit en 1878), la conserverie (tableau 2). Philippe

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :