CARNET DES BALKANS/ALBANIE
» Ma relation problématique avec les frontières a commencé de très bonne heure. Dès mon plus jeune âge. Parce que le fait d’être atteint ou non du syndrome de la frontière est en grande partie une question de hasard : tout dépend du pays où l’on est né.
Je suis né en Albanie »
Gazmend Kapllani est un auteur albanais qui vit en Grèce et écrit en Grec.
Je l’ai trouvé au hasard des algorithmes de Babélio ou d’Amazon, téléchargé « à l’aveugle » sans critique 4ème de couverture, ni recommandations et ce fut une excellente surprise.
Ce livre est double : un journal de bord , récit de l’émigration du narrateur, e, imprimé en caractères italiques et des chapitres d’une typographie romaine droite qui s’intercalent dans le récit et qui décrivent la condition de l’émigré, plutôt sur le mode méditatif et souvent ironique. Les chapitres alternent, action et réflexion, datés 1991 et intemporels, albanais et universels.
Le narrateur raconte d’abord les conditions de vie et l’enfermement des Albanais sous le régime d’Enver Hodja.
« Plus les années passaient, plus l’isolement de l’Albanie se radicalisait, et plus le monde-au-delà des frontières se transmuait en une autre planète. Paradisiaque pour quelques-uns…. »
Il généralise son cas personnel, albanais à une condition universelle:
« Le véritable immigré est un égoïste, un narcissique invétéré. il pense que le pays où il est né n’est pas digne de lui »
J’ai aimé cet humour, cette ironie, nécessaire pour la survie aussi bien de ceux qui étaient asservis par la dictature que ceux qui en exil , dans les pires conditions veulent rire pour survivre
« le rire des hommes des frontières est le meilleur des masques. en riant, c’est comme s’ils disaient à la mort : « ne compte pas sur nous pour être tes clients. Tu vois bien que si nous rions, c’est que que nous n’avons rien à faire de toi »
J’ai aimé aussi l’ ouverture aux autres qui lui fait citer les Grecs en immigration aux Etats Unis qui fait de son livre non paas un livre sur les Albanais en Grèce mais le livre de tous les migrants.
Tu as l’art de trouver des livres rares. j’aime le passage sur le rire des « hommes des frontières ».
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@claudialucia : Ce livre est précieux parce que rare et parce que c est un vrai coup de coeur albanais grec mais universel dans la condition dès immigrés
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@ claudialucia : C’est vraiment un livre are à tou les sens du mot, à découvrir
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Ce live est formidable, l auteur tout aussi et ses autres livres. Cela fait plusieurs années que Gazmend a sorti cet ouvrage en grec et qui a reçu un grand succes en Grèce. L histoire de l auteur est saisissante, il est aujourd’hui a Boston… Lisez également « je m appelle Europe »…
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@Del : j’ai envie de lire « Je m’appelle Europe », c’est dan la liste!
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