
Train Rémi : TER de Paris-Austerlitz
départ : 7h37 – arrivée Blois 9hh04, train direct presque vide, par Etampes, Orléans-les Aubrais.
La Beauce ressemble à une steppe desséchée sous un ciel gris, champs immenses, éoliennes en mouvement, et le ruban de ciment de la ligne de l’aérotrain maintenant abandonné et tagué.
A peine 5 minutes entre la gare et l’hôtel Anne de Bretagne où nous attend le réceptif de VéloRando qui nous confie les vélos, les cartes et le dossier avec les tickets et les vouchers.

La piste cyclable passe sous le château de Blois, juste une pause pour la photo, seuls les vélos ont le droit de passer dans les rues commerçantes piétonnières.Nous passons la Loire pour trouver un ruban cimenté bien large et lisse, le rêve pour la cycliste grande-débutante. Je fais mes premiers essais d’assistance électrique. Ne connaissant pas le boîtier, je ne regarde plus la route, le vélo fait un écart, l’assistance m’embarque et je me retrouve par terre, les genoux égratignés comme une môme de la Communale, j’aurai les genoux couronné.Je ne m’en formalise pas.
Piste plate, lisse, bien fréquentée mais large. Balade facile. On longe des cultures un peu étranges : des lianes grimpantes, est-ce du houblon? Des chinoises sous des chapeaux chinois, ramassent des melons (ou de courgettes) , graminées exotiques petit-mil ou sorgho? De l’autre côté du fleuve, un beau château blanc que nous avons du mal à situer sur la carte. ( Saint Denis -sur -Loire ou Cour-sur-Loire?).
La piste est bornée, à chaque croisement, de poteaux de bois. Mal habituée à l’envergure de la bicyclette électrique, je fais un nouvel écart et me retrouve par terre. Beaucoup plus vexée que blessée. Je remonte sans attendre. je prends de bonnes résolutions : couper l’assistance aux tournants et bien me concentrer sur la route.
La piste traverse le charmant village de Saint-Dyé-sur-Loire. Nous passons sans nous arrêter dans la cour d’un centre culturel avec une exposition illustrant les Fables de La Fontaine. On entre dans la forêt, écrin giboyeux du Château de Chambord au fond d’une belle perspective : arrivée royale!
La bicyclette creuse l’appétit. Nous déjeunerons à une terrasse bien touristique qui propose bien cher, et sans grâce, la nourriture standardisée pour touristes peu exigeants mais affamés. Un croque-monsieur pour moi, une tartine gratinée pour Catherine.

La dentelle de tuffeau blanc incrusté de noir, ciselé de salamandres, chimères, coquilles…nous fascine. Impossible de compter les cheminées, tourelles, fenêtres spectaculaires qui hérissent les toits vers les nuages menaçants. Chambord, c’est d’abord cette féerie de pierre et d’ardoises.

Rêve d’un roi, François 1er qui a marqué tout l’édifice de salamandres et de son F royal. Château royal construit pour éblouir la cour et les invités du rois venus se divertir à la chasse. Faste pour impressionner. Ses successeurs, Henri II, Louis XIV, ont suivi sa trace. De Louis XIV datent les jardins à la française, les pelouses armoriées, le grand canal rappelant Versailles du Cosson canalisé. Plus tard Stanislas Leszczynski, roi de Pologne exilé y séjourna de 1725 à 1733. Le Maréchal de Saxe reçu Chambord de Louis XIV en récompense. Enfin Henri, Comte de Chambord (1820-1883) dernier représentant des Bourbons, reçu le château à sa naissance l’administra avec passion depuis ses résidences autrichiennes et conduisit des campagnes des restauration.
Domaine des Chasses royales, on ne coupera pas à l’exposition de tableaux, tapisseries représentations de scènes de vénerie, et aux nombreux trophées ornant les murs. Certains sont récents, datant du XXème siècle, provenant de Hongrie, ou d’Europe de l’Est. Qui les a chassés?

Les salles des Bourbons, des Illustres, ne m’ont pas passionnée. Evidemment la cuisine m’a intéressée avec des ustensiles pittoresques aux noms étonnants. Savez-vous ce qu’est un coquemar? Avez-vous vu un tourne-broche d’époque accompagné de sa lèche-frite. Sauriez-vous choisir le plat convenant à la morphologie d’une plie ou d’un turbot?

Virtuosité d’architecture que ces escaliers en double-hélice (facilitant les déplacement en temps de Covid, les montants ne croiseront pas les descendants) . A l’étage les voûtes en anse de panier sont décorées de caissons contenant alternativement une salamandre ou un F entouré de cordage marins. Je croyais que la Salamandre crachait du feu, j’ai appris ici qu’elle avalait le bon feu et qu’elle était capable d’éteindre un mauvais feu.

Promenade éblouissante sur la terrasse d’où on peut contempler de très près les décors sculptés dans le tuffeau.
Petite pause pour se désaltérer à l’ombre de vieux arbres bordant la grande pelouse. Un vent d’orage se lève pendant que nous regagnons nos montures. Je sors le KWay.
Première photo : château de Menars. (je suis la locale de l’étape, quand même)
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@keisha : merci à la précision de la locale, n’hésite pas à corriger mes bêtises
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Ah Chambord ! Chambord mon amour ! Chambord le plus beau de tous ! Les toits argentés de Chambord assorti au ciel gris !.. Chambord… et Léonard de Vinci !
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@poison et caramel : magnifiques les toits mais un peu trop majestueux pour mon goût, je prégère les châteaux « des dames »
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Je n’ai vu que très peu de châteaux de cette région, ce qui est intéressant à Chambord, c’est l’architecture grandiose, et la patte de Léonard…
Le château des Dames que je connais est celui-ci https://youtu.be/CNK_tXmJbpc
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@poison et caramel : Chenonceau qui est au programme
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