Saint Jean de Luz – Ciboure

CARNET BASQUE 2021 

Le port de Saint Jean de Luz

Enfin le soleil brille et une belle journée s’annonce, une journée de plage !

Saint Jean de Luz est équipée de nombreux parkings mais la circulation automobile y est très compliquée. Pas évident pour les handicapés.

maison Louis XIV

La Maison Louis XIV:

Bâtie en 1645 par l’armateur Lohobiague, elle accueillit  le jeune roi  avant son mariage en juin 1660. Actuellement, elle est occupée par une brasserie et un magasin de très belles céramiques, des jarres vernissées très grand format avec de belles couleurs éclatantes. Le musée Place Louis XIV est  fermé. L’épisode du mariage royal avec l’infante d’Espagne Marie-Thérèse est attaché à Saint Jean de Luz. Mais les façades ne sont pas bavardes. Celle de la Maison de l’Infante, beau palais rose sur les quais, en racontera encore moins.

La maison de l’Infante (palais rose) et le port

Entre les deux la Place Louis XIV est très séduisante bordée de bâtiments élégants, Mairie et maisons basques. Un kiosque meuble la place. Les platanes fraîchement élagués se détachent sur le ciel bleu.

La rue Gambetta est bordée de magasins chics, produits basques alimentaires et tissage, cuirs cloutés. Promenade lèche-vitrines. Je reviens en passant par les Halles où on vend des produits de luxe. et du poisson local.

Feu amont et port

Sur le  port, les filets entassés ont de belles couleurs, du pourpre au violet et bleu vif peu communs. Les bateaux de pêche sont verts blancs rouge – couleurs basques. Ciboure – en face est photogénique à l’arrière des mâts. Deux tours m’intriguent,  blanches l’une est soulignée de vert, l’autre de rouge ;  ces Feux de Saint Jean de Luz (1937) sont l’œuvre d’un architecte : André Pavlovsky qui a construit d’autres bâtiments dans la ville.

la plage et le front de mer

Promenade sur la digue au-dessus de la plage qui protège les belles maisons du front de mer des coups de mer, des inondations et des dégâts des tempêtes. Elles sont construites en contrebas  reliées par des passerelles qui enjambent la rue.  Je passe devant la Pergola de Mallet Stevens, hôtel-casino. Malgré la notoriété de l’architecte, je ne suis pas séduite par son style moderniste et maritime. Le bâtiment a mal vieilli.

les belles maisons devant la digue

Un panneau raconte l’histoire des Kaskerots, les descendants des cagots. Hier, j’avais découvert ces réprouvés qui devaient assister à la messe sous l’auvent sans entrer dans l’église Saint Joseph de Guéthary ou qui avaient un bénitier à part à l’extérieur à Arbonne.

Ces cagots « fils des goths », établis dans la région autour de l’an mil, arabes errants. Exclus au Moyen Âge, ils étaient accusés de transmettre la lèpre et étaient repoussés à l’extérieur des villages, interdits de boire l’eau des fontaines ou de s’approcher des aliments. En 1320, le roi Philippe le Long les accusa d’empoisonner les puits et ordonna qu’on les massacre.

Le bois n’étant pas réputé transmettre les maladies ils devinrent bûcherons, tonneliers ou charpentiers de marine. Les femmes cartomanciennes, guérisseuses furent accusées de sorcellerie.

En 1684, Louis XIV leva les interdits les concernant contre paiement de l’impôt dont ils étaient dispensés auparavant.

Leur communauté s’installa dans les maisons dévastées par les inondations. Les hommes souvent partis à la guerre ou à la pêche. Les femmes se consacrèrent aux travaux les plus durs. Elles se chargeaient de vendre les sardines pieds nus. Les sardines étaient déchargées sur la plage les pêcheurs de morue interdisant le port aux sardiniers.

Un autre panneau explique les ouvrages de protection de la plage et du port : digues devant les maisons et digue à l’avant du port.

La promenade sur la digue me conduit jusqu’à la pointe Sainte Barbe très verte, jardin public avec des bancs sur l’herbe rase. Un cheminement monte en haut des falaises.

Nous déjeunons de crevettes et d’avocats en face du club nautique. Les évolutions des surfeurs nous amusent : les jeunes sont regroupés par 5 ou 6 planches, allongés ou à genoux ils avancent très vite en moulinant et battant des bras et des jambes en formation groupée ou organisant des courses.

Des femmes en combinaison font du longe-côte, d’autres en maillots se baignent comme si nous étions en été. Il ne fait que 15° mais elles bavardent dans l’eau tranquillement.

Il fait si beau qu’il y a foule, tout le monde est masqué sur la digue, démasqué sur le sable. Tous les bancs sont occupés. Le soleil tape et je regrette de ne pas m’être tartinée de crème.

Ciboure vue de Saint Jean de Luz

Nous reprenons la voiture pour aller à Ciboure. Passons sans nous arrêter devant la maison où est né Ravel. Puis continuons jusqu’à la plage de Socoa. Le fort de Socoa fut construit au 17ème siècle pour protéger la baie de Saint Jean de Luz et le petit port de Socoa. Une longue digue s’avance en mer terminée par un édifice peint en blanc et vert. Une autre digue est une île artificielle. Au bord du petit port les terrasses des restaurants sont désertes mais paraissent bien sympathiques.

le fort de Socoa

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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