« Dans les villes de l’exil, te souviens-tu, se répète Alberto, nous parlions de l’avenir. toute ma vie, j’ai cru au progrès. Le sens de l’histoire éclairait notre attente, et même nos plus mélancoliques nuits étrangères. César a tort, le monde n’est pas foutu. Et pourtant, comment le nier, je sens ici que mon monde à moi est détruit.
Sur la plage, de plus en plus, Alberto se parle seul, à haute voix »
Je connais Maspéro depuis une éternité.
Editeur : Etudiante, je collectionnais les petits livres aux couvertures colorées : Nizan, Frantz Fanon, Louise Michel…égayaient mes étagères, égarés depuis, j’aurais tant aimé les retrouver.
Libraire : sa libraire était un repère de gauchistes, d’étudiants, lieu de rencontre de rendez-vous. Certains emportaient des livres sans les payer, on ne les aurait pas dénoncés. J’ai toujours trouvé minables ces larcins. Pour la lecture gratuite, il y a des bibliothèques.
Auteur : je ne l’ai lu que plus tardivement, Le Figuier m’a captivée.
Balkans-Transit, lu et relu, avant les voyages en Bulgarie, en Albanie, en Grèce, Roumanie.
Les Passagers du Roissy-Express, offert, prêté, chaque fois qu’amis ou connaissances se trouvent en panne de lecture.
Et voici que je trouve sur ma table de nuit de la chambre d’hôtes à Mauzé-sur-le-Mignon, La Plage Noire comme s’il m’était personnellement destiné!
Ce court livre se lit d’une traite (160 pages). C’est le plus littéraire des livres de l’auteur que j’ai lu. Une fiction qui se déroule dans un pays imaginaire. On pense à l’Amérique Centrale ou Latine. Un homme attend un visa pour partir rejoindre sa femme française à Paris. Il vit avec leur fille dans une maison de famille sur le bord de la plage noire, isolé, loin de tout. Ecrivain, journaliste, opposant politique, il n’ignore pas la menace mais se résout pas à l’exil.
Roman nostalgique, tropical, envoûtant.
Ah mais oui, les passagers du roissy express; quelel lecture!!!
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