Exposition temporaire jusqu’au 12 juin 2023

Quelle découverte! Comment ai-je pu passer à côté d’une telle œuvre?
La rétrospective au Centre Pompidou nous fait découvrir un e sculptrice majeure, reconnue et son œuvre variée et originale.

Germaine Richier (1902-1959) a étudié à Montpellier chez Guigues, ancien élève de Rodin. A Paris elle intègre l’atelier de Bourdelle, expose dès 1928

Ces oeuvres de jeunesse montrent une grande maîtrise de la sculpture et sont très harmonieuses

Elle va cultiver un style personnel, avec des personnages robustes à la surface rugueuse, loin des critères de la beauté classique comme Pomone ou l’Orage homme terrifiant et sa version féminine l’Ouragane


Son homme qui marche n’est pas assuré comme l’homme qui marche de Rodin, ni longiligne comme celui de Giacometti il a les pieds englué dans la terre, ahuri il symbolise une humanité blessée, menaçante à la sortie de la guerre.
Nature et Hybridation

Fascinée par la nature et les insectes, elle va collectionner dans son atelier (présenté dans l’exposition) des carapaces d’insectes, des os, un squelette de chauve-souris, des coquillages, des outils…tout un bric à brac qu’on va retrouver dans ses sculptures hybrides. J’ai été bluffée par ces inventions, ces chimères.

Certains hybridations sont à la limite : le Crapaud n’a rien d’animal à part sa posture, tandis que la Cigale n‘a rien d’humain. Chimère cette Mante, la Sauterelle est anthropomorphe. l‘Araignée est aussi très humaine sauf les fils…

Le Griffu et son ombre m’ont beaucoup plu, sculpture à fil comme l‘Araignée

j’ai aussi aimé le cheval à 6 têtes en bronze doré, l’Homme de la Nuit qui étend ses ailes de chauve-souris avec sa tête qui ressemble à celle d’un oiseau

L’impressionnant Christ D’Assy semble avoir fusionné avec la croix, les veines du bois se devinent dans le bronze de ses bras. Il a fait scandale et a même été retiré par l’évêque d’Annecy.

La fin de l’exposition devient plus colorée, Germaine Richier explore d’autres techniques comme celle de graver des os de seiche avant de les métalliser, on devine la matière initiale sous la pellicule dorée. Elle utilise le plomb et y mêle du verre transparent, s’apparentant aux techniques du vitrail ; à la différence qu’il y a plus de plomb que de verre. Une croix est ainsi traversée de lumière.


Elle ose la peinture, s’associe avec d’autres plasticiens qui mettent en scène les sculptures dans un cadre de tableau (ou l’inverse). L’exposition se termine avec un Jeu d’échec de taille XXL avec des pièces colorées.
💜
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J’ai eu l’occasion de voir des sculptures de Germaine Richier par-ci, par-là, mais jamais une expo qui lui est complètement consacrée.
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@Aifelle : c est une tres grande rétrospective. Cela vaut le voyage
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Oui, cette rétrospective est assez grandiose puisqu’on parcourt l’univers de cette sculptrice qui mérite tant d’être découverte, re-découverte et surtout appréciée !
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Pour moi aussi cette exposition a été une révélation-j’ai vraiment adoré ! Surtout les figures hybrides de femmes insectes et puis les pièces du jeu d’échec…
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Je ne connaissais pas avant de savoir qu’il y avait une expo. Merci de la présenter, c’est en effet extraordinaire!
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@keisha : elle vaut le voyage mais il faut prendre son billet à l avance
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J’ai pris mon billet pour samedi !🙏🙏🙏
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Merci pour cet article qui me fait découvrir cette artiste, même si j’avoue ressentir comme une forme de scepticisme voire d’hermétisme. M’attendez pas samedi 😉
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J’irai voir quand elle sera à Montpellier (ce sera moins cher et moins fréquenté). En dehors de l’exposition on peut voir ses œuvres au musée de Montpellier et à celui d’Antibes.
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