Château de Kolossi, Oiseaux du Lac Salé

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Château de Kolossi

Donjon carré construit en 1454 sur un  premier château élevé par les Hospitaliers en 1212.

Il éveille d’autant plus ma curiosité que les propriétaires du château ont été les Cornaro. Catherine Cornaro fut la dernière reine de Chypre avant que l’île ne soit cédée aux Vénitiens en 1489.

Le donjon se détache sur la plaine, accompagné d’un arbre magnifique et d’un cyprès d’une hauteur impressionnante. Au pied du château, la sucrerie se trouve dans une très belle salle voûtée avec de curieuses arcades. Je n’avais jamais envisagé qu’on ait cultivé la canne à sucre à cette époque. Nous rencontrons souvent la canne à sucre : à Madère la première fois, en Egypte puis au Cap Vert et à Cuba. J’aimerais bien trouver une histoire de la canne à sucre.

Kolossi sucrerie

Les oiseaux du Lac Salé


La route qui va à la base de la RAF d’Akrotiri longe le Lac Salé. Décidément, c’est une manie de construire les aéroports à côté des refuges des oiseaux migrateurs ! L’eau est loin de la route, les volatiles sont bien là, mais très loin hors de portée de jumelles. On voit seulement des points blancs en mouvement. Nous croisons un ornithologue avec lunettes sur pied et grosses bottes. Nous ne sommes pas aussi bien équipées.

Environs de Limassol : Saint Nicolas des chats

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Curiosité : le monastère de Saint Nicolas des Chats, perdu dans les orangeraies au bout du lac Salé.

Fondé en 325 par des moines envoyés par Constantin.  Il ne reste qu’un pan de mur du XIIIème siècle. Le monastère est moderne, cloître d’arcades en ciment, des traits de peinture rouge imitant les jointures de pierre. Les bonnes sœurs ont des accoutrements gris, sales. Elles nourrissent les innombrables chats descendants de ceux que Sainte Hélène avait apportés dans l’île pour tuer les serpents. La présence des chats est insolite.. Je n’avais jamais imaginé qu’ils puissent encore être là. Pour remercier de la visite nous achetons un pot de confiture de Mosfilo (nom intraduisible).

L’odeur des orangers m’enivre complètement. Quand je la sens, je retournerais illico à Révadim cueillir mes orangers ! Nous rapportons du mimosa, inodore, lui, et du thym qui parfume toute la voiture.


Au retour: un itinéraire par Sotira. Le détour en vaut la peine. Un barrage sur un ruisseau fait un petit lac dans un canyon entaillé dans la colline claire. Encore un nouveau paysage ! Ici, les cistes sont roses, les anémones jaunes. A Kourion les fleurs étaient blanches. Le village n’a rien de spécial mais la vue sur Limassol et sa presqu’île est magnifique  Nous nous arrêtons à proximité d’une butte, site archéologique néolithique, rien à voir.

Printemps au Troodos – Géologie : laves en coussins!

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   Le printemps explose : tous les arbres fruitiers font de grosses boules blanches ou roses sur le flanc de la montagne dans cette vallée.

Spilia est un tout petit village au creux d’une vallée profonde. La petite route tortille dans les pins, elle descend aussi vite que celle du Col du Noyer. Au village je me renseigne, la piste pour Arakou n’est pas carrossable. Il faut retourner sur la « main road ». Le problème avec la « main road » c’est qu’on ne sait pas bien laquelle est la route principale. On remonte le chemin tortillard jusqu’à une route qui remonte au  nord par Kannavia Vyzakia et Nikitari.

Nous roulons dans des forêts de pins, je suis ravie de voir des prismes basaltiques et à un moment je reconnais des laves en coussins. Je les attendais ces coussins qui devaient attester d’un fond océanique ! Après la série ophiolitique, les gabbros à olivine c’était logique de les trouver ! Je me congratule intérieurement de ma perspicacité !

Troodos : Asinou -Lagoudera

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  L’église d’Asinou, inscrite au Patrimoine de l’Humanité est bien indiquée, ouverte et gardée. Inconvénient : pas de photos, même sans flash. .  C’est encore une petite église perdue dans la campagne protégée par un « double toit » en pente de tuiles plates qui cache les coupoles. Nos trois guides Nelles Guide Bleu et Gallimard nous fournissent tous les éléments pour la visite. Nelles situe avec précision tous les tableaux. Elle date de 1099 – 1105 Les fresques les plus anciennes,  derrière l’iconostase sont les plus délicates et les plus expressives. Nous retrouvons les scènes habituelles : encore un ange Gabriel très gracieux dans une Annonciation. La Communion des apôtres est intéressant on voit Judas qui « tourne le talon » . La nef a été repeinte au 14ème

Siècle dans un style plus rustique. Les Quarante Martyrs de Sébaste, moins beaux qu’à saint Nicolas des Toits, Hélène et Constantin avec la croix. Au dessus de la porte le donateur porte la maquette de l’église comme à Istanbul. Témoignage passionnant  qui montre  l’église à sa construction et les habits de l’époque. . La donatrice s’est fait représenter avec Sainte Anastasie guérissant les empoisonnés. Les Romains sont figurés en soldats francs. Des Croisés ! Les Latins venus envahir Constantinople sont ils assimilés

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Lagoudera
L’église suivante se trouve à Lagoudera. Nous demandons notre chemin à deux femmes très sympathiques qui arrosent leur jardin. La jeune parle à peu près l’Anglais, la vieille pas du tout. Elles sont étonnées que je comprenne un peu le grec, cela leur fait plaisir. Il faudrait que je me force plus à parler grec. Elles me donnent des explications faciles à suivre (pour une fois !). Nous traversons encore des terrains volcaniques, je reconnais les coulées et les prismes.

Troodos : Panaghia tou Araka – visite d’églises byzantines

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La Panaghia tou Araka est beaucoup plus vaste que toutes les églises que nous avons visitées. Son double-toit est en pente douce, des croisillons de bois verticaux enferment l’église jusqu’au sol. A côté, un bâtiment de pierre avec un beau balcon de bois, reste de l’ancien monastère, où vit le pope .Désordre pittoresque : cage à oiseau, pots de fleurs, un métier à tisser, une table avec du miel et des icônes. L’église est ouverte, le pope, costume bleu foncé et barbe grise, se précipite le livre d’or d’une main. Dans l’autre main,  une liasse de billets. Je n’ai plus de billets de 1£ seulement des 10£ Il me rend 5$ sans aucun commentaire ni remerciement. Nous avons fait un don !

Cela ne déliera pas sa langue pour décrire les fresques. Il nous montre de mauvaise grâce saint Siméon Stylite que nous cherchions depuis un bon moment, sur un  pilier près de l’iconostase. Les fresques de 1192,  n’ont jamais été rénovées. Les couleurs sont encore fraîches, les visages expressifs.

Visite des églises byzantines


Après la Crète, la Grèce, Istanbul et la Cappadoce, nous commençons à être au point pour visiter des églises byzantines. Bientôt nous n‘aurons plus besoin de guide pour trouver les principales scènes. Les personnages sont généralement nommés mais l’écriture byzantine est difficile à déchiffre d’autant plus que certains noms sont abrégés. Je  revois notre promenade à Mistra où nous passions d’une église à une autre sans rien comprendre. C’est à Saint Sauveur in Chora à Istanbul (grâce à un conférencier Italien,) que nous avons eu les premières clés pour comprendre ces fresques. La semaine en Cappadoce nous avait entraînées. Au début, il me semblait que les visages étaient stéréotypés, hiératiques et peu, expressifs. Ici, au contraire, je suis frappée par la variété des visages, les regards, parfois même les traits d’humour. Est-ce parce que ces fresques sont plus tardives et ont subi les influences des Francs et des Italiens ? Ou est-ce plutôt que notre regard s’est affiné ? Au lieu de passer étonnées, nous prenons le temps de regarder les visages. Notre éducation se décompose en, trois étapes : la surprise en premier, puis l’identification des scènes et des personnages, enfin nous pouvons nous consacrer à chacun d’entre eux. Evidement nous ne sommes ni peintres, ni critiques d’art ni historiennes, ces spécialistes peuvent comprendre la composition, les pigments, les détails historiques. Je ne me lasse pas de visiter ces chapelles que je n’ai pas fini de déchiffrer. Sans parler de l’émotion pure, du plaisir des yeux.

Déjeuner très confortable sur un banc derrière l’église devant le beau paysage de montagnes et de forêts. L’odeur des maquereaux fumés attire les chats, une mère et ses quatre petits. Un rouquin particulièrement entreprenant, serait facilement entré dans la glacière. Nous leur donnons les peaux des poissons.

Panne d’essence ?

Nous avons été imprévoyantes : le niveau d’essence baisse dangereusement. Les distances séparant les églises sont courtes en théorie, mais il faut toujours rajouter les détours quand nous nous perdons. Le pope affirme que nous trouverons de l’essence à Kypérounda. Cela tombe bien, c’est justement l’étape suivante de notre circuit.

Kypérounda

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 Kypérounda est une petite ville avec des banques, des magasins, un hôpital. C’est la bourgade la plus importante que nous avons traversée dans la montagne. La banquière qui ferme son agence est très gentille, elle nous conduit chez ceux qui détiennent la clé de l’église que nous voulons visiter .J’ai donc l’occasion d’entrer dans la maison d’une famille chypriote. Le grand père impotent regarde la télé, une jambe allongée, il y a un magnétoscope et dans des cadres, des photos de mariage, de la graduation d’un fils dans un costume d’école anglaise, toge et bonnet carré. Au mur des photos anciennes de scènes agricoles (photos d’art), des icônes dorées et argentées en nombre et un « tableau » avec des bambis et animaux de la forêt du plus mauvais goût . La dame coud, il y a deux machines à coudre, une à pédale, une électrique. Sur la machine une jupe noire à volants en coton.. Je suis bien accueillie mais la clé n’est pas là, et personne n’est disposé à aller la chercher. La banquière insiste et téléphone. Finalement c’est un adolescent lourdaud, Andréa, qui ira de mauvaise grâce. Il chausse des baskets et reviendra en courant, tout essoufflé. L’église est plus simple que les précédentes. Seul un mur de la nef porte encore des fresques. Elles sont très originales et racontent comment Hélène a découvert la Vraie Croix. On dirait vraiment une bande dessinée. Nous utilisons notre imagination (impossible de comprendre le texte) .Une sorte de musée est installé avec des icônes venant d’Aghia Marina, des livres pieux dans une vitrines, quelques objets du culte en argent.
Nous trouvons enfin une station d’essence.
A Troodos je fais un bout du sentier Makria Kondarka, belle piste forestière dans les pins qui s’élève en faux plat. Je trouve des cailloux intéressants : métamorphiques dans doute, fins lits blancs et noirs qui font le tour de gros cristaux verts.

Kouklia, sanctuaire d’Aphrodite

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En rentrant de Lemesos,  une route  emprunte la ligne de crêtes et arrive directement à Kouklia.

Le paysage est très agréable, vignoble autour d’Arsos puis collines en terrasses herbues avec une végétation assez rase de chênes verts en buissons genets et lentisques Un joli village est adossé à la pente : Dora. Puis on descend très vite sur la bande côtière par les vergers de caroubiers et d’orangers  Le site archéologique est fleuri de mimosas.

Château Covocle

Avant de visiter, nous lisons l’histoire et les légendes de l’antique Paphos : Palaipaphos, la ville d’Aphrodite ; (Nelles p117)(Guide bleu p169)  Le musée est installé dans un joli manoir franc construit sous les Lusignan au13ème  siècle : le château Covocle qui servit aussi de sucrerie. . L’exploitation de la canne à sucre était vraiment une exploitation industrielle : le raffinage, le stockage la fabrication des poteries, l’exportation se faisaient au stade industriel. La meule de pierre qui écrasait la canne, verticale, est encore posée sur un disque de pierre entaillé d’une rainure pour que le jus s’écoule.

Déesses mères

Comme à Kolossi, très belle salle voûtée. Le musée est assez vieillot, les panneaux un peu défraîchis, mais il est intéressant. Aphrodite se présente sous forme d’un rocher vert de forme phallique. J’imaginais une belle sculpture grecque, pas une seule ! Dans les vitrines de l’âge de Bronze, quelques petites statuettes en terracotta représentant des déesses mères .C’est tout pour Aphrodite.

Kyrinas
En revanche, le personnage du roi Kyrinas, fondateur mythique de Paphos l’Antique est  un personnage haut en couleur. Selon nos livres il aurait promis à Agamemnon 50 navires comme contribution à la Guerre de Troie et n’aurait envoyé qu’un seul bateau et 49 maquettes. Selon le musée, ce sont des vivres qu’il n’aurait pas livrés. Attirant ainsi la malédiction d’Agamemnon,  il serait mort lors d’une joute musicale dont l’enjeu était la mort .En outre, Kyrinas : coucha avec l’une de ses filles Myrrha en myrte pour sa punition. Le petit Adonis résultant de ces amours incestueuses fut retrouvé quand on fendit l’arbre. Ce genre de légendes me ravit.

Autre histoire révélée au musée : le siège de la ville par les Perses. Pour construire une rampe, les assaillants récupérèrent des statues et des colonnes dans le sanctuaire. Comme les archéologues ont dû s’amuser !

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Si la visite du Musée était distrayante, le site est un peu décevant, d’autant plus que le vent s’est levé apportant des nuages. Mes lunettes de soleil et mon chapeau de paille m’encombrent Nous découvrons la mosaïque de Léda et le Cygne (la copie, l’original est à Nicosie) .Pour imaginer les temples grecs et romains. Il faut vraiment faire un gros effort d’imagination, il ne reste plus que les soubassements et quelques blocs cyclopéens dans un coin. (Le site fut occupé par les mycéniens) .


Katholiki
La petite église blanche Katholiki est tout à fait charmante, avec sa coupole et son toit cylindrique blanc, cela change des églises montagnardes à toit pentu. Comme elle est ouverte, nous entrons et regardons les fresques qui ne soutiennent pas la comparaison avec celles que nous avons vues hier, Nous devenons difficiles. !

Monastère Aghios Néophitos et Panaghia Chryseleousa



Monastère Aghios Neophitos

Aghios Neophitos est  situé au dessus de Paphos sur la route de Polis. Le monastère domine la baie de Paphos .Malheureusement, la campagne se lotit et se bétonne de plus en plus. Nous découvrons d’abord une belle bâtisse de pierre plutôt austère en rénovation (même les monastères n’échappent pas à la folie bâtisseuse qui s’est emparée de l’île !) Des plantes fleuries donnent de la couleur.  Nous montons un escalier imposant pour pénétrer dans la vaste église du15ème  siècle, un peu trop grande, un peu trop rénovée pour être émouvante. Il ne s’agit pas de ruines romantiques ou de chapelle dans un vallon. C’est un monastère habité avec des moines bien vivants. Le pittoresque perd au change !

Le plafond de l’église est aussi décoré de fresques, d’après nos guides du XV siècles, mais elles paraissent plus récentes. Les Romains sont en costume Renaissance avec des barbes taillées sophistiquées, rien à voir avec les chevaliers en armure d’Asinou. Les décors sont aussi très italiens.
Au musée,  je m’attendais à un étalage d’habits ecclésiastiques et d’accessoires en argent. Je trouve des icônes de toute beauté, bien éclairées et à la bonne hauteur, des manuscrits et des anciens livres imprimés ainsi qu’une collection de cartes de Chypre. Ces cartes attirent mon attention :je découvre que Salamine se trouve au voisinage de Famagouste, mais aussi qu’en 1835 Larnaka que j’ai du mal à trouver et même Lemesos n’étaient pas plus importantes qu’Arsos Les Lacs Salés formaient des lagunes communiquant avec la mer.

La visite de la Grotte décorée est tout à fait spectaculaire. Les fresques sont en parfait état, plusieurs artistes venant de Mistra y. ont contribué, Malheureusement nous n’emporterons pas d’images, ici aussi, photos interdites et pas de cartes postales.

Panaghia Khryseleousa

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Nous descendons par l’ancienne route d’ Emba .Les anémones rouges promises par le guide Nelles sont remplacées par des constructions de luxe pour touristes fortunés . C’est un peu décevant. Le béton gagne en hauteur sur la colline. La petite église Panaghya Khryseleousa du XII – XIIIème  est très jolie du dehors avec ses coupoles et découpes de volumes Le ciel est bleu, j’espère que nous aurons de belles photos. Une femme me hèle sur le pas de la porte d’un petit snack : elle a la clé. Je lui parle en grec, elle est ravie. Son mari intervient pour que nous venions après la visite manger quelque chose chez eux. Ils sont tellement gentils que j’invente un mensonge pour ne pas les vexer. Des amis nous attendent pour le déjeuner, nous n’avons pas le temps de nous attarder. Je convoque toutes mes connaissances de grec pour leur raconter cela. Apparemment c’est correct (le grec) .la femme nous accompagne dans l’église, allume des cierges, embrasse les icônes, se prosterne pendant que nous détaillons les fresques.

Pique-nique sur les rochers non loin des tombeaux des rois. Le ciel est couvert, le vent d’Ouest ride la mer de petites vagues blanches. Tout près, un minuscule port de pêche avec trois bateaux. Les pêcheurs doivent drôlement bien manœuvrer pour sortir de la petite échancrure et éviter les rochers pointus. Un vieux arrive, nous sommes curieuses d’assister à son départ, mais son installation s’éternise.

 

la naissance d’Aphrodite

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Petra tou Romiou
Pour rejoindre Pétra tou Romiou, le lieu de naissance d’Aphrodite, nous essayons de longer la côte et traversons d’interminables zones touristiques à Paphos, magasins de souvenirs, agences immobilières, hôtels énormes, tout ce tourisme que nous abhorrons mais qui rapporte des devises.

Nous trouvons ensuite des plages de galets désertes, des vergers d’orangers, enfin la plage encadrée par ses rochers blancs comme sur une carte postale. Trois gros rochers semblent jetés dans la mer. Un héros byzantin Dighénis Akritas les aurait lancés contre les pirates sarrazins. L’endroit est délicieux.

Le ciel est maintenant bleu. Nous nous installons à l’abri de petits rochers au meilleur endroit pour terminer l’après midi ? Cela aurait quand même été dommage de pas passer une demi-journée à la mer !

D’Arsos à Polis par le Troodos, cèdres et monastères


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Traversée des montagnes

7 heures, les cloches carillonnent, tout le village est à la messe. Il est temps de quitter notre aristocratique demeure : la Maison Cornaro. J’hésite entre deux de itinéraires.  Soit la grande route passant par Troodos que nous connaissons déjà. Après Kykko, 30km  de piste nous attendent ; soit une petite qui passe par Prodromos sur la carte, c’est un raccourci il ne faut pas s’y fier. Je n’ose pas prendre de décision seule.

La petite route traverse une belle forêt de pin en corniche d’où l’on découvre des panoramas magnifiques. Elle est extrêmement étroite et tortueuse et se faufile entre les arbres qui touchent la carrosserie de la HYUNDAI.. C’est une épreuve pour la conductrice.

Le monastère de Troodissa est fermé aux visiteurs mais apercevons d’en haut les bâtiments soignés avec les toitures à double pente. Des geais traversent la route, ce sont de très beaux oiseaux, je n’en n’ai jamais vus tant. Prodromos est un village assez important. Dans les vergers, les cerisiers sont en fleurs. En contrebas, nous entendons les chants de l’office venant de l’église moderne.