Le monastère de Kykko

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Sur les bords de la  « main road »,  sur les rochers, poussent des bouquets ras de petites fleurs roses. Les crêtes se détachent, de temps en temps, nous reconnaissons l’Olympe, ses neiges et ses antennes. La forêt couvre tout le massif.

Kykko est perché sur un sommet, le monastère est imposant avec ses hauts bâtiments de pierre. Son campanile, à l’écart, ne porte pas moins de six cloches. Un policier garde le parking, nous arrivons dans le plus grand monastère renfermant un véritable trésor. Dans le cloître fleuri des dizaines d’hirondelles font de la voltige  Des dizaines de nids sont construits sous les poutres. Les fresques du XIXème sont trop modernes pour être intéressantes. Chaque entrée est décorée de mosaïques brillantes avec profusion d’or.

Le musée est impressionnant : tout est fait pour éblouir le visiteur : la pénombre, le sol de granite poli étincelant, les chants liturgiques, les vitrines capitonnées de velours violet.  Tous les ors des icônes, l’argent des croix et des lampes pendues à de longues chaînes. L’éclairage des icônes les met en valeur : répétition infinie sur le thème de la Vierge et l’enfant, selon une représentation précise : la joue de Jésus touche celle de sa mère penchée vers la gauche. Vitrines de vêtements ecclésiastiques, étoffes chamarrées, rebrodées, aux motifs floraux ou étranges (ailes des anges sur un cercle blanc). Tout concourt à donner une idée de richesse et de puissance : les fastes de Byzance.  Le profane en reste tout écrasé devant une telle splendeur ! Je suis seule dans le musée, intimidée.  C’est presque un soulagement quand arrive une famille grecque, bambin dans les bras !

Vallée des Cèdres

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Pour accéder à la Vallée des Cèdres il faut parcourir dix kilomètres d’une méchante piste en montée. D’après le guide bleu « ici commence l’aventure » .La HYUNDAI grimpe mal et chauffe dans cette voiture « il n’y a que le compteur kilométrique qui est bien ! » En effet, on surveille la progression « encore 8 km, encore 4 … » Nous croisons des 4×4 puis des voitures ordinaires.
Petit à petit, nous les voyons, les cèdres ! Ils ne ressemblent pas du tout à ceux de l’Atlas : ce sont des arbres moins imposants, plus jeunes sans doute, plus frêles mais déjà avec leur silhouette caractéristique, leurs branches horizontales formant de lourds parasols . Au Maroc, au contraire, seuls les très vieux cèdres adoptaient cette allure,. Les aiguilles sont plus courtes en petits bouquets très fournis et très ras. Dans le fond de la vallée les cèdres sont les plus hauts mais les platanes qui poussent dans le lit du torrent sont encore plus impressionnants. Chaque arbre comporte plusieurs troncs très épais, parfois creux.

Monastère de Chrysorogiatissa

La Hyundai tiendra t elle le coup ?   Pour atteindre Pano Panaghia, il reste encore 21 km de piste. Elle s’élargit et forme un véritable boulevard, les bulldozers viennent de passer. A la sortie de la forêt, nous retrouvons les vignes.

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Le monastère de Chrysorogiatissa (la Vierge à la grenade dorée) est réputé pour son vin et ses icônes.Accroché à la montagne, de sa terrasse, la vue est extraordinaire sur le golfe de Polis.  Les bâtiments ont plus de charme que ceux des grands monastères massifs de Kykko ou d’Agios Neophitos. Pas de cloître carré, pas d’angle droit, balcons et arcades s’imbriquent les uns dans les autres avec une fantaisie dictée par la topographie.

Un petit auvent de bois  sur le porche de l’église, protège des fresques de tons pastel avec une dominante verte. Le long des montants de la porte, des motifs évoquent la vigne. L’iconostase est très richement dorée, les icônes sont très fines variées et très belles


Pique-nique derrière le monastère sous des pins sur des tables aménagées.


La route vers Polis traverse des vignobles et des villages fleuris, jolies maisons de pierre blanche Les arbres de Judée explosent dans leur floraison violente rose tyhrrien.

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Dans les près, je photographie des iris nains bleus et des glaïeuls roses qui poussent ici, sauvages  Un joli lac de barrage vert serpente au creux de la vallée De nombreux barrages sont aménagés pour éviter que l’eau des montagnes ne se gaspille dans la mer.

Polis : les jardins d’Aphrodite

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Dès que nous parvenons à Polis, nous cherchons les appartements à louer La première tentative est la bonne : Les deux jeunes,  à la réception parlent mal l’anglais, à peine mieux que moi le grec ! Cela les fait rire, ils nous offrent un café en rite de bienvenue.
Pour 20£ par jour, l’appartement de deux pièces est très clair Le mobilier en pin, est très simple.  La cuisine bien équipée. La terrasse donne sur un carré de roses, deux chaises et une table de jardin y sont installés  A l’arrière nous pouvons profiter d’un très beau jardin fleuri avec du gazon, une piscine et une fontaine en pierre.  Ce sont les « Jardins d’Aphrodite » Nous serons très bien.. Nous sommes ravies.

Nous allons à pied à la plage en traversant les orangers exhalant l’odeur suave et entêtante que j’aime tant. Puis nous traversons un bois d’eucalyptus où est installé le camping. Les mimosas sont de véritables arbres avec de gros troncs. Leurs grosses boules jaunes, malheureusement ne sentent rien. La plage est très simple : une taverne quelques lits et des parasols. Plus loin, des roseaux cachent les orangeraies.
Le sable est tiède. Le soleil est voilé. Nous nous allongeons. Enfin ! Nous sommes à la mer ! Dommage que les jours soient comptés.
Courses au village : c’est dimanche mais les supermarchés sont ouverts.
Dans le port de Latchi, quelques bateaux de pêche ont de curieux filets très fins enroulés dans des sortes de paniers en toile cirée multicolore.

Matinée pluvieuse à Polis

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Ciel noir et grosse pluie ne nous empêchent pas de pendre notre petit déjeuner sur la terrasse. Revêtant les K-ways  nous partons faire des courses.

Polis, une petite station balnéaire

Polis est une petite bourgade. Les jolies maisons du siècle dernier aux frontons classiques avec des jardins fleuris sont malheureusement dispersées parmi des bâtisses plus récentes en ciment . Le tourisme a développé la ville. Des appartements à louer se sont construits anarchiquement dans des petits immeubles de deux ou trois étages avec des balcons. C’est encore une station balnéaire modeste, rien à voir avec le tourisme de masse de la région de Paphos : pas d’hôtels clubs. Malheureusement, les promoteurs sont déjà à l’œuvre, partout de grands panneaux et des bureaux de vente témoignent de leur activité. Nous sommes arrivées juste à temps avant le bétonnage.

Le centre piétonnier est occupé par les tables des tavernes et les magasins de souvenirs. Que font les vacanciers quand il pleut ? Ils traînent les magasins, achètent et écrivent des cartes postales.

Au musée

Le petit musée récent contient des objets provenant du site antique de Marion (appelé plus tard Arsinoé) situé sur place, mais qui ne se visite pas. Des poteries antiques, des plus frustes aux plus sophistiquées, témoignent de l’occupation de ce site depuis l’âge de Bronze. Des jarres avec un bec verseur orné d’un personnage attirent notre attention .Quelques sculptures, surtout les terres cuites sont originales, trois femmes assises, très réalistes, très grecques. Il n’y a rien de spectaculaire. Nous avons tout notre temps pour détailler les moindres objets. J’aime surtout les animaux peints : lions, panthères .C’est donc une visite tranquille, agréable.
L’ une des spécialités de l’île de Chypre exportée  jusqu’en Angleterre : les pommes de terre, nouvelles en cette saison. Ce sont d’honnêtes pommes de terre à purée ou à frites.

le jeu des commentaires et des lliens me conduit au site d’une expédition archéologique à Polis qui montre des photos de terracottas très belles 

 

les plages au nord de Polis


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Avec le retour du soleil nous décidons d’explorer la côte plus au nord en direction de la ligne verte toute proche.


La route longe la mer dans une campagne de cultures maraîchères : sous  des serres poussent des tomates et des haricots. Des plages encore désertes .Tout près,  les contreforts de la montagne : la forêt de Paphos  est préservée, seules des pistes la traversent, la nature est  sauvage. Les mouflons, emblèmes de Cyprus Airways y ont trouvé refuge.

Suivant les recommandations du guide Nelles, nous faisons un détour par Gialia, petit village perché au dessus d’un ruisseau,  autrefois occupé par les turcs qui ont abandonné de pauvres logements. Les maisons sont minuscules, basses, cachées dans des jardins très fleuris, perdus dans les orangeraies La route se rétrécit, une mince bande de ciment dessert les maisons éloignées et se transforme en piste qui s’enfonce dans la forêt. Nous cherchons une chapelle en ruine, sans la trouver.

Plage


Retour sur la bande côtière : des plages de galets ou de graviers alternent avec la côte rocheuse. Fin de la route côtière à Pakhimanos, une enclave turque barre la route. Nous descendons sur la plage déserte. Le sable est très grossier granulométrie curieuse les grains ont plusieurs millimètres de diamètre) grains noirs, gris ou verts Je me déchausse, la marche est difficile dans ces grains mal tassés où je m’enfonce..Les nuages ont complètement disparu, la mer est bleu très foncé, les montagnes sont très vertes et très découpées dans la jolie lumière d’après la pluie.

Il me vient une idée : pourquoi ne pas rester deux jours de plus à profiter de la mer et de notre joli appartement dans les orangers ? Il faudrait renoncer à Nicosie et à ses musées. Ce serait une halte reposante à condition bien sûr qu’il fasse beau.

port de pêche


Sur la route du retour, nous découvrons un petit port minuscule avec quelques bateaux de pêche colorés, une jolie plage enserrée dans les rochers, déserte, ravissante. Une chapelle moderne, perchée sur une colline,. Entourée par une esplanade avec quelques tables et des bancs domine la mer. Une haie de genêts très curieux avec de grosses fleurs font un  premier plan à une photo où on verra la côte rectiligne ourlée de l’écume des vagues. L’église est ouverte, rien de spécial, c’est tranquille, charmant.

Nous terminons la soirée au port de Latchi à guetter le coucher du soleil. Les tavernes de poisson sentent drôlement bon.

Akamas – Bains d’Aphrodite

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Le tonnerre et les éclairs me tirent du sommeil. Notre deuxième journée à la mer va-t-elle être gâchée par la pluie. ?

  Dès le petit déjeuner, les nuages se séparent, la pluie cesse. Notre terrasse donne sur un parterre de rosiers, un petit poivrier avec de allures de saule pleureur, un grenadier un grand rosier grimpant à une échelle, nous isolent de la route. De l’autre côté un pré fleuri de jaune, plus loin des oliviers et les orangeraies.


Presqu’ile d’Akamas

           La presqu’île de l’Akamas est une réserve naturelle située à une dizaine de km de Polis. Le site des Bains d’Aphrodite, est hyper touristique. Ne soyons pas snob ! Ne boudons pas notre plaisir ! La grotte est ravissante avec ses lianes et les branches du figuier qui pendent d’un rocher à l’autre.  Un rideau de gouttes ruisselle. L’eau est claire .Il est encore tôt, la foule n’est pas encore arrivée. 

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Nous ne trouvons pas le départ de l’« Aphrodite trail » et suivons le sentier  côtier Caroubiers puis dans les pistachiers, les cyprès et les thuyas se détachent sur le bleu turquoise de la mer, quelques dizaines de mètres sous nos pieds. Les différentes essences ont été étiquetées en grec et en latin. Autour de la grotte, les promeneurs sont nombreux, ensuite ils se raréfient. Dommage que le Syndicat d’Initiative ne publie plus le livret sur les plantes de Chypre!  Les fleurs ne sont pas extraordinaires comme sous les tropiques, ce sont des genres connus, cyclamens, glaïeuls, iris sauvages miniatures, coquelicots trèfles blancs avec des pétales anormalement longs et peu nombreux. . La fraîcheur, l’abondance et l’éclat des couleurs me ravissent.

A mesure que nous avançons, les points de vue sur la mer sont de plus en plus spectaculaires : les roches passent du rose au vert, les rochers sont très découpés. Je repère un contact géologique entre les roches vertes et le calcaire. Pour déjeuner, nous nous installons sur un petit plateau de pelouse juste au dessus de l’eau. Je pars ensuite à l’aventure, le chemin côtier descend de la corniche, s’enfonce dans des chemins labourés. Je découvre une petite anse de galets protégée par une avancée calcaire plate comme une digue. Plus loin, la côte est hérissée de pointes, je marche sur un lappiez, fissures et trous ronds dans un calcaire construit, les terriers fossiles remplis de roche moins sensible à l’érosion font de gros tubes contournés en relief. Plus loin, des bancs gréseux sont attaqués par les embruns formant une véritable dentelle. Je sautille de pointe en pointe au dessus de profondes fissures, enjambant des bassins creusés, l’eau bouillonne dans des grottes. Une vague s’engouffre, écumante .Plus loin, encore, une petite baie est dominée par une sorte d’amphithéâtre, gradins réguliers creusés régulièrement (une carrière ?) au dessus de piscines rectangulaires contenant seulement quelques décimètres d’eau claire. Dans cette île de mythologie, j’imagine un théâtre antique pour spectacle aquatique de divinités marines, naïades, sirènes, pour la déesse Aphrodite elle-même. Ma pellicule est terminée. Les meilleures photos sont encore celles qui restent en projet !

Nous terminons l’après midi sur la plage de Latchi. Je fais tout un échantillonnage de mini-galets multicolores : rouges, verts oranges blancs comme du sucre, minuscules œufs

Plage de Lara

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Nous connaissons mieux les ressources de Polis et faisons nos courses près du lycée dans une pâtisserie de luxe qui vend des mini gâteaux orientaux, chez le boucher et à la boulangerie où nous achetons des beignets et un tyropita au fromage de chèvre et à la menthe.

Pour aller sur l’autre côte de la péninsule de l’Akamas il faut faire un grand détour par la route de Paphos qui traverse une campagne très verte. Les oliviers et les caroubiers se détachent sur des prairies fleuries et des champs de blé déjà haut.  A 500-600 m la vigne les remplace avec de jolis villages aux maisons de pierre. La descente sur Pégia est décevante : les promoteurs ont construit des villas de luxe avec des piscines qui s’étagent sur la colline. Fin de la route à Aghios Giorgios : une esplanade autour d’une église moderne sans intérêt, au dessus d’un petit port

Aghios Giogios

Un petit site archéologique est ouvert au public : basilique chrétienne avec quelques colonnes, mosaïques à motifs d’oiseaux et de poissons, petits thermes en ruines.


plage de Lara


La piste  longe la côte. Nous l’impruntons malgré les avertissements de l’Office de Tourisme qui déconseille aux voitures ordinaires d’y circuler. Au début le paysage est un peu décevant :  une côte  plate, basse, rectiligne. La garrigue cache la mer, pourtant proche.. Nous avons beaucoup roulé pour trouver moins bien que les plages des environs immédiats de Polis. , je mengage à pied par un 
chemin de traverse qui rejoint la mer. Au sol, toute une floraison de glaïeuls roses nains d’environ dix à quinze cm, des orchidées roses 

Nous ne trouvons pas les gorges d’Arakas (le but de l’excursion) mais la station des Tortues de Lara est bien indiquée. C’est une belle plage de sable déserte. Sanctuaire pour les tortues marines qui viennent pondre. La plage doit rester vierge de toute installation, les baigneurs doivent quitter les lieux une heure avant le coucher du soleil.

Nous nous installons sur le sable. Peu à peu quelques touristes arrivent, mais la plage est grande. Vers deux heures il fait très chaud. J’ai oublié mon maillot.  Je remonte mon short pour me baigner jusqu’à mi-cuisse. L’eau est encore froide, cela n’aura été qu’une trempette pour la forme.

Sur la piste

Sur la piste, nous ne rencontrons que des 4×4. Elle est en très mauvais état, défoncée par endroits, de grosses pierres dépassent. Souvent, je descends pour alléger le poids de la voiture. Plus on continue, plus cela se dégrade. La HYUNDAI n’est vraiment pas adaptée à ce genre d’exercice, petites roues, châssis bas, centre de gravité très haut,  sans parler de la boite de vitesse récalcitrante  – ce n’est pas la 205 « 4×4 berbère » ni même la Nissan Micra que nous avions en Crète . Allons nous être forcées de faire machine arrière ?  la conduite est très difficile . La route grimpe dans la colline en pente raide, le maquis est progressivement remplacé par la forêt de pins. C’est une expédition comparable à celles du Cap Vert ou du Maroc. Enfin au sommet, l’aventure se termine bien, nous retrouvons le goudron.


Nous voulons revoir les plages du nord que nous avions bien aimées avant hier. Sur la petite plage de Pomos, nous nous adossons aux rochers pour profiter de la douceur du soir et de la jolie lumière.

Cyprus Evropi!

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Feu d’artifice

Au retour, après dîner, une surprise : un petit feu d’artifice imprévu. Nous trouvons les propriétaires des Jardins d’Aphrodite dans le jardin.

Que fête-t- on ?
– « Cyprus Evropi ! »
que peut donc signifier Evropi ? Le propriétaire tape de son poing sur son cœur
– « Evropi ! »
Comment expliquer ?
« Gallia, Germania, Italia : Evropi ! Turkia :« ochi ! »
On saisit enfin.
Chypre vient de rejoindre l’Union européenne!

Akamas – Aphrodite Trail – botanique et baignade


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Botanique

Belle matinée d’été, il fait déjà chaud !

Aux Bains d’Aphrodite,  je grimpe le sentier d’Aphrodite qui monte raide en lacets  pendant un petit quart d’heure puis arrive sur une sorte de plateau calcaire planté de broussaille rase, en pente régulière. Genévriers ou thuyas ? Quelques caroubiers et surtout des cistes, trois sortes signalés « de Montpellier » « parviflora » et un troisième endémique à feuilles de sauge, mais défleuri, je ne vois pas la différence. Les anémones ici sont jaunes vif, la sauge est en fleurs. Le sol est couvert de très petites fleurs bleues ressemblant à des liserons minuscules, roses et jaunes. Le  faux plat est  interminable puis le chemin redescend à une fontaine à l’ombre du plus gros chêne que j’aie jamais vu. Enfin à l’assaut du sommet de la montagne surmontée d’une barre calcaire et de chypre-akamas0002.1296381090.JPG

l’autre côté. Enfin  la mer ! Bleue, limpide avec toutes ses criques de calcaire blanc. La descente par un raidillon en épingles à cheveu est la récompense. La vue sur la mer qui se rapproche est magnifique.

Baignade

On  s’installe sur la petite plage que j’avais repérée la première fois. Protégée par la barre calcaire, très claire, entaillée de petites grottes. L’eau est merveilleusement limpide. Une plaque rocheuse lisse sous dix centimètres d’eau fait une sorte de piscine d’eau tiède, plus loin quelques rochers, des algues orange et des galets verts. Le soleil chauffe comme en juillet. Je me déchausse et trempe mes pieds avec un plaisir indicible. Cette fois-ci j’ai bien mon maillot que j’enfile rapidement, pressée d’aller me baigner dans cette baignoire naturelle, lisse et tiède. Hélas, une Land-Rover stoppe, son propriétaire trouve une autre crique mais il surgit devant nous, à poil, je n’ai aucune envie de me baigner en sa compagnie.
Nous déménageons pour l’autre extrémité de la baie bordée de galets verts. Avantage, la falaise fait de l’ombre. Mais l’eau est plus profonde et plus fraîche. J’entre avec circonspection. C’est beaucoup trop froid pour nager mais cela rafraîchit bien !