Plaklenica

MITTELEUROPA – un mois à travers l’AUTRICHE

12 km plus loin vers le nord, à Starigrad, se trouve l’entrée du Parc National de Paklenica.
Entrée payante, 30 Kunas, parking 2 km plus loin dans une vallée très profonde entaillant la montagne.

un canyon entre de hautes falaises

Nous marchons ensuite dans un canyon entre de très hautes falaises. Des voies d’escalades sont aménagées et les grimpeurs sont nombreux.
A 8h il fait encore frais, le sentier est bien aménagé mais il commence très raide par des marches glissantes (Il faudra marcher avec précaution au retour). Cette rampe s’élève dans une vallée sèche. Bientôt la végétation devient dense d’Elat mastic(pistachiers lentisque), de charmes, noisetiers, hêtres et figuiers. Cette forêt est inattendue. Quand on regarde de la mer, les montagnes sont pelées couvertes d’un maquis ras. Les crêtes déchiquetées en calcaire nu.
Le sentier devient plus large, bien entretenu en petits cailloux avec des fontaines. Nous suivons un petit torrent.

La grotte

Un écriteau indique la grotte à 40 minutes.
Dominique reste. Je grimpe le sentier en lacets large d’une soixantaines de cm, en pente pas trop raide, dans une forêt clairsemée,  ombragée à cette heure matinale. Je fonce pour respecter le minutage. La grotte est aménagée pour la visite. Nous descendons l’équivalent de cinq étages dans une salle immense avec de très belles draperies.
Dominique qui a attendu 1h45 et vu passer des dizaines de randonneurs commence à s’impatienter.

Le ruisseau
La promenade continue le loin du ruisseau à l’ombre. Nous déjeunons les pieds dans l’eau près d’une maison forestière puis rentrons dans la chaleur de l’après midi.
Après-midi à la plage de Rovaniska
Plage  chez nous, très calme nous sommes seules. Des vieilles arrivent vers 17h30.

courses à Starigrad

Nous retournons à Starigrad changer de l’argent à la banque et visitons les supermarchés. Il y a pourtant plusieurs campings, mais nous ne trouvons rien à notre goût. Il faut croire que les campeurs ne mangent que des saucisses et du saucisson. Rien de bien appétissant ! On se contentera de spaghettis.
Nous terminons la soirée par la traditionnelle passeggiatta sur le remblais. Comme c’est le week end, c’est très animé et le vendeur de glaces ne chôme pas.

 

Zadar

MITTELEUROPA – un mois à travers l’Autriche, la Hongrie et la Croatie

Zadar est  la ville la plus proche  à une vingtaine de km de l’autre côté d’une péninsule plate et assez sèche.

La ville moderne est assez étendue, mais la ville ancienne enclose dans ses remparts est petite. Rues étroites pavées de calcaire gris clair poli très glissant, occupées par de nombreuses terrasses de cafés. Les commerces sont luxueux, surtout des boutiques de fringues de marques. Il y a beaucoup de monde. Nous cherchons comme à l’accoutumée, l’Office de Tourisme, qu’on  finit par trouver après de grands efforts, caché à l’étage dans un bâtiment à l’écart. De toute façon il ne nous est pas d’un grand secours.
Forum
Un forum romain avec une unique colonne corinthienne fait une jolie place.
Eglise Saint Donat

Zadar : Saint Donat

Juste derrière, l’église Saint Donat a une curieuse forme cylindrique très haute avec son campanile un peu plus loin. L’intérieur est très sobre : un plafond de bois une galerie d’arcades romanes, en dessous une belle colonnade entoure la nef – sans doute des colonnes antiques réutilisées –l’autel est abrité par une sorte de baldaquin très simple Renaissance. Les stalles du chœur sont en beau bois sculpté.


Eglise baroque
De l’autre côté du forum nous visitons également une église baroque toute peinte de blanc et relativement sobre pour du baroque, ce qui est très curieux, ce sont les grillages ondulants en ferronneries, formant une sorte de galerie fermée.
Musée archéologique
Je visite à la hâte le musée archéologique, regrettant de ne pas pouvoir y consacrer plus de temps, parcmètre oblige.
Courses au supermarché
A l’entrée de la ville, au grand supermarché Billa, on achète de la viande. Depuis  un mois, on n’a pas mangé de steak avec des pâtes. Nous remontons vers le nord pour découvrir les plages des environs, nous avons l’embarras du choix. La côte est rocheuse mais les plages accessibles. Très peu de monde. Nous trouvons un coin délicieux derrière un camping. Nous sommes seules sur le cailloutis, des pins nous donnent de l’ombre.
Nous regardons la nuit tomber en nous promenant comme tout le monde ici sur la digue. Puis on se pose pour voir les étoiles et les lumières se refléter dans la mer.

La vie joue avec moi – David Grossman

LITTERATURE ISRAELIENNE

Pour célébrer les 90 ans de Vera, la famille est réunie au kibboutz. Même Nina est venue du Cercle Polaire. Plusieurs générations de femmes, Véra , Nina, sa fille, Guili la petite fille. Entre mères et filles, le dialogue est difficile, voire impossible, la maternité est loin d’être une évidence!

Nina au début d’Alzheimer,  va perdre la mémoire. Raphaël, le père de Guili, cinéaste, imagine de réaliser le film de son histoire qu’elle pourra visionner quand la maladie la gagnera. Raphael et Guili, la scripte, emmènent Vera et Nina en Croatie , à Cakovec,  ville natale de Vera, et à Goli Otok, l’ile-bagne pierreuse où Vera a été internée. Pendant tout le voyage Raphaël et Guili vont filmer, enregistrer, noter le récit de Vera et les réactions de Nina. Vera retrouve sa maison natale, raconte son enfance, la rencontre avec Milosz, le père de Nina puis son mariage, la guerre, la résistance avec les partisans de Tito et enfin l’arrestation… Les autorités donnent à Vera le choix :  renier son mari et signer son acte d’accusation afin de garder sa fille, ou être internée à Goli Otok. Vera ne signe pas. Sa fille peut elle entendre ce choix?

On peut lire le livre comme un roman, se laisser porter par l’action, les pages se tournent toutes seules. Ce n’est pas une fiction, c’est une histoire vraie, celle de Eva Panic-Nahir , célèbre en Yougoslavie qui a fait l’objet d’un livre Eva de Dane Ilic et d’un film documentaire. On peut lire La Vie joue avec moi comme un témoignage. Témoignage sur l’histoire de la Yougoslavie, le bagne titiste de Goli Otok, sur les guerres des Balkans aussi. C’est aussi le making-of, d’un film : Guili joue le rôle de la scripte qui note tout, l’éclairage, le son. L’écriture est cinématographique.

Encore un livre très riche, émouvant et passionnant!