un mois en Roumanie en Logan chez l’habitant

nous traversons la ville.de Ramnicu Vâlcea. Petite ville proprette. Peu de circulation le dimanche matin,une agréable animation, qui va aux courses, qui à la messe.
La route de Sibiu longe la rivière Olt. Nous passons la jolie station thermale de Calimanesti : beaux hôtels, piscines…. Juste après,se trouve le monastère de Cozia du 14ème siècle. Grande affluence au parking : les gens vont à l’office qui sonorise les alentours. Une allée de magnifiques tilleuls mène à l’église. Tous les bancs sont occupés. On peut entendre la messe sous le vent, fumer, boire de l’eau ou garder le chien.
Le narthex est peint selon le même programme qu’à Horezou. Le côté droit avec le Paradis ressort très bien sur un fond noir. Les saints auréolés sont dans des barques ovales. L’Enfer est moins détaillé. Les fresques de la nef sont magnifiques.
Malheureusement, l’affluence est à son comble, debout, multiples signes de croix. Je n’ai pas le loisir de détailler les scènes. Avantage des liturgies orthodoxes : le va et vient, le mouvement incessant autorisent une visite touristique impensable pendant une messe catholique. Pour l’histoire de l’art, choisir quand même un autre moment !
L’église est en brique et en pierre comme en Grèce. Les fines briques par rangées de trois soulignent la finesse des coupoles élancées. Des motifs géométriques aux délicats entrelacs ornent les ouvertures.
Le cloitre est chaulé. Il manque le quatrième côté qui fermerait le carré. Sur chaque arche on a posé des poteries vernissées contenant des géraniums. D’autres potées sont suspendues. Nous nous amusons à mettre au premier plan des photos de magnifiques roses.
En visitant le musée présentant des icônes, je découvre la terrasse sur le bord de l’Olt. Le monastère est admirablement bien situé à la sortie d’un étroit défilé où les falaises rocheuse tombent à pic. Un barrage modifie le paysage initial.
Le cours de l’Olt été domestiqué par une série de barrages hydroélectriques et des digues cimentées. La route passe sur un viaduc au dessus d’un lac. Le voyage est très agréable le dimanche sans les camions. Ces gorges boisées sont très sauvages. Difficile de s’arrêter. Des parkings existent à l’intention des camions mais ils sont dans les endroits où la vue est bouchée.
Quand la vallée s’élargit, le paysage s’adoucit. Un pont mène à Careni Mici village aux maisons peintes de jaune. Tout le village est dans la rue, l’animation est très sympathique. Nous croisons des pêcheurs qui rentrent à pied brandissant leur matériel.
Les grillades de porc haché sont une déception gustative : je m’attendais à quelque chose ressemblant à des kebabs turc. A la place des herbes ou de l’assaisonnement : un goût de brûlé. Le prix est exorbitant 22LEI.
A Sibiu, la route s’élargit . Des zones industrielles sortent de terre ainsi que des centres commerciaux aux enseignes européennes : Carrefour, Métro. Les parkings des magasins sont pleins aujourd’hui dimanche. La traversée de Sibiu évite le centre et n’offre aucun intérêt.
Route 81 en direction de Sebes, après l’aéroport, nous bifurquons vers Orlat à Cristian.
Une belle surprise nous y attend : sur les toits, sur les poteaux, des nids de cigogne ! Des familles entières les occupent en ce moment. Les cigogneaux sont déjà grands. Le village de Christian est très joli avec ses façades colorées très différentes des maisons d’Horezou. Un haut portail est encadré par deux bâtiments perpendiculaires dont on ne voit que les frontons triangulaires aux toits de tuile. Quand la porte s’ouvre on aperçoit une belle cour pavée, une treille de vigne une multitude de fleurs en pot. L’herbe n’a plus droit de cité. Les rues en terre battue ou pavées sont bien organisées. Plus de vache qui broute ni de troupeaux d’oies en liberté. On se croirait plutôt en Hongrie ou en Autriche.