TRESORS

Emerveillée! Eblouie! Ebahie! Etourdie!
Devant tant de splendeurs, me voici sans voix!

D’abord l’écrin : toutes les glaces et les dorures de cet Hôtel de la Marine restauré.
Collection Al Thani
Comme un coffre-fort secret, comme la grotte d’Ali Baba, « sésame ouvre-toi!« , le trésor s’ouvre sur mon passage, d’abord quasi obscurité, dans la salle noire brillent des centaines de petites étoiles, fleurettes dorées suspendues en guirlandes légères et brillantes. Des vitrines éclairées sur des socles noirs, très sobres contiennent les plus beaux chefs d’œuvres façonnés, pour certains dans la nuit des temps, de toutes provenances.

Ma préférée est la Contemplatrice d’étoiles de marbre blanc qui ressemble aux idoles cycladiques. Son nom vient de l’étrange posture de la tête horizontale vers le ciel alors que sa silhouette suggère la fertilité. Beauté absolue, vieille de 5000 ans.

Le petit ours doré qui se gratte derrière l’oreille faisait partie d’un groupe de quatre poids pour tenir un tapis. Il est craquant.
J’ai aussi admiré le Rhyton cerf (ci-dessus) la tête rouge en forme de masque de la Reine Hatshepsout. Dans cette pièce on voit aussi un masque mexicain incrusté de jade (200-600 apr. JC) qui voisine avec la coupe de vin de Jahangir (1607-168) finement ciselée de plusieurs calligraphies persanes.

La galerie des têtes va de la Sumer antique à l’Egypte avec une princesse amarnienne, Sérapis et le Nigéria,

en passant par un masque du Guatemala, ou un dieu hindou d’Asie Centrale.

Le buste d’Hadrien qui a appartenu à Frédéric II de Hohenstaufen est-il une sculpture romaine restaurée au XIII ème siècle, une lettre retrouvée attesterait l’antiquité de la tête de cornaline alors que l’armure d’apparat serait médiévale? la série se termine par deux têtes africaines de toute beauté.

la collection Al Thani se poursuit par une galerie des trésors d’une richesse inestimable : or, argent, vaisselle, bijoux des trésors macédoniens de Pella, d’Asie Centrale et Iran avec en ensemble de vaisselle sassanide, ou du Tibet

ou de jade Olmèque.
Exposition temporaire Gulbenkian

Dans le cadre de l’année France-Portugal, une partie des collections du Musée Gulbenkian est présentée ici rassemblant aussi bien des objets rares, des manuscrits anciens, ou des reliures précieuses du XXème siècle, des textiles ottomans ou japonais, de la vaisselle islamique; des porcelaines chinoises et des tableaux de Dürer, Watteau ou Guardi.

Tous ces objets sont exceptionnels et rivalisent de finesse. mais l’accumulation de l’éclectisme nuit à la visite. Il faut beaucoup de concentration pour admirer chaque œuvre individuellement et je ne comprends pas toujours pourquoi le plat émaillé voisine avec la tunique du pharaon.
Toutes ces richesses m’étourdissent un peu.
Ces collectionneurs richissimes : Gulbenkian, magnat du pétrole et Al Thani de la famille régnante du Qatar font partager au public leurs collections. C’est magnifique mais il manque un peu de cohérence, de pédagogie surtout pour l’échantillonnage de Gulbenkian. La présentation de la collection Al Thani est au contraire scénographiée selon une intention affichée : montrer l’universalisme de la beauté et l’ouverture d’esprit qatarie. Le conservateur, dans une vidéo promet des nouvelles présentations avec des objets en réserve, le public aura des surprises. Et de toutes les façons je reviendrai visiter les appartements Louis XV!






















Elle illustre les Nursery Rhymes par des gravures s’inspirant des illustrateurs comme Rackam ou Benjamin Rabier mais aussi Goya Caprichos et Proverbios ou Jean-Jacques Granville et Sa vie privée des animaux. Hockney a également illustré les contes de Grimm





















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L’affiche m’a donné envie.


La procession du Corpus Christi est tout à fait intéressante . On reconnait l’évêque sous un parasol et les ecclésiastiques en manteaux rouges portant la Vierge (triangle vert) tandis que le milieu du tableau est occupé par un dragon pourchassé par saint George (le dragon est facilement reconnaissable, le saint, moins)
Toute une série de tableaux partant des paysages arrive à l’abstraction.






















