Le Piéton de Rome – Dominique Fernandez

CARNET ROMAIN

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Je ne connais pas de meilleur guide que Dominique Fernandez pour préparer notre prochain voyage à Rome. J’ai de merveilleux souvenirs de Palerme et d’Agrigente après lecture du Radeau de la Gorgone , de Naples avec Porporino , j’ai le Voyage en Italie  à portée de main. Nous avions emporté Rhapsodie roumaine en Roumanie , préparé un voyage en Russie….

Avec la recommandation de Keisha j’ai téléchargé le Piéton de Rome sur ma liseuse ; ainsi je l’aurai sous la main pendant notre séjour.

Chronologiquement, Fernandez nous propose des promenades antiques.  Forum, voie sacrée, il remonte à la fondation de la ville, au croisement du cardo et du décumanus se « trouvait une fosse faisant communiquer l’univers des vivants et des morts. par dessus, on élèvait un temple à Vesta ». Cette référence originelle m’enchante! ainsi que son interprétation du labour du périmètre de Rome par Romulus avec une charrue attelée à une vache et un boeuf « A chaque sexe était assignée une mission distincte. Cette discrimination initiale a légitimé deux mille ans de servitude féminine… »

via appia antica
via appia antica

Il entraîne le lecteur sur la Via Appia. Rencontre entre entre Saint Pierre et Jésus « Quo Vadis? » . J’en profite pour télécharger le roman de Sienkievicz et décide d’y faire au moins un brin de promenade. la Domus Aurea me tente « labyrinthe et gigantisme« …

Après le chapitre dédié à Néron et à la Domus Aurea,  En mémoire d’Hadrien nous conduit à son mausolée – le château Saint Ange – qui ne sera pas trop loin de notre gîte , puis au Panthéon –  incontournable ! j’ai bien peur que nous n’ayons pas le courage d’aller à la villa Hadriana, bien excentrée à une trentaine de km de Rome. Je l’aurais au moins parcourue en lecture! Souvenir d’Antinoüs, j’ai relu l’an passé les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar.

Une promenade inédite pourrait nous conduire au cimetière où sont enterrés, Shelley, Keats et Severn et enfin Gramsci . Envie de ressortir le DVD des Nuits de la Cabiria qui attend son tour sur l’étagère des films-cultes…et qui a été tourné dans les environs.

Le Piéton de Rome est beaucoup plus qu’un guide de promenades archéologiques ou artistiques! Les chapitres suivants nous font rencontrer les intellectuels romains, écrivains rencontrés en 1957 : Elsa Morante, Pasolini, Moravia, Bassani, Calvino, Carlo Levi….et bien d’autres. Réceptions chez Wladimir d’Ormesson. Le livre prend un tour mondain. Il nous fait rencontrer un étrange personnage, « Cyclope dans son antre » ou jettatore, écrivain maudit, amateur d’art : Mario Paz. Ma curiosité aiguisée, j’ai cherché sa Casa della vita traduite en français, malheureusement indisponible!

« Y a-t-il encore des écrivains, des personnages de cette stature à Rome ou dans l’Italie?

demande Fernandez  qui s’interroge aussi sur la léthargie intellectuelle pendant l’ère Berlusconi. Il raconte la soirée à l’Opéra de Rome le 12 mars 2011 avec la représentation de Nabucco sous la direction  de Mutti qui improvisa une harangue et fit chanter le public O mia patria, si bella e perduta. 

La promenade du piéton, ou du touriste, reprend par collinesPalaisvillas,et jardins, et églises. Je note, surligne, mais vous ferai grâce de mon inventaire de merveilles à visiter.

il sonno romano
il sonno romano

Au détour d’un chapitre Dominique Fernandez rend visite à un peintre Fabrizio Clerici – surréaliste, grand voyageur, un personnage qui m’intrigue. Par hasard j’ai trouvé sur Internet la Toile Il sonno romano dont il est question ici.

Passage obligé : Vatican avec les œuvres de Michel-Ange, de Bernin et de Canova. Occasion unique : il a eu la chance de monter sur l’échafaudage où les restaurateurs s’affairaient à nettoyer la Chapelle Sixtine. La passion ds Romains pour la sculpture ne s’est jamais démentie, en passant Fernandez cite deux statues que j’ai eu la chance d’admirer en Sicile et qui m’on laissé une très forte impression : Le Satyre dansant de Marara del Vallo et l’éphèbe de Mozia. Il note que  » le culte de l’homme nu est bien le trait le plus constant du génie romain », de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. 

« Michel-ange, Caravage et le Bernin, on les croise partout » écrit-il et il propose un itinéraire pour chacun de ces artistes. 

« Pour Michel-Ange, la tâche est facile. Ce qui compte est concentré à Saint-Pierre »

judith et holopherne
judith et holopherne caravage

En revanche pour suivre Caravage , il propose un long circuit qui démarre à S. Luigi des Francesi, passez par la place Navone  puis le corso Umberto, le Capitole, le Vatican et la gallerie Borghese…l’itinéraire est indiqué dans le détail ainsi que les œuvres les plus importantes. j’ai vraiment envie de le suivre.

Il propose également un itinéraire Bernin qui me tente bien.

Pour finir, il recense obélisques et fontaines.

J’ai lu avec grand plaisir cette promenade littéraire qui appelle d’autres lectures, surtout Stendhal et comme je l’ai dans la liseuse je pourrai relire sur place les analyses des œuvres. 

 

 

Lannion, Saint Michel en Grève, Plestin les Grèves

CARNET DU TREGOR

Plestin les Grèves
Plestin les Grèves

Il pleut ce matin. Inutile de se lever tôt. Grasse matinée lecture, La Fête du siècle de Niccolo Ammaniti ne m’enthousiasme pas trop, j’en ai déjà lu la moitié, ce serait bête de l’abandonner,  le récit s’anime pendant la fête .

Lannion est à moins d’une dizaine de km.  Malgré son aéroport, son IUT, les nombreux magasins  à l’entrée de la ville, c’est une très petite ville. A l’office du Tourisme, l’employé très aimable ne sait que me conseiller pour un jour de pluie « Allez à la médiathèque », située dans un couvent. Il me vend un plan avec trois promenades. Sous cette pluie cela ne nous séduit pas vraiment.

Nous continuons dans la direction de Plouaret où se trouvent trois châteaux, des jardins et des chapelles.

Ploubezre
Ploubezre

Premier arrêt à Ploubezre, pittoresque village de granite rassemblé autour de son église: deux bars, un restaurant de kebab « la Turquoise ». L’église est dans son enclos, restaurée au 19ème siècle, elle garde des chapiteaux 12ème et 13ème que nous ne verrons pas puisque elle est fermée. Plus que le calvaire usé par le temps, le vieil if au coin de l’enclos et deux buis déplumés m’ont plu.

Sur la route de Ploubezre à Plouaret à un croisement, à la sortie du village,  un calvaire original : Cinq croix, toutes simples. Il y a plus loin une chapelle, fermée en cette saison. Dans la région,  manoirs et châteaux sont nombreux, trois se trouvent dans le voisinage. . Nous nous détournons pour voir le château de Kergrist – fermé en cette saison.

La route débouche à Saint Michel en Grèves : la belle plage est dégagée, à marée basse. Sous le ciel gris, la mer grise est très loin. Sur le sable il y a de nombreux canards (je regrette d’avoir oublié mes jumelles). Il fait trop frais pour se déchausser, je longe donc la grève jusqu’au parking suivant où Dominique m’attend.

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Un panneau raconte la légende de la Croix de demi-lieu, elle aurait été érigée quand Saint Efflam et les Bretons s’installèrent  en Armorique au Vème ou VIème siècle. Il est écrit que la croix se déplacerait d’un grain de blé tous les 7 ans et que,  lorsque elle atteindrait l’église, se serait la fin du monde. Le Guide Gallimard donne une autre version  : cette croix de demi-lieue est au milieu de la grande plage d’une lieu. Autrefois, le seul moyen d’aller de Saint Michel à Plestin était de passer par la plage. La Croix était un repère, si son pied était dégagé on pouvait passer le gué, si les eaux cernaient la Croix il valait mieux s’abstenir. En cas de brouillard, les voyageurs se guidaient en écoutant les cloches de Saint Michel et du tocsin de grève de la chapelle Sainte- Enora.  La croix fut renversée au cours de la dernière guerre mondiale. On en dressa une nouvelle en 1993. Gallimard raconte une autre légende : sous cette immense grève, au Rocher Rouge, une cité aurait été engloutie, on entendrait la nuit de la Pentecôte les cloches de l’église immergée…

Toutes ces histoires confèrent du charme à la promenade le long de la plage.

Belle maison de Saint efflam
Belle maison de Saint Efflam

A Saint Efflam, le GR quitte la plage. Il passe d’abord devant de merveilleuses maisons de granite avec des clochers, des gargouilles, des pinacles, dans des jardins avec des palmiers et des plantes exotiques. Le sentier grimpe dans la forêt qui surplombe les rochers. Les randonneurs ne semblent pas les bienvenus : à la place de « sentier côtier » ou « GR34 » il est écrit « servitude de passage ». De belles propriétés sont cachées.

Thermes de Hogolo
Thermes de Hogolo

Le sentier monte des marches, descend. Comme il a plu ce matin les marches sont parfois glissantes. Je regrette de n’avoir pas pris mon bâton de marche. Tantôt je marche sous des arbres magnifiques, chênes et châtaigniers, tantôt dans des fougères roussies. Dans un creux je vois des schistes verts, cela change du granite, je passe sous une arche taillée dans des houx très touffus. Les houx sont de vrais arbres, les troncs sont dégagés. La côte regardant vers le nord est très découpée avec des pointes que le GR suit. Je retrouve Dominique à la plage des Curés. Le GR devient plus facile. Il passe dans une pinède le long de la baie paisible, estuaire  à sec à marée basse. Un site archéologique a été dégagé du sable par une tempête : les thermes d’Hogolo , ce sont des bains privés donc d’assez petite taille.

chapelle Ste Barbe
chapelle Ste Barbe

La promenade se termine à la chapelle Sainte Barbe, un peu à l’écart de la route entourée de belles maisons fleuries. Dédicacée à la Patronne des Gardes-côtes ; elle protège les femmes enceintes. Le toit de lauzes est charmant.

 

El Jem – Colisée

CARNET DJERBA ET SUD TUNISIEN 

 

Colisée d'El Jem
Colisée d’El Jem

 

Sur la route

178 km entre Gabès (7h40) et El Jem(11h) non stop. La RN1 passant par Sfax est bonne mais elle traverse les villages avec leurs inévitables barrages de police, à l’entrée, et les nombreux ralentisseurs et la vitesse limitée à 50km/h. Entre les villages les camions ralentissent le trafic sur la chaussée à deux voies. Il faut attendre le moment favorable pour les doubler. Les oliveraies alternent avec des étendues sableuses broussailleuses. Parfois des eucalyptus bordent la route. A Methouia, une palmeraie avec des stands de poteries, de paniers et de dattes sur le bord de la route. L’essence de contrebande se vend face à la caserne de gendarmes, ce commerce est toléré. Comme à Djerba enfants et adolescents brandissent des touffes d’oignons sauvages, petits comme de la ciboulette, très prisés et qu’on ne trouve pas au marché. Le GPS nous fait contourner Sfax par des faubourgs de maraîchers, pépiniéristes et des vergers. Après Sfax la campagne est plus verte : oliviers à perte de vue, propres, touffus. C’est la cueillette on fait tomber les olives sur des bâches vertes puis on les ramasse dans des toiles de jute. Certains oliviers sont buttés autour du tronc.

El Jem

Petite ville aux constructions anarchiques. Lundi est le jour du souk hebdomadaire. L’animation est à son comble.

Boutique de souvenirs et d'Antiquités en face du Colisée
Boutique de souvenirs et d’Antiquités en face du Colisée

Le Colisée se voit de loin. La place en face de l’entrée est entourée de restaurants et de magasins de souvenirs. L’un d’eux est carrelé de bleu, des marionnettes sont suspendues, sur les tables des roses des sables et des antiquités.

L’entrée 10 dinars (+1 pour les photos) est un  billet groupé Colisée et Musée Archéologique.

De l’huile et des jeux ?

Le Colisée est le 3ème par la taille dans le monde romain après ceux de Rome et de Capoue. Il pouvait, alors, accueillir 37000 spectateurs, actuellement on y organise un festival de musique classique en été.  Le grès plutôt tendre a obligé les architectes à le construire plus épais, plus massif que le Colisée romain. Des pilastres et chapiteaux massifs décorent l’extérieur. Ce monument était celui de la ville de Thysdrus qui tirait sa richesse des oliviers fournissant l’huile à Rome.

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Un château d’eau

On peut s’étonner de trouver une ville si importante alors que les ressources en eau suffisent à peine à El Jem qui compte 12 000 habitants. C’est que le monument est lui-même un véritable château d’eau capable de canaliser les eaux de pluie et de les centraliser dans des citernes.

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Une forteresse

En 238 de notre ère, une révolte des commerçants contre les impôts aboutit à l’assassinat du Procurateur du fisc et à la proclamation de l’empereur Gordien.

En 689, la Kahina à la tête de tribus berbères résistant à l’invasion arabe s’y enferma et y résista 4 ans. J’ai retrouvé cet épisode dans le Musée berbère de Tamrezet : des motifs sur les robes berbères et les parures de mariées rappellent les arches du Colisée.

En 1700 des tribus berbères s’y retranchèrent

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Sous un beau soleil, nous avons déambulé dans les gradins et les couloirs, parcouru la grande arène sableuse, les coulisses souterraines où étaient parquées les bêtes fauves. Impressionnées par la grandeur du monument, l’émerveillement fut ailleurs, au Musée Archéologique.

Fuyant la foule du marché nous nous sommes égarées dans la ville avant de trouver le Musée qui se trouve à l’entrée de la ville en venant de Sfax.

En voiture! Par le bac vers Gightis, site romain.

CARNET DE DJERBA AU SUD TUNISIEN 

porte du forum de Gightis
porte du forum de Gightis

Camel Car est venu apporter une très jolie Hyundai orange 5CV qui nous donnera toute satisfaction. Salah tire affectueusement le chauffeur pour qu’il accepte un café avec nous. Nous découvrons au petit déjeuner les dattes et l’huile tunisienne. Selon notre planning nous devrions déjà être parties mais nous nous attardons encore à table peu pressées de quitter si vite nos nouveaux amis.

Près de Houmt Souk, nous rencontrons nos premiers barrages, les militaires sont en treillis, tenue de camouflage et gilet pare-balles au milieu de la roue mais ils nous font signe de les  contourner et ne nous arrêterons pratiquement jamais.

Oliveraies

Sur la route nous remarquons les oliveraies bien entretenues avec les petites levées de terre et les maisons dispersées un peu partout, des maisons basses, de grandes villas. Les maisons traditionnelles tombent en ruines et sont cachées par l’urbanisation de ciment. Un âne sur le bord de la route a attiré notre attention sur les  cueilleuses d’olives. Les oliviers sont très écartés les uns des autres. Cultive-t-on dessous des céréales ? Les aires de battage de l’orge semblent l’indiquer, Mbarka nous a dit qu’il ne pleuvait pas assez. Les constructions mitent le tissu agricole.

Le bac à Ajim

la côte africaine s'approche
la côte africaine s’approche

10h, Ajim semble endormie mais une longue file de voiture est immobile. A l’abri de la digue, des barques multicolores. Les cormorans sortent leurs becs pour pêcher les mouettes planent et plongent, des aigrettes arpente le bord, bec piqué dans la vase. Les toits des bâtiments du port sont hémicylindriques. De petites échoppes ont pendu des robes multicolores gonflées par le vent. Une minuscule buvette est décorée par de grosses jarres. L’attente est d’1h30. Le bac contient environ 25 voitures, moins quand il y a des camions. Le coût est minime : 800 millimes (0.4€) le trajet dure 20 minutes. . La côte d’Afrique s’approche, falaises sableuses ou gréseuses brunes surmontées de palmiers. Le port en face El Jorf est bordé de nombreux restaurants.

Nous empruntons la route de Medenine très plate dans les oliviers dans une terre sablonneuse. Au loin, se profilent des montagnes.  Les constructions traditionnelles sont mieux préservées, on voit peu de ciment. Nous dépassons Bougrara pour trouver le site de Gightis

Gightis, un port antique
Gightis, un port antique

Gightis

C’est une ville romaine du IIème siècle. Le site est immense, il débouche sur la mer, le golfe de Bougrara limité au loin par la côte de Djerba. Entre le site et la mer se trouve une zone basse humide avec des groupes de palmiers. Au loin les flamands roses sont alignés.

sur son piédestal le Capitole
sur son piédestal le Capitole

Les monuments sont remarquablement préservés, ils sont colorés de nuances de grès jaune et orange soulignés de marbre blanc. Les stèles orangées ont gardé des inscriptions très lisibles. Le Forum est vaste, dallé, dominé par le Capitole surélevé sur un  piédestal qui a gardé les bases des colonnes cannelées.  Le  temple de la Concorde, le  sanctuaire d’Hercule sont d’un côté. Dans un coin se trouve le Trésor (aerarium). En face, le temple d’Auguste et d’Apollon. Un grand temple de Liber Pater est plus énigmatique. Vers la mer les villas sont moins lisibles.

le forum vu des thermes
le forum vu des thermes

On reconnait bien les thermes qui ont conservé des mosaïques. De curieuses constructions sont soutenues par des piliers verticaux blancs tandis que des moellons irréguliers comblent les vides.  Un peu plus loin, le marché est bordé de chapelles  arrondies.

Hannibal Barca – Abdelaziz Belkhodia

LIRE POUR LA TUNISIE 

Hannibal barca

Le souvenir des  Guerres Puniques est bien flou depuis le lycée: »Carthago delenda est  » de Caton l’ancien,  les éléphants passant les cols Alpins, les délices de Capoue aussi et le Lac Trasimène. Finalement, beaucoup de choses 50 ans après. 

Nous avons croisé les traces des Carthaginois en Sicile, en Sardaigne récemment. Bientôt nous serons en Tunisie. Nous ne visiterons pas Carthage mais Gabès. J’ai donc eu envie de mieux connaître ce héros presque aussi célèbre qu’Alexandre. De nombreux ouvrages actuels lui sont consacrés. Lequel choisir? Au hasard d’Amazon, j’ai téléchargé celui-ci.

C’est une biographie un peu sèche – nous ne nous promènerons pas dans les jardins d’Hamilcar – c’est prévu , j’emporte Salambô dans ma valise. Basée sur les textes  de Polybe et de Tite-Live, elle s’attarde peu sur le personnage . En revanche, elle détaille avec vivacité les exploits stratégiques, les ruses, les hardiesses du génial capitaine d’armée.  C’est amusant au début, lassant parfois.

L’originalité de ce texte est l’analyse politique presque militante. Abdelaziz Belkhodia fait d’ Hannibal le champion des peuples contre l’impérialisme de Rome réalisé au détriment de la liberté et de la diversité.

« cette pax romana s’est réalisée au détriment de la liberté et de la diversité : Rome a laminé toutes les autres civilisations en imposant une standardisation dont les effets ont été humainement, culturellement et politiquement dévastateur »

l’auteur décrit un monde méditerranéen  encore divisé. Ibères, Gaulois, Italiques, Grecs, Macédoniens, Siciliens ou Numides,  se combattent, s’allient, retournent les traités et les alliances contre Rome, ou contre les Carthaginois.
Il analyse  la vie politique de la République romaine, où les intrigues au Sénat se jouent à coup de bluff, parfois de corruption. Les Scipion n’y ont pas toujours le beau rôle.
A Carthage, deux clans s’affrontent : les Conservateurs qui tiennent le Sénat et la vie politique de la métropole punique, et l’Armée acquise aux Barca. Hamilcar, le père  est parti coloniser l’Espagne avec Hasdrubal et ses fils. Le plus fameux, Hannibal auréolé de sa gloire militaire mais politiquement impuissant. Selon l’auteur, les défaites italiennes d’Hannibal, devant Rome puis à Capoue auraient été imputables au refus de Carthage d’envoyer des renforts plus qu’à la puissance des légions romaines et de leurs stratèges.

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Hannibal traverse le Rhône Henri Motte 1878

A propos de la traversée des Alpes, il écrit :

« la prouesse est herculéenne, ceux qui y ont participé se sentent immortels, plusaucune épreuve ne peut les abattre. Avant même de combattre els légions romaines, Hannibal a gagné la légende…. »

Les batailles de la Trébie, de la traversée des marais de l’Arno, du lac Trasimène et de Cannes suscitent le même enthousiasme…Le génie, l’inventivité d’Hannibal sont imprévisibles et victorieux. Un tremblement de terre pendant la bataille de Cannes passe même inaperçu.

Belkhodia présente l’ultime bataille, celle de Zama, comme un coup de bluff, un mensonge de Scipion.La bataille de Zama, défaite d’Hannibal, ne se serait peut être jamais déroulée.Scipion aurait joué des rivalités carthaginoises entre les sénateurs et Hannibal.

« en stratège politique, Scipion a préparé son plan qui consiste à défaire quelques armées carthaginoises de troisième ordre et à donner aux sénateurs carthaginois l’occasion qu’ils attendent si impatiemment de signer un armistice »

L’histoire aurait été falsifiée pendant des siècles par la censure romaine qui s’exerçait encore au temps de Domitien pour faire disparaître à jamais la gloire d’Hannibal. Thèse surprenante, mais les réécritures de l’histoire par la puissance victorieuses sont courantes.

La thèse est originale. Militant de la décolonisation? Ou hagiographe du héros carthaginois?

Il faut être féru d’histoire romaine pour apprécier ce livre, et aimer récits de batailles.

Je n’ai pas épuisé le sujet, l’Histoire de Polybe est téléchargeable pour 5€ mais 1500p) et les biographies sont nombreuses. Un récit de Rumiz dans les pas d’Hannibal me tente aussi. La PAL s’alourdit!

 

GORTYNE – ville romaine

CARNET PELOPONNESE CRETE 1999

Basilique Saint Tite élevée par Justinien

 


Le site de Gortyne est très étendu. Les vestiges de cette ville romaine sont dispersés dans les oliviers. La visite est très différente de celle des palais de Cnossos ou de Phaistos.

De la route, la basilique Saint Tite est bien visible. Il ne reste plus que l’abside et deux chapelles latérales en belle pierre, taillée en blocs énormes. La grandeur du monument impressionne. Nous avons l’habitude de rencontrer des minuscules chapelles byzantines. Ici elle est à la taille des monuments romains.

Gortyne st Tite

Nous cherchons les autres antiquités. Ne voyant rien, nous reprenons la voiture. C’est une erreur. La recherche de la cité détruite est l’occasion d’une belle promenade dans les oliviers. Une via romaine dallée le long de l’aqueduc nous conduit au prétoire. Là, nous découvrons de nombreux murs, des colonnes et une statue derrière des grillages. Une équipe d’archéologues italiens, une cohorte d’étudiants et de terrassiers grecs manient la pelle, la pioche, remplissent cagettes et brouettes. Le site est fermé aux visiteurs. J’interpelle en italien les archéologues. Rien n’y fait : refus ferme. Nous verrons donc Gortyne derrière son grillage. Temple d’Apollon, et temple des dieux égyptiens, toujours enfermés.

Temples romains dans l’olivaie

Nous foulons un tapis de graminées sèches très doux aux pieds. Les oliviers donnent une ombre agréable. De temps en temps, je cueille des figues mûres. La chaleur est accablante dès le matin. Retour au parking, puis visite de l’Odéon, petit théâtre renfermant les fameuses inscriptions en boustrophédon du code de Gortyne.

Boustrophédon : comme la charrue et les boeuf, se lit de droite à gauche puis de gauche à droite…

Au sommet de la colline : l’Acropole, trop chaud et trop tard pour y grimper.
J’ai bien aimé cette visite, au hasard, sans guide ni explications. Apparition poétique d’une ville ancienne dans les oliviers.

Aquincum

CARNET DE BUDAPEST – Toussaint 2008

 

Romains à Aquincum

Aquincum , ville  d’Hadrien et de Trajan, peuplée alors de 60 000 habitants, fut la capitale de la Pannonie inférieure, près du mur d’Hadrien, aux confins de l’Empire. Détruite par les Goths en 270 puis en 376.

La ville antique s’étendait le long du Danube sur l’emplacement d’Obuda et le nord de l’île Marguerite. Les fouilles ont révélé une ville civile avec son forum deux thermes publics, des quartiers d’artisans, des villas. Plus au sud se trouvait le camp militaire. D’autres fouilles à Pest sur la place Marcius 15, montrent les vestiges de Contraquincum.

Les archéologues ont mis en évidence un système d’adduction des eaux particulièrement sophistiqué. Nous connaissons depuis longtemps le chauffage des thermes et les hypocaustes. Nous avons pu observer les égouts et le collecteur des eaux pluviales ruisselant au marché pour éviter les contaminations des eaux des thermes voisins.

 

La promenade est agréable sous un pâle soleil d’automne dans un site planté de beaux arbres aux feuillages roussis.

Des expositions temporaires très bien présentées : l’une sur le thème de la beauté et des soins est dédié à Vénus et à Hygiéa. Dans le musée, on peut suivre le travail des archéologues sur les différents sites de Budapest.

maquette de l'orgue hydraulique

Le Musée, très moderne, abrite les trésors d’Aquincum:verrerie et poterie, mais surtout un orgue hydraulique remonté autour de 1930, jolie maquette en bois. Les tubes métalliques ont été retrouvés dans la maison des pompiers voisine. L’orgue a été retrouvé parmi des outils de pompiers. Un diaporama raconte la découverte. Les charpentiers jouaient le rôle de soldats du feu. La salle voisine reconstitue la Maison du Proconsul  ou du Gouverneur décorée de mosaïques et de fresques colorées avec des statues de marbre. Ma préférée est la statue de Némésis.

Le retour par le HEV jusqu’à Batthyány puis par le Métro rouge jusqu’à Deák Ter et le bleu pour Ferenciek ter a pris une petite demi-heure.

Environs de Naples – Pouzzoles et la mer vue de la Cumana

pouzzoles, départ pour les îles

CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005

Port de Pouzzoles, ferries pour les îles

Nous descendons par les rues en pente et fleuries vers le port de Pouzzoles. La mer très bleue,est  sillonnée par d’innombrables canots à moteur, hors bord, zodiaques qui vont et viennent en tous sens. La circulation nautique est à l’image de la circulation automobile. Il y a également les ferries qui relient Ischia et Procida.

Pouzzole temple de Sérapis

Le site du « temple de Sérapis », en fait un marché (forum), est fermé. Comme il est en creux, on le voit beaucoup mieux d’en haut de l’extérieur. Les trois énormes colonnes d’un portique sont attaquées par les organismes marins. Elles montrent les variations importantes du niveau de la mer : bradyséisme. On reconnaît bien les échoppes. Je crois retrouver les latrines dans un coin  à l’écart.

La Cumana

Pour Cumes, il faut trouver l’autobus, pour Baia, la Cumana – sorte de RER- Nous sommes passées devant la gare de la Cumana. On achète, enfin, le  billet. Le train longe la plage sur le bord du golfe : bondée ! les chaises longues se touchent, les parasols se chevauchent. Je n’ai aucun regret d’avoir oublié mon maillot ! Nous passons entre deux lacs. Un restaurant sur pilotis à l’air très chic interdit la baignade publique. Protestations sur un calicot bien visible du train.

Nous voyons s’approcher Baia bien reconnaissable à son château sur un promontoire rocheux. Le train s’engage dans un tunnel. A Fusaro, nous comprenons qu’il aurait fallu descendre à la station précédente. Le temps de réagir, nous voilà au bout de la ligne à Torregaviota cette fois sur la mer tyrrhénienne, petite plage sous un rocher pittoresque. C’est l’heure du pique nique. La foule sur la plage ici encore, nous décourage. Reprenons le train en sens inverse jusqu’à Lucrino.

pour la carte : clic

Baia – Parc archéologique : thermes de Vénus, retour par la Cumana

quart de parapluie, la coupole du temple de Diane

CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005

Parc  archéologique : thermes de Vénus, villas luxueuses
Les escaliers  sont encadrés d’une végétation exubérante : bougainvilliers violets, bignonias, myrte aux petites feuilles pointues et aux discrètes fleurs blanches.

En passant, je découvre une forme creuse bizarre, tiers de parapluie énorme, coupole en ruine, sans doute le temple de Diane (29m de diamètre) à moitié envahie par des lianes.

De l’autre côté de la ville, encore un édifice gigantesque : les thermes de Venus’ (26m de diamètre).

Je suis la seule visiteuse. Pourtant c’est un site exceptionnel par sa situation géographique : il occupe tout le versant d’une colline avec une vue merveilleuse, par l’ampleur des ruines.

Les Thermes de Sassandra au centre, seuls visitables actuellement. Des panneaux guident le visiteur. Austères et détaillés : plan des ruines texte bilingue anglais-italien écrit tout petit. Je me promène au hasard sur les terrasses antiques ombragées le long des portiques à colonnades et à arcades. Je découvre une statue dans une niche, une petite salle au plafond décoré de stucs délicats aux motifs de cygnes et de Cupidon très  finement estampés, des mosaïques….Il faudrait un guide pour faire revivre ces ruines. J’en suis réduite aux conjectures : qui était donc Sossandra ? Etait ce un palais ? des thermes publics ou privés ? La dimension des salles est étonnante. Une colonnade plaquée de marbre rose est très élégante.

thiermes de Baia

Au premier abord, la présence de thermes à deux pas de la mer surprend. La présence du volcan, la proximité de la solfatare explique les eaux thermales, sans doute chaudes  Tandis que j’écris, je remarque l’absence d’hypocaustes si caractéristiques des thermes. Les sous sols sont ils masqués par la végétation ? Ont-ils été dégagés ? Ou tout simplement n’était-ce pas nécessaire avec la géothermie ? Le gigantisme est impressionnant. Je pense à Néron à Agrippine. Je regrette de ne pas avoir mieux préparé le voyage.

Le gros bouquin sur les derniers jours de Pompéi dort dans la valise. J’ai hâte de l’ouvrir.

Première baignade

Avant de reprendre l’autobus, je me déchausse sur la petite plage en contrebas de la route et marche dans l’eau pour mes ablutions rituelles. Comme je suis en pantalon je ne m’avance pas dans l’eau. La baignade est courte. La plage est barrée par un restaurant sur pilotis. Les baigneurs sont nombreux, certains ont installé des sièges pliants au milieu de l’eau.

Dans l’autobus l’autiste est sympa

L’autobus est complet, je reste debout près du chauffeur (l’autiste, faux ami qui me fait rire). Tout le monde s’accorde à dire que l’autiste est sympa : il s’arrête entre les arrêts pour collecter encore de nouveaux passagers (cela rappelle le Cap Vert). Détour panoramique entre les villas de Bacoli et de Fusaro dans les vignes. Brusquement demi-tour, on descend à Fusaro pour trouver la Cumana.

Retour de la plage dans la Cumana bondée

Le train est complètement recouvert de graphs et ressemble à un mythique métro New-yorkais quand le graph. était un phénomène artistique à la mode. Maintenant on s’en lasse ! Je trouve un siège et me relève brusquement :il est mouillé ! Cela fait rire tout le monde. Les passagers sont tous des jeunes, assez peu de familles. Garçons et filles sont allés à la plage. Ils reviennent rouges de coup de soleil ou noirs selon la nature de leur peau. Ils s’interpellent, se frappent dans le dos, chantent. J’avais imaginé écrire dans le train, impossible avec ce vacarme ! Tout le wagon est arrosé. Personne ne proteste, il fait chaud, cela provoque encore l’hilarité. Le train suit la côte, s’enfonce dans des quartiers sordides. Encore des fresques des grapheurs : le motif le plus employé est le cercueil orné d’une croix. Des canards ou des poulets tirent des guirlandes de cercueils avec des bombes stylisées pour changer : macabre décors !
Au terminus, Montesanto, tout le monde descend dans le noir. On s’embrasse. On s’étreint. Les adieux sont déchirants. Se connaissaient- ils d’avant, ces ados qui pleurent avant de se séparer ? Se reverront ils à la plage dimanche prochain ?

Je suis la procession dans la rue pour faire la correspondance avec le métro Montesanto. Une seule station mais une longue attente. Des ados font de la provocation : ils sont assis sur le rebord du quai. Les filles, longs cheveux noirs, boléros collants laissant voir des bourrelets bronzés, jouent avec des couteaux à cran d’arrêt, les lames brillent. Personne n’a l’air de s’en offusquer. Leur show meuble l’attente.Des hauts parleurs diffusent du Mozart entre les annonces « Il est interdit de jeter des objets par la fenêtre », « il est interdit de dépasser la ligne jaune ! ».Enfin le métro, tapis roulants, la sortie!

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Herculanum

herculanum vu d'en haut
CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005

Circumvesuviana vers Herculanum.

Parties tôt pour être les premières sur le site et profiter de la fraîcheur du matin. Le ticket journalier de Campanie valable sur le métro et la Circumvésuviana ne débute qu’à 10 h . Nous voici encore dans l’illégalité ! La Circumvésuviana ressemble à la la Cumana : train de banlieue recouvert de tags et de graphs traversant des cités et des zones industrielles Je met  suis trompée de station, nous sommes descendues trop tôt .

Grêve !

9 heures, nous arrivons aux grilles du site archéologique :  fermées. Un écriteau manuscrit annonce que le personnel est en assemblée générale – en grève- et que le site n’ouvrira qu’à 10h30.Que faire ?

villas vésuviennes

Corso Résina la route principale, à la recherche des villas vésuviennes, palais du 18ème. La route est en effet bordée de bâtiments imposants souvent ruinés. Malheureusement les abords ne sont plus les vergers paradisiaques ou les vignes donnant sur la mer. La mer paraît bien loin derrière les terrains vagues, les usines, les HLM à moitié délabrés.
La villa Compolieto est bien entretenue dans un beau parc. L’employé est désolé de pas nous laisser entrer : c’est trop tôt ! le public n’est attendu qu’à partir de 10h30. il sort de sa guérite et nous montre la bâtisse imposante de la Villa Favorita.
Un homme nous propose de visiter une taillerie de coraux. On craint un piège à touristes.
Nous nous installons à la terrasse d’un café en face de la grille du site. Et s’ils décident la grève ? Et s’il y avait la grève dans tout Naples ? Finalement  nous entrons à l’heure dite.

Herculanum, enfin !

Decumanus

 

 

 

 


L’entrée du site est située au dessus du niveau de la ville antique. J’essaie d’imaginer l’énorme coulée de lave et le travail des archéologues qui ont dégagé les ruines.
L’allée en surplomb  permet de découvrir les rues et les maisons vues du-dessus. Seul un quartier a été dégagé avec deux decumani et trois cardo en tout sept insulae, ce qui est  beaucoup moins qu’à Pompéi. Un énorme pin et des cyprès dépassent. Des jardins antiques ont été reconstitués.
Nous entrons dans Herculanum par un cardo qui passe entre un joli verger entouré de rigoles. Du bois de poirier carbonisé a été retrouvé mais on a replanté des cognassiers touffus portant de beaux fruits. En face : la maison d’Argus et celle d’Aristide avec des jardins ornés de colonnades.
Nous visitons consciencieusement chaque maison, cherchant le moindre motif peint, la moindre mosaïque. En comparant avec les merveilles du Musée de Naples, on ne peut être que déçu de la qualité des œuvres. Et pourtant comme elle est émouvante la petite perdrix qui mange des cerises ! Nous découvrons l’intimité des maisons où il reste parfois des meubles carbonisés. Nous avons l’habitude d’imaginer le plan des maisons à partir des murettes de 50 cm de haut. Ici on voit des immeubles de trois étages ! Des poutres de bois, des toits, des étagères…

Les thermes sont prêts à accueillir les baigneurs. Le plafond en stuc est cannelé pour la condensation de la vapeur d’eau. Les étagères pour les vêtements sont encore en place. Les bassins de marbre aussi ainsi que les tables pour les massages ressemblent aux thermes de Budapest ou à un hammam.
L’effort d’imagination nécessaire dans les autres sites archéologiques, est ici très réduit. Il suffit d’ajouter des personnages en toge ou en tunique et  quelques meubles.
Les amphores de la boutique sont encore couchées sur des étagères à encoches. Les

thermopolium

comptoirs de marbre du thermopolium font penser aux fast food.

 

 

 

 

 

 

Dans les jardins, la mode est aux nymphées : petites fontaines décorées de mosaïques.
La Maison aux Cerfs est ma préférée. Son jardin situé sur une terrasse jouit d’une belle vue sur la mer ;  il est décoré de petites sculptures : les cerfs qui ont donné leur nom à la maison, assaillis par une meute de chiens, un trépied, des personnages. Tout autour court une galerie intérieure encore revêtue de peinture rouge avec de charmants tableaux : des natures mortes. Sur le fronton, une belle mosaïque bleue. La mer était  toute proche, c’était la plus belle et la plus luxueuse des villégiatures.

Herculanum raconte la vie quotidienne, mais donne peu d’éléments sur la vie publique ou religieuse. Encore une fois je mesure les limites de ma mémoire . Notre visite à Pompéi date de 1997, de sérieuses révisions s’imposent bout de dix ans.

Déjeuner acheté à une tavola calda : beignet à la ricotta et boulettes de chair à saucisse aux aubergines et tomates- cerises.

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