CARNET ROMAIN
Je ne connais pas de meilleur guide que Dominique Fernandez pour préparer notre prochain voyage à Rome. J’ai de merveilleux souvenirs de Palerme et d’Agrigente après lecture du Radeau de la Gorgone , de Naples avec Porporino , j’ai le Voyage en Italie à portée de main. Nous avions emporté Rhapsodie roumaine en Roumanie , préparé un voyage en Russie….
Avec la recommandation de Keisha j’ai téléchargé le Piéton de Rome sur ma liseuse ; ainsi je l’aurai sous la main pendant notre séjour.
Chronologiquement, Fernandez nous propose des promenades antiques. Forum, voie sacrée, il remonte à la fondation de la ville, au croisement du cardo et du décumanus se « trouvait une fosse faisant communiquer l’univers des vivants et des morts. par dessus, on élèvait un temple à Vesta ». Cette référence originelle m’enchante! ainsi que son interprétation du labour du périmètre de Rome par Romulus avec une charrue attelée à une vache et un boeuf « A chaque sexe était assignée une mission distincte. Cette discrimination initiale a légitimé deux mille ans de servitude féminine… »

Il entraîne le lecteur sur la Via Appia. Rencontre entre entre Saint Pierre et Jésus « Quo Vadis? » . J’en profite pour télécharger le roman de Sienkievicz et décide d’y faire au moins un brin de promenade. la Domus Aurea me tente « labyrinthe et gigantisme« …
Après le chapitre dédié à Néron et à la Domus Aurea, En mémoire d’Hadrien nous conduit à son mausolée – le château Saint Ange – qui ne sera pas trop loin de notre gîte , puis au Panthéon – incontournable ! j’ai bien peur que nous n’ayons pas le courage d’aller à la villa Hadriana, bien excentrée à une trentaine de km de Rome. Je l’aurais au moins parcourue en lecture! Souvenir d’Antinoüs, j’ai relu l’an passé les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar.
Une promenade inédite pourrait nous conduire au cimetière où sont enterrés, Shelley, Keats et Severn et enfin Gramsci . Envie de ressortir le DVD des Nuits de la Cabiria qui attend son tour sur l’étagère des films-cultes…et qui a été tourné dans les environs.
Le Piéton de Rome est beaucoup plus qu’un guide de promenades archéologiques ou artistiques! Les chapitres suivants nous font rencontrer les intellectuels romains, écrivains rencontrés en 1957 : Elsa Morante, Pasolini, Moravia, Bassani, Calvino, Carlo Levi….et bien d’autres. Réceptions chez Wladimir d’Ormesson. Le livre prend un tour mondain. Il nous fait rencontrer un étrange personnage, « Cyclope dans son antre » ou jettatore, écrivain maudit, amateur d’art : Mario Paz. Ma curiosité aiguisée, j’ai cherché sa Casa della vita traduite en français, malheureusement indisponible!
« Y a-t-il encore des écrivains, des personnages de cette stature à Rome ou dans l’Italie?
demande Fernandez qui s’interroge aussi sur la léthargie intellectuelle pendant l’ère Berlusconi. Il raconte la soirée à l’Opéra de Rome le 12 mars 2011 avec la représentation de Nabucco sous la direction de Mutti qui improvisa une harangue et fit chanter le public O mia patria, si bella e perduta.
La promenade du piéton, ou du touriste, reprend par collines, Palais, villas,et jardins, et églises. Je note, surligne, mais vous ferai grâce de mon inventaire de merveilles à visiter.

Au détour d’un chapitre Dominique Fernandez rend visite à un peintre Fabrizio Clerici – surréaliste, grand voyageur, un personnage qui m’intrigue. Par hasard j’ai trouvé sur Internet la Toile Il sonno romano dont il est question ici.
Passage obligé : Vatican avec les œuvres de Michel-Ange, de Bernin et de Canova. Occasion unique : il a eu la chance de monter sur l’échafaudage où les restaurateurs s’affairaient à nettoyer la Chapelle Sixtine. La passion ds Romains pour la sculpture ne s’est jamais démentie, en passant Fernandez cite deux statues que j’ai eu la chance d’admirer en Sicile et qui m’on laissé une très forte impression : Le Satyre dansant de Marara del Vallo et l’éphèbe de Mozia. Il note que » le culte de l’homme nu est bien le trait le plus constant du génie romain », de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui.
« Michel-ange, Caravage et le Bernin, on les croise partout » écrit-il et il propose un itinéraire pour chacun de ces artistes.
« Pour Michel-Ange, la tâche est facile. Ce qui compte est concentré à Saint-Pierre »

En revanche pour suivre Caravage , il propose un long circuit qui démarre à S. Luigi des Francesi, passez par la place Navone puis le corso Umberto, le Capitole, le Vatican et la gallerie Borghese…l’itinéraire est indiqué dans le détail ainsi que les œuvres les plus importantes. j’ai vraiment envie de le suivre.
Il propose également un itinéraire Bernin qui me tente bien.
Pour finir, il recense obélisques et fontaines.
J’ai lu avec grand plaisir cette promenade littéraire qui appelle d’autres lectures, surtout Stendhal et comme je l’ai dans la liseuse je pourrai relire sur place les analyses des œuvres.
à lire sur les lieux même cela doit être fantastique!
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c’est un bon livre si on n’a pas déjà des livres de Fernandez car il y a beaucoup de redondance avec ses livres antérieurs et ça c’est un peu agaçant
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@Dominque : je pardonne toutes les répétitions, les itinéraires sont précieux
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Ça me tente bien! Je vais voir pour le commander avant de partir à Rome.
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