Thermes de Dioclétien Expo Henry Moore

CARNET ROMAIN

Thermes de Dioclétien
Thermes de Dioclétien

Autobus 280 jusqu’à Giacchino Belli, tram8 jusqu’à Piazza Venezia, 60 jusqu’à Termini.

Santa-Maria-degli-Angeli

Les thermes de Dioclétien sont gigantesques ; la voirie les a découpés, une rue passe par la salle octogonale, Michel-Ange a construit dans le frigidarium la grande église Santa-Maria-degli-Angeli, énorme elle aussi. Lorsque nous y entrons, la Messe est dite en anglais, il est donc impossible de la visiter e entier ou de prendre des photos. Le narthex – Tépidarium, est coiffé d’une coupole assez grande pour abriter une grande église – ce n’est que l’entrée ! Marbres, anges et belles fresques, nous ne verrons cela que de loin.

Piazza della Reppublica
Piazza della Reppublica

Il faut faire le tour pour trouvera l’entrée des Thermes. Coup d’œil à la Piazza della Reppublica : encore une fontaine en chantier : tas de pavés et grillages. Encore une qu’on ne photographiera pas ! Rome rénove toutes ses fontaines cette année.

la verte fontaine des Thermes de Dioclétien
la verte fontaine des Thermes de Dioclétien

Le long de la grande salle est planté un jardin.  A l’ombre de grands cyprès, murmure une fontaine : l’eau sort d’une urne moussue garnie de fougères et de légères verdures. La vasque d’eau tares claire est composée de 4 lobes. Autour des carrés de pelouse encadrés par des buis taillés. Une rangée de lavande longe la grille. Des colonnes, de grosses poteries et des stèles gravées meublent le jardin. Des statues de marbre se trouvent dans les niches du grand bâtiment de briques  où l’on voit encore les traces des frises de marbre disparues.

La grande salle haute comme un immeuble d’au moins quatre étages contient de nombreuses statues. EXPOSITION HENRY MOORE

Exposition Henry Moore
Exposition Henry Moore

Les sculptures d’Henry Moore sont mises en valeur dans la salle antique. Elles font bon ménage avec les antiques. Dans l’espace ouvert près de la piscine (Natatio)  les murs gardent des parements de marbre autour des portes, des fenêtres ou des niches.

Le Guerrier blessé
Le Guerrier blessé

Le Guerrier Blessé (il n’a plus qu’un bras et une jambe sans pied) brandit son bouclier pour protéger sa tête. Les bronzes sont soit polis soit rugueux, certains présentent des valûmes lisses, arrondis brillants, difficilement identifiables, d’autres sont plus figuratifs comme ces groupes familiaux, mères et enfants ou ces femmes à moitié couchées. La plus connue est celle qu’il a élaborée pour le siège de l’UNESCO (1957-1961). Les grandes sculptures sont accompagnées d’esquisses, de dessins, d’études préalables.

Hommage à Picasso
Hommage à Picasso

On devine la statue en train de s’élaborer, se simplifier, se concentrer. Certaines gravures n’ont pas de relation directe avec les statues comme ces gravures Hommage à Picasso  ou des abris dans le métro (1941) Tube shelter perspective que j’avais déjà vu au Musée Rodin il y a quelques années.

Thomas Moore (1898- 1986) fur blessé en 1917. Il était antimilitariste  mais aussi convaincu de la nécessité de combattre le fascisme et le nazisme. Influencé par ses contemporains Brancusi, Modigliani ou Picasso il avait aussi étudié les sculptures antiques, sumériennes ou assyriennes ou exotiques. A chaque exposition de ce sculpteur je suis encore plus impressionnée par les facettes de l’artiste que je découvre.

tombe peinte
tombe peinte

Le vaste hall (Aula X) Palestre ou vestiaire ? abrite aussi des tombes de la nécropole de la via Portuense Tomba dei Platorini , Tomba dipinta et Tomba dei stucchi. L’une d’elles ( 2ème siècle après JC )est peinte d’oiseaux de corbeilles et sur le mur du fond 13 personnages jouent, certains au ballon, d’autres à des jeux mal définis.

Les cloîtres

Cloitre de Michel Ange
Cloitre de Michel Ange

Michel Ange aurait aussi dessiné un cloître et une chartreuse. On reconnaît de la rue Parigi les cellules des Chartreux avec  les petites cours plantées d’oranger avec une fontaine ou un puits. Le « cloître de Michel-Ange » (nommé ainsi quoiqu’il ne l’ait pas réalisé, sa construction est posthume après sa mort en 1564) . C’est un des plus grands cloîtres d’Italie (10.000m2 100 colonnes monolithiques) En son centre la fontaine est entourée de très hauts cyprès. Les têtes de 4 paires d’animaux émergent des haies de lauriers : 2 chevaux, 2 bovidés, un bélier et un chameaux antiques auxquels on a adjoint un éléphant à la trompe sinueuse et un rhinocéros (celui des 10.000guitares ?). Autour du cloitre sont alignées statues et stèles, certaines très belles. Sur un sarcophage, deux époux latins sont accordés comme les deux étrusques de la Villa Giulia, moins beaux – le mari est vraiment âgé, moins souriants.

Bovins antiques du Cloître de Michel Ange
Bovins antiques du Cloître de Michel Ange

A côté du « cloître de Michel-Ange », un petit cloître était réservé aux moines. On y voit les bustes des empereurs : Néron, Marc-Aurèle, Dioclétien, Caracalla…des femmes aussi, Faustine, des enfants. De longues listes, des dalles gravées font le régal des latinistes (mon latin du lycée est trop loin !)sans compter les abréviations que seuls savent déchiffrer les épigraphistes. Des litanies s’échappent de micros cachés, prières à chacune des divinités.

Le musée

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Un musée très moderne est logé dans le cloître sur trois niveaux. Salles claires, panneaux bien lisibles, illustrés et de grande taille. Objets rangés par thèmes pour guider le visiteur. Le premier thème traité est l’écriture : toutes sortes de messages, de textes sont écrits sur des supports variés comme la pierre, le métal, l’argile, le cuir. On a utilisé des burins, des stylets.

La salle suivante contient des vestiges retrouvés dans le forum et spécialement dans l’Aire Sacrée : petits récipients, offrandes, ex-votos.

Trois statues de terre cuite à taille humaine, sont confortablement installées dans des fauteuils. Qui sont-elles donc ?

La visite virtuelle de la Maison de Livie est pour moi un échec (comme l’audio-guide-tablette du forum). Un grand écran, notre corps sert de souris. J’accède au menu, entre virtuellement dans une pièce, puis cela se fige. Cela m’énerve, j’abandonne.

Vie quotidienne

 

A l’étage, une longue vitrine en plexiglas expose des balances et des masses. Parmi les  balances romaines, l’une d’elle est fort jolie avec la tête féminine qui se déplace sur le curseur il y a aussi des balances à plateau. En face d’est une série de lampes à huiles, tuyaux en céramique ou en plomb, gouttières…

Un sarcophage est décoré de délicates scènes champêtres avec des animaux et du bétail. Un riche propriétaire terrien ? Non pas, c’est le tombeau de Iulius Achilleus, superintendant des baraques des gladiateurs.

Pour qui prend le temps de lire les inscriptions, tout est personnalisé avec le nom, l’âge, l’occupation, le grade militaire du défunt. Parfois il s’agit d’esclaves.

Au deuxième étage, on traite de religions et de croyances : je photographie  les symboles paléochrétiens pour illustrer va visite aux Catacombes. L’extrémité du palier est occupée par le Culte de Mithra dont je ne connaissais rien avant la visite samedi dernier à Saint Clément. Mithra est représenté portant un couteau et une arme dans chaque main. Deux bas-reliefs montrent Mithra avec ses attributs : chien, serpent, scorpion. L’un d’eux est même peint et doré.

Préhistoire des peuplades du Latium,

Un étage entier d’une aile du cloitre est consacré à la Préhistoire. Je retrouve les urnes en forme de maison comme au Musée Etrusque.

Je suis allée au bout de ma concentration, nous sommes aux thermes de Dioclétien depuis plus de trois heures. Le billet donne droit à l’entrée dans musées de la ville de Rome, et ce, pur une semaine. Nous avions prévu de visiter dans la foulée le Palazzo Massimo qui se trouve tout à côté. Mais c’est un musée encore plus important que ce que nous venons de voir. Nous renonçons malgré les chaudes recommandations du Guide Bleu, du guide Gallimard et du Routard !

Le Piéton de Rome – Dominique Fernandez

CARNET ROMAIN

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Je ne connais pas de meilleur guide que Dominique Fernandez pour préparer notre prochain voyage à Rome. J’ai de merveilleux souvenirs de Palerme et d’Agrigente après lecture du Radeau de la Gorgone , de Naples avec Porporino , j’ai le Voyage en Italie  à portée de main. Nous avions emporté Rhapsodie roumaine en Roumanie , préparé un voyage en Russie….

Avec la recommandation de Keisha j’ai téléchargé le Piéton de Rome sur ma liseuse ; ainsi je l’aurai sous la main pendant notre séjour.

Chronologiquement, Fernandez nous propose des promenades antiques.  Forum, voie sacrée, il remonte à la fondation de la ville, au croisement du cardo et du décumanus se « trouvait une fosse faisant communiquer l’univers des vivants et des morts. par dessus, on élèvait un temple à Vesta ». Cette référence originelle m’enchante! ainsi que son interprétation du labour du périmètre de Rome par Romulus avec une charrue attelée à une vache et un boeuf « A chaque sexe était assignée une mission distincte. Cette discrimination initiale a légitimé deux mille ans de servitude féminine… »

via appia antica
via appia antica

Il entraîne le lecteur sur la Via Appia. Rencontre entre entre Saint Pierre et Jésus « Quo Vadis? » . J’en profite pour télécharger le roman de Sienkievicz et décide d’y faire au moins un brin de promenade. la Domus Aurea me tente « labyrinthe et gigantisme« …

Après le chapitre dédié à Néron et à la Domus Aurea,  En mémoire d’Hadrien nous conduit à son mausolée – le château Saint Ange – qui ne sera pas trop loin de notre gîte , puis au Panthéon –  incontournable ! j’ai bien peur que nous n’ayons pas le courage d’aller à la villa Hadriana, bien excentrée à une trentaine de km de Rome. Je l’aurais au moins parcourue en lecture! Souvenir d’Antinoüs, j’ai relu l’an passé les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar.

Une promenade inédite pourrait nous conduire au cimetière où sont enterrés, Shelley, Keats et Severn et enfin Gramsci . Envie de ressortir le DVD des Nuits de la Cabiria qui attend son tour sur l’étagère des films-cultes…et qui a été tourné dans les environs.

Le Piéton de Rome est beaucoup plus qu’un guide de promenades archéologiques ou artistiques! Les chapitres suivants nous font rencontrer les intellectuels romains, écrivains rencontrés en 1957 : Elsa Morante, Pasolini, Moravia, Bassani, Calvino, Carlo Levi….et bien d’autres. Réceptions chez Wladimir d’Ormesson. Le livre prend un tour mondain. Il nous fait rencontrer un étrange personnage, « Cyclope dans son antre » ou jettatore, écrivain maudit, amateur d’art : Mario Paz. Ma curiosité aiguisée, j’ai cherché sa Casa della vita traduite en français, malheureusement indisponible!

« Y a-t-il encore des écrivains, des personnages de cette stature à Rome ou dans l’Italie?

demande Fernandez  qui s’interroge aussi sur la léthargie intellectuelle pendant l’ère Berlusconi. Il raconte la soirée à l’Opéra de Rome le 12 mars 2011 avec la représentation de Nabucco sous la direction  de Mutti qui improvisa une harangue et fit chanter le public O mia patria, si bella e perduta. 

La promenade du piéton, ou du touriste, reprend par collinesPalaisvillas,et jardins, et églises. Je note, surligne, mais vous ferai grâce de mon inventaire de merveilles à visiter.

il sonno romano
il sonno romano

Au détour d’un chapitre Dominique Fernandez rend visite à un peintre Fabrizio Clerici – surréaliste, grand voyageur, un personnage qui m’intrigue. Par hasard j’ai trouvé sur Internet la Toile Il sonno romano dont il est question ici.

Passage obligé : Vatican avec les œuvres de Michel-Ange, de Bernin et de Canova. Occasion unique : il a eu la chance de monter sur l’échafaudage où les restaurateurs s’affairaient à nettoyer la Chapelle Sixtine. La passion ds Romains pour la sculpture ne s’est jamais démentie, en passant Fernandez cite deux statues que j’ai eu la chance d’admirer en Sicile et qui m’on laissé une très forte impression : Le Satyre dansant de Marara del Vallo et l’éphèbe de Mozia. Il note que  » le culte de l’homme nu est bien le trait le plus constant du génie romain », de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. 

« Michel-ange, Caravage et le Bernin, on les croise partout » écrit-il et il propose un itinéraire pour chacun de ces artistes. 

« Pour Michel-Ange, la tâche est facile. Ce qui compte est concentré à Saint-Pierre »

judith et holopherne
judith et holopherne caravage

En revanche pour suivre Caravage , il propose un long circuit qui démarre à S. Luigi des Francesi, passez par la place Navone  puis le corso Umberto, le Capitole, le Vatican et la gallerie Borghese…l’itinéraire est indiqué dans le détail ainsi que les œuvres les plus importantes. j’ai vraiment envie de le suivre.

Il propose également un itinéraire Bernin qui me tente bien.

Pour finir, il recense obélisques et fontaines.

J’ai lu avec grand plaisir cette promenade littéraire qui appelle d’autres lectures, surtout Stendhal et comme je l’ai dans la liseuse je pourrai relire sur place les analyses des œuvres. 

 

 

Florence : Bargello

CARNET TOSCAN

Bargello - cortile

Le Palais du Bargello a très belle allure, surtout le Cortile : arcades hautes et cintrées peintes, murs décorés par les écussons des armes des Podestats. Autour de la cour, de nombreuses statues. Un groupe de musiciens nous plaît.
Bacchus ivre
Les chefs d’œuvre sont réunis dans la salle de Michel-Ange. Dès l’entrée,  le Bacchus ivre attire le regard. Je pense au Satire dansant ou à l’Ephèbe de Motzia. Seuls, ils meublaient un musée. Le Bacchus pourrait avoir cet honneur. On pourrait prendre son temps pour l’admirer. C’est une statue étrange. Peu de sculpteurs ont représenté l’ivresse. On peint plutôt un personnage dans une attitude honorable et digne.

Un beau médaillon Tondo Pitti, représente une Madone, Jésus et Jean Baptiste. Encore un témoignage de l’originalité de Michel-Ange, cette madone ne ressemble à aucune Madone.

Nous examinons de nombreuses statues de cette salle. Retrouvons Ammanati avec un curieux Leda et le Cygne.
Je découvre un sculpteur que je ne connaissais pas : Giambologna, Jean de Bologne. Nous retrouvons Persée de Cellini.

J’ai du mal à analyser mes sentiments devant tous ces chefs d’œuvre. La première impression est la curiosité. Dans toutes mes lectures, j’avais entendu parler de tous ces sculpteurs fameux sans pouvoir fixer une image. Mon premier élan est de classer : un artiste, une époque, une œuvre. Après seulement, je peux me demander ce qui me plaît vraiment. Est ce que c’est beau ? Sauf dans les cas exceptionnels de quelques chefs d’œuvre où la réponse saute aux yeux. La question ne se pose pas.

Je retrouve Donatello avec qui j’avais fait connaissance hier au musée de l’Opera del Duomo. Tout le bestiaire de Giambologna me ravit. Plus vrais que nature, le dindon, le hibou  ou l’aiglon. Les représentations d’animaux me font toujours craquer.

della Robia

 

Nous retrouvons aussi les médaillons émaillés et les compositions de terre cuite vitrifiée des Della Robbia. L’atelier comprenait toute une famille : Luca, Andréa. Cela me rappelle les Gagini en Sicile. Je n’ai pas repéré lequel était le plus doué. Tous ont la même facture : tête des madones blanches, vêtements bleus et pourtour décoratif. C’est extrêmement reconnaissable. La dame d’hier pouvait bien frimer !

Nous passons devant des objets de prix : ivoires, horloges, art islamique. Impression de bric à brac.
Après un dernier regard à Bacchus, nous nous séparons.

Florence pélerinage au tombeau de Laurent Médicis

CARNET TOSCAN


Nous garons la voiture au parking souterrain de la Gare (2+3€/h).

Nous sommes à deux pas de Santa Maria Novella que nous négligeons préférant San Lorenzo. Je tiens à ce pèlerinage au tombeau de Laurent le Magnifique dont j’ai lu la biographie de Marcel Brion.

Pèlerinage Médicis

Les Médicis que nous avons rencontrés précédemment sont plus tardifs. Je les connais mal. J’avais donc très envie de voir cette église commandée par le fondateur de la dynastie : Giovanni de Bicci à Brunelleschi, la bibliothèque Médicéenne, la tombe de Côme le Vieux et l’imposante Chapelle Médicéenne.

marché
La rue est occupée par une sorte de marché pour touristes : cuirs et fringues.  Dans le marché couvert des épiceries de luxe proposent des champignons séchés qui sentent merveilleusement bon, des mélanges secs de tomates, herbes, piments, des « tomates séchées au soleil »  toutes sortes de pâtes de toutes tailles, formes et couleurs. Il y a même du riz précuit à l’encre de seiche, des risottos variés …Bien sûr de l’huile et une liqueur au citron dans des flacons de fantaisie. Difficile de résister, j’achèterais bien tout.
Les légumes et les fruits sont magnifiques et bien moins chers que dans les supermarchés ou les fruterias des petites rues. Construit sur deux niveaux sous des verrières, il ressemble à de nombreux marchés en France à Budapest ou à Porto. Mon marché préféré reste le marché de Funchal

Chapelle Médicéenne

Chapelle des princes

On arrive à la Chapelle Médicéenne par une crypte basse à épais piliers. Au sol les dalles funéraires de nombreux Médicis (il y a un arbre généalogique pour les curieux). La Chapelle des Princes (Cappella dei Principi) est un monument funéraire gigantesque, un puzzle de marbres de toutes couleurs, de porphyre et de granite. Du pavement à la coupole le décor est brillant, coloré, magnificent. Malheureusement, un échafaudage gâche la vue d’ensemble. Les sarcophages sont surchargés, nous ne nous y arrêtons pas. Je suis admirative devant les incrustations de pierres des de l’autel et celles des blasons des villes de Toscane. Cette technique vraiment originale atteint un degré de perfection absolue. Même si l’ensemble est kitsch, la géologue se réjouit.

Sagrestia Nuova

La Sagrestia Nuova est l’œuvre de Michel-Ange qui a tout simplement copié Brunelleschi : murs blancs parements gris foncé, pilastres cannelés. On reconnaît le style de la chapelle des Pazzi. Les sculptures de Michel-Ange sont dans une chapelle très claire et vide. Elles sont bien mises en valeur face à l’autel, les tombeaux de Lorenzo et de Giuliano, son frère, sur les autres murs: les tombeaux de Laurent II de Médicis et de Julien de Médicis (fils et petit fils de Laurent le Magnifique) . Dans des niches, les deux défunts sont représentés l’un en général romain, l’autre en penseur. Sur les tombes des allégories : le Jour et la Nuit, le Crépuscule et l’Aube.
Le groupe Marie, Côme et Damien, surmonte le tombeau de Laurent le Magnifique.

Parfaites! Trop parfaites!
Les sculptures parfaites, trop parfaites, ne m’émeuvent pas. En revanche, je suis contente d’être sur les traces de Laurent le Magnifique.

Basilique San Lorenzo

La visite à la grande basilique San Lorenzo va nous occuper un bon moment. On commence par la Sagrestia Vecchia de Brunelleschi qui ressemble étonnamment à la chapelle de Pazzi en plus orné : sculptures de Donatello, fresque des constellations, belles portes en bronze ciselées de Donatello.
Dans une petite chapelle latérale, je reconnais une Annonciation de Lippi qui me plaît bien.
Nous admirons d’autres bronzes de Donatello sur les chaires qui ressemblent à des tombeaux juchés sur des colonnes.
Donatello et Michel-Ange ! Voici réunis, les sommets de la sculpture pour notre dernier jour à Florence ?

Le cloître est très sobre, très clair dans le style de Brunelleschi. Il y règne un calme agréable. Sur les murs clairs de grosses grilles qui protègent les fenêtres, se détachent. Quand on monte à l’étage, on a une très belle vue sur le Campanile et le Duomo tous proches.

La Bibliothèque Médicéenne est fermée. On peut juste voir le Vestibule de Michel-Ange, énorme, avec ses grosses colonnes gris foncé et son escalier à volutes presque baroque. C’est surprenant un peu monstrueux.

Enfin, nous longeons le Palais Médicis. Il est tard pour une troisième visite. Nous n’avons plus la tête à cela. Je me suis fait une raison, nous ne verrons pas tout Florence. Autant bien voir quelques monuments plutôt que d’entreprendre un marathon épuisant.

Nous allons plutôt dire au revoir à la Cathédrale et au Baptistère .Je déguste une glace à la cerise sur les marches de la cathédrale.