JUILLET ÉCOSSAIS

Stirling n’est distante d’Aberfoyle que de 19km, dans une campagne très cultivée, très soignée. Depuis Cromarty nous n’avons pas vu de champs de céréales. Les blés et l’orge sont dorés. Certaines fermes semblent très grandes avec de nombreux et grands hangars.
Comme celui d’Edimbourg, le château de Stirling est perché sur un volcan éteint. Des premières forteresses et du château du 14ème siècle, il ne reste plus de traces. L’ensemble est Renaissance, bâti par Jacques V pour la Reine Marie de Guise, la chapelle pour le baptême de l’héritier Jacques VI est une chapelle protestante très simple avec six grandes fenêtres ouvrant sur la Cour Intérieure décorée uniquement d’une frise géométrique encadrant les initiales des souverains dans des rectangles, seule originalité : une fausse fenêtre en trompe l’œil. Actuellement, on y a suspendu les magnifiques tapisseries de la Licorne – réalisées d’après des cartons anciens dans des ateliers situés dans des dépendances du château et qu’on peut visiter. Les tapisseries sont bien mises en valeur dans la chapelle mais elles auraient plus leur place dans la Halle (Great Hall) – salle de banquets – complètement restaurée. La couleur sable des pierres de cette aile choque un peu à côté des bâtiments anciens construits en pierre grise et noircis par le temps mais cette couleur sable est voulue pour ressembler à de l’or. Le plafond de chêne a été entièrement refait. On a habillé les murs de tapisseries. Les cinq cheminées qui réchauffaient les convives sont en était de marche. Sur une estrade étaient installés la table royale et les deux trônes. Les touristes qui posent pour la postérité assis sur le trône ont l’air un peu couillon.

Le Logement royal, construit en 1538 pour Marie de Guise par James V, est décoré de styles manuélin (selon le Routard) je le trouve simplement Renaissance. Des statues sur des pilastres figurent le roi James (Jacques) V au coin sous le lion royal des divinités Vénus, Saturne. A l’intérieur les Appartements Royaux sont en restauration. Plutôt que les éléments déjà refaits, c’est le travail des archéologues qui est mis en scène et qui est intéressant. Comment cette cheminée doit être considérée comme postérieure (le bâtiment fut transformé en caserne puis en école), comment cette pierre indique l’emplacement de la cheminée d’origine…

nous décidons de nous en passer. La visite est donc brouillonne. Je suis ravie de découvrir le décor dans lequel se déroule en partie la vie de Marie Stuart dont je viens de commencer la biographie par Stefan Zweig.
Centre historique de Stirling
Sous le soleil estival – enfin ! – nous descendons vers le centre de Stirling par une rue pavée très raide. Les maisons et les édifices historiques sont expliqués par des panneaux bleus apposés sur les murs. C’est amusant de repérer les curiosités signalées dans le dépliant. Malheureusement des panneaux modernes défigurent certains édifices. L’élégant immeuble Art Déco sobrement carrelé de blanc abrite Burger King on ne voit plus que l’ enseigne. Un architecte John Alan a dessiné des maisons très variées entre 1890 et 1910. L’architecture de cette période m’intéresse. Nous l’avons découverte à Vienne puis en Hongrie – alors que je l’ai toujours eue sous mes yeux pendant mon enfance à Paris avec les immeubles de Guimard à deux pas de chez mes parents !
Nous dénichons chez Marks&Spencer des salades, des sandwichs enroulés dans une pita très fine et de la jelly à la framboise qui n’est pas seulement typique aussi délicieuse : les baies prisonnières sont fraîches et très parfumées.
En remontant vers la citadelle nous visitons Holy Rude, l’église ou l’Infant James VI a été couronné. Église catholique avec son clocher carré, son plan en croix latine, ses gros piliers romans ronds, sa nef très haute, elle a subi un sort curieux. Curieusement on l’a divisée en deux églises séparées au 17ème siècle à cause d’un prêtre sectaire qui ne voulait pas partager l’église avec un autre prêtre plus tiède. Un mur fut érigé au niveau du transept.
En face de Holy Rude, se trouve un très joli édifice avec une tourelle carrée portant une niche où se trouve un personnage polychrome. C’est Cowane Hospital. Cowane, doyen de la guilde des Marchands a offert cet hôpital en 1648. Il est composé d’un bâtiment en ; longueur auquel on a ajouté deux ailes aux pignons triangulaires. Donnant sur le bowling presque aussi ancien, pelouse verte soignée, un petit enclos entouré de balustres de pierre.
Derrière l’église, un cimetière contient des tombes anciennes, on y reconnaît celles des membres de la Guilde au 4 inversé symbole de la guilde.
De l’autre côté de l’église, la façade imposante, l’appareil en bossage, de Mar’s Wark, le manoir du Comte de Mar à qui on confia James VI enfant, décoré armoiries et de statues dépassant en relief comme dans le Logement Royal mais maintenant en ruine.
Argyll’s Lodging, est une grande maison du 17ème siècle crépie de rose aux portes et aux fenêtres de pierre sculptée. Certaines pièces sont meublées, c’est une agréable visite

Nous ne quittons pas Stirling sans faire le détour par le Wallace Monument, tour gothique 19ème siècle de taille monstrueuse perchée sur une colline de l’autre côté du Forth. Les monuments gothiques du 19èe siècle comme le Monument à sir Walter Scott à Edimbourg, pleins d’escalier et pompiers, ne me disent vraiment rien.
Sainsbury’s: les supermarchés, à l’étranger, m’amusent. On compare les prix et les marchandises avec ceux de chez nous.