rue Skolas, perpendiculaire à Dzinavu, à 30m de notre hôtel.
Dans le Centre Communautaire, un bel immeuble Art Nouveau.
Entrée un peu désuète : une très vieille dame, dans une cabine en bois démodée, se tient près de la porte. Croyant qu’elle vend des tickets, je m’adresse à elle. Non ! Le musée est au 2ème étage. Tout l’affichage est en Russe. Je m’étais attendue au yiddish. Non ! C’est en Russe. Impression d’étrangeté, retour en arrière dans le temps.
Au premier étage de très vieilles dames dansent des danses folkloriques israéliennes sous la direction d’un Russe qui ressemble à un danseur classique et qui donne ses directives en Russe.
Au second, une exposition très émouvante de photographies de pierres tombales des cimetières de l’Est : Lettonie mais aussi Roumanie. Une photo a été prise à Sighet, une autre dans un village de Maramures, la stèle porte un violon sculpté
. La deuxième salle présente la communauté juive de Riga à la veille de la Seconde Guerre Mondiale : photos de classe, portrait d’intellectuels, coupures de Presse, tout un monde disparu. La troisième salle commémore le désastre de 1941, le rassemblement, le charnier, les Justes aussi qui cachèrent les Juifs. 164 ont survécu à Riga. Nombre dérisoire.
« izcor ! » c’est tout ce qu’on peut faire, se souvenir. Des Américaines, une famille d’Argentine parcourent le musée, pour se souvenir.