Vers Casale Marittimo à travers les Monts Métallifères,

Ses soufflards : la géothermie, pourtant écologique, n'est pas très décorative!

Longue route pour contourner les Monts Métallifères

Nous avons tellement tournicoté à la recherche des ermitages que je ne sais plus où est le nord, le sud, l’est et l’ouest. Le plus simple serait de prendre la 4voies de Sienne à Colle puis la route de Volterra. Dommage  de revenir à notre point de départ!

J’improvise donc le contournement de la Montagnola. Impossible de couper. Il faut donc partir plein sud vers Grossetto pour remonter au nord. La Montagnola n’est pas le seul obstacle naturel. Beaucoup étendus sont les Monts Métallifères. Ce ne sont pas de hautes montagnes : les sommets culminent vers 600m. Pourtant, ils forment une barrière incontournable. Les paysages sont monotones : forêts très denses, peu d’échappées. Pas de village pendant des dizaines de km. Et cette route qui ne cesse de tortiller! Sur les pancartes je repère la distance qui nous sépare du prochain carrefour (bivio). 4 km me paraissent une éternité. L’aiguille du compteur de vitesse semble se coincer entre 30 et 40. Je n’ose plus compter les kilomètres qu’il reste à parcourir. Je ne sais quel itinéraire choisir : la « grande route » qui conduit à Massa Marittima mais qui nous fait descendre beaucoup trop au sud? ou au contraire tenter de traverser les montagnes par une route toute petite?

Lardarello

Lardarello : bouche de l’enfer d’où s’échappent des fumerolles malodorantes. Hier lors de la visite du Musée de la Géothermie à Radicondoli, je n’imaginais pas l’ampleur des captages de ces fumerolles. Des énormes cheminées grises comme des cheminées de Centrales nucléaires, des kilomètres de canalisations en métal inoxydable parcourent la montagne. Les tuyaux se regroupent, se superposent, se chevauchent. Paysage industriel très moche. Et pourtant, c’est l’énergie la plus naturelle, la plus écologique. Nous finissons par retrouver un paysage plus paisible avec des villages perchés.

Arrivée à Casale Marittimo

Encore 6km et nous arrivons à Casale Marittimo.
Comme nous le craignions, nous sommes déçues par la résidence Poggetto : complexe résidentiel moderne. Autour d’un bâtiment carré au toit en pente, des appartements sont alignés sur des terrasses. La piscine est minuscule.

Maremma

CARNET TOSCAN

plage sauvage dans le Parc de Maremma

Je faisait une fête de la visite au parc naturel de Maremma présenté dans le guide Gallimard comme un endroit sauvage avec des bœufs, des chevaux en liberté.

Nous sommes donc parties de bon matin pour 120km de chemin (dont une centaine en autoroute). Il nous a fallu deux bonnes heures en nous trompant au moins quatre fois ? Quand on roule sur l’autoroute, l’itinéraire paraît facile : c’est tout droit. Le problème est de trouver la bretelle d’accès pour entrer, puis, la bonne sortie. L’autoroute est construite dans la plaine côtière. Nous voyons des champs de tournesols et de maïs, du blé et de très beaux pins parasols alignés pour former de belles allées couvertes. Après 15 jours en Toscane, nous avons compris que cyprès et pins ne poussent pas par hasard : quand on suit leurs double rangées on découvre de grosses villas. Sur les collines  les oliviers plantés en quinconce sur les pentes font des motifs à carreaux avec les ombres du matin. Au loin des bois touffus couvrent les collines plus hautes.

La réserve de Maremma est très contrôlée : on prend son ticket de parking et on doit circuler sans s’arrêter sur la route qui traverse la pinède. Dans des enclos, de beaux chevaux bruns et noirs. Les bœufs gris ont des belles cornes recourbées. Malheureusement tous les accès sont interdits par les panneaux. On ne peut se promener qu’accompagné par des guides. Les visites guidées sont parties à 8 et à 9 heures. Trop tard ! Un seul circuit à pied est accessible en visite libre : le long de la plage et dans la pinède.

La plage de sable est très étroite. Elle est encombrée de nombreux pins morts, troncs et branches blanchis par le sel et les embruns Pourquoi ces arbres ? Pour retenir le sable ou pour entraver la circulation ? Les visiteurs tirent parti de tout ce bois mort en construisant des cabanes. Ils sont venus équipés de parasols, de chaises et de glacières. Les habitués n’emportent que des bandes de tissus, ramassent des bouts de bois et font des tentes. Chacun se sent une âme de Robinson.

On a squatté une cabane toute faite et a posé sur le toit nos draps de bain. On peut donc rester à l’ombre t. Promenade le long de l’eau comme j’aime le faire mais il faut contourner des obstacles. Baignade très agréable dans les vagues. L’eau est tiède. Les vagues assez hautes pour être amusantes, pas assez fortes pour me déséquilibrer. Nous restons jusqu’à 14h30 et rentrons plus vite qu’à l’aller.