Col de Bavella

CARNET CORSE 2024

Aiguilles de Bavella vues du Col de Larone

Au réveil : 100% au compteur, soulagées ! Nous pourrons faire les excursions prévues !

T10 jusqu’à l’entrée de Solenzara, la D268 s’élance à l’assaut de la montagne en virages serrés. 30 km pour arriver à 1268 m d’altitude. Etroite, tortillante, pittoresque, suivant la Solenzara. Tôt dans la matinée, il n’y a personne sur la route, nous profitons du paysage. Des activités « aventures »  sont organisées sur la rivière canyoning, accrobranche . L’accrobranche n’est pas joli-joli dans le paysage mais a l’air très amusant. J’essaierais volontiers. Au retour on verra des familles qui se baignent dans la rivière sur une belle plage.

Les Aiguilles de Bavella  s’approchent. Je les photographie sous les cadrages. Je m’attriste de découvrir les troncs desséchés, ébranchés. Qu’est-il arrivé aux pins Laricio ? la gardienne du parking me répondra ; il y a eu un grand feu il y a 5 ou 6 ans. L’écorce noircie est tombée et il reste le bois blanchi fantomatique.

Pause au col de Larone(603 m) dans un grand parking. Occasion d’une petite promenade pour faire de nouvelles photos des Aiguilles de Bavella. Malheureusement le ciel est gris : alerte aux particules fines des poussières venues du Sahara.

La montée s’effectue sous de beaux châtaigniers. Près du col, les feuillus sont remplacés par les énormes pins aux fûts droits et aux aiguilles bien vertes.

Au bas du col, des constructions, presque des baraquements puis des parkings. C’est aujourd’hui dimanche. Il y a énormément de monde.

Randonnée dans le pins, le cairn

Les randonnées sont bien expliquées : 2 heures pour le Trou de la Bombe, 1 heure sur le circuit panoramique qui s’arrête au cairn. Les autres randonnées sont nettement plus difficiles. En Corse il faut choisir les plus faciles parce que les pentes sont abruptes et que les difficiles sont périlleuses. Je suis les marques rouges. Au début le sentier grimpe allègrement puis continue sur une piste douce à l’ombre sous les pins. Après le grand cairn, le sentier descend toujours à couvert. A l’aller, j’ai surtout cherché les balises et regardé à mes pieds. Je n’ai donc pas vu les « panoramas » qui ont donné leur nom au parcours et les ai découverts au retour Découverts aussi les grandes asphodèles, les églantines, les petits pompons bleu de josine et bien sûr les coussinets de genets fleuris.

Il y a vraiment trop de monde et de bruits pour pique-niquer au col. Nous descendons jusqu’à ce qu’on trouve un endroit tranquille.

 

Les cochons sont là. Noirs, placides, ou petits, plus vifs. Pas du tout effrayés par la circulation. Un gros mâle occupe le milieu de la chaussée et n’en bouge même pas quand les voitures le frôlent.

Corbara sentiers du Patrimoine

CORSE 2024

Le village de Corbara

Nous sommes si bien sur notre terrasse de Corbara que nous y retournons déjeuner.

L’après-midi sera consacrée à l’exploration du village et de ses sentiers.

La Boucle de Carbunghja (3.5km, 1h30, 170 m de dénivelée) propose de découvrir le patrimoine de Corbara. Le départ du sentier se trouve à quelques dizaines de mètres du gîte, bien signalé par un poteau portant une flèche jaune. Le chemin empierré et fleuri de chardons mauves descend sous les ombrages de petits chênes verts et conduit à une fontaine qui coule en permanence. Le bassin de pierre est empli d’une eau verte.

A Nunziata

Après la fontaine la pente est moins rude. Je suis le balisage jaune et bleu et arrive presque au niveau de la mer dans un lotissement de maisons neuves avec piscines : Carbunghja, pas palpitant ! Il faut alors remonter tout ce que j’ai descendu, au début sur le goudron, c’est rude. Etrangement, quand la route devient piste puis sentier, même avec une pente plus raide, c’est plus facile. Je gagne la petite chapelle blanche cubique Pierre et Paul dans un virage à l’entrée de Corbara. Le sentier s’élève droit vers le sommet du village, passe devant la grande maison blanche avec son pigeonnier, un palazzo, un sentier plat me conduit ensuite dans des ruelles entre les maisons accrochées à la pente. Enfin un escalier va à la Chapelle des Sept douleurs qui se dresse à contre-jour presque noire sur un ciel pommelé. Fermée. Le sentier de crête va aux ruines du Château Guido. Je croyais que l’imposante construction face à notre gîte que je dessine chaque matin, où Paoli, furieux de n’avoir pas pu prendre Algajola, avait décidé la fondation de l’Île Rousse était le Château Guido. Pads du tout. Les ruines sont au sommet d’une autre colline, au-dessus de l’impressionnante A Nunziata qui s’impose dans le paysage.

la Chapelle des Sept douleurs

L’ »épicerie-dépôt de pain » est sur le versant opposé, assez haut ; sur une ardoise sur le bord de la route on peut lire la liste des plats cuisinés aujourd’hui avec un numéro de téléphone. J’appelle : « Reste-t-il du pain ? -Oui, de la baguette, mais je n’ouvre qu’à 17 heures » Il est 16h40, je renonce à la baguette.

Excellente surprise : notre hôtesse nous offre le chargement de la FIAT. Elle nous a prises en pitié, coincées sur la terrasse. Ce n’est pas une punition, mais quand même. J’appréhendais la manœuvre, simplissime encore. La fiche correspond à n’importe quelle prise de la maison. Mais la durée de charge est impressionnante : 8h11 alors que le compteur affiche déjà 65 %. Charger la nuit nous convient très bien. Il faut une prise accessible dans le garage et un propriétaire consentant. Oserons-nous nous rebrancher une autre fois ?

Ce soir la visibilité est très bonne. On distingue les côtes niçoises à l’horizon.

Le Havre de la Vanlée

BALADE NORMANDE – COTENTIN CÔTE DES HAVRES

Ke Havre de la Vanlée chaussée submersible faible coefficient de marée

Le Havre de la Vanlée se trouve au nord de Granville près du village de Saint- Martin-de-Bréhal. La Vanlée est un petit fleuve côtier de 16 km. A l’entrée du village il passe sous un petit pont de pierre et c’est vraiment un petit ruisseau (avec la sécheresse de 2020 il est à l’étiage). Il est étonnant qu’un si petit cours d’eau ait construit un estuaire – un havre – si impressionnant. Le cordon dunaire long d’environ 4 km enferme un marais d’herbus où paissent les moutons. Une chaussé submersible le traverse reliant les Salines à la cale sur la plage (à utiliser si le coefficient de marée est inférieur à 93).

Grande Marée d’équinoxe coefficient 111. La chaussée st submergée

Saint-Martin-de-Bréhal est une station balnéaire paisible endormie et vidée de ses touristes à la mi-septembre en semaine; nous arrivons à côté de l’Ecole de Voile. La cale est utilisée par d’énormes tracteurs qui remontent les voilierz par trains de 5 ou 6. L’itinéraire est partagé avec les vélos et les piétons (mobilités actives dit la flèche, expression bizarre) . nous longeons un golf bien vert puis un club équestre et nous retrouvons sur la chaussée submersible, belle route un peu plus haute que le niveau des herbus. Deux restaurants Les Salines et la Passerelle et hop nous nous retrouvons à Saint- Martin-le-Vieux après avoir raté le Havre de la Vanlée. On revient sur nos pas empruntant la chaussée submersible dans l’autre sens pour découvrir le parkings. Des petites maisonnettes en ciment s’ouvrent côté campagne, ce sont les bergeries, on voit les balles de foin, mais de moutons, nenni! Nous n’en verrons pas un.

Tour du Havre

Havre de la Vanlée plage de BRicqueville

la promenade est de 7 à 11 km selon si on part du village ou du parking<;Elle n’est pas balisée. Côté marais, une piste assez large, cyclable traverse le marais jusqu’au « bout du monde », l’estuaire où des bateaux sont échoués à marée basse en attendant le retour de l’eau. Pour faire le tour, sur la dune aucun chemin n’est visible. Je décide de rentrer par la plage. Le sable mouillé est loin et dans le sable sec je marche mal. pas de réseau non plus pour téléphoner à Dominique que j’arriverai peut être avec du retard, la balade est plus longue que prévu, la dune n’est pas rectiligne mais arrondie. Le retour durera deux fois plus longtemps que l’aller par la piste.

Les bouchots

Moules sur les cordes

 

Une longue cale en ciment descend de la dune à la plage. Un gros tracteur passe se dirigeant vers les bouchots qui se découvrent progressivement à mer descendante.  Tout d’abord, on voit les énormes  caisses en plastique rouge pleines de moules et les sacs plats en grillage plastique contenant des huites. Les coquillages attendent d’être chargés par les énormes tracteurs. Ce matin les caisses de moules sont embarquées sous nos yeux.

Une barque à fond plat en aluminium est mise à flot.

Bouchots

Au retour de ma promenade d’innombrables rangées de pieux sont découverts au loin. Ce sont les bouchots que nous avons cherchés depuis longtemps.

Les moules ne naissent pas en Manche mais dans l’Atlantique plus au sud. le naissain est élevé sur des cordes qui seront plus tard enroulées sur des pieux. Je découvre ces cordes que la mer a cachées. Justement, un mytiliculteur est en train d’emballer ces gros cordons de filets plastique pour les protéger des prédateurs. D’autres filets plastiques emballent les pieux garnis de moules. L’homme à qui j’ai demandé la permission de le filmer dans son travail me répond, goguenard « comme cela vous pourrez me coller dans vos albums avec vos singes!’ Sa réponse n’est pas vraiment encourageante. J’avais l’intention de lui poser quelques questions, me voici rafraîchie!

Sur l’estran : pêche à pieds

Les pêcheurs à pieds sont nombreux, chacun porte un petit seau en plastique blanc et un rateau ou une bêche à deux dents. Ce ne sont pas des professionnels, plutôt des retraités, des gens du coin qui ramassent des palourdes. Il y a aussi des praires avec un quota de 100 et seulement à des dates précises. j’ai appris par la Presse que le week-end de Grandes Mariée plusieurs dizaines de Procès verbaux ont été dressés sur cette plage et à Chausey pour non respect des calibres.