LECTURES TUNISIENNES

J’étais très curieuse de lire ces notes (pas d’effets de style, des notes). Préparation de Salambô? du 12 avril 1858 au 12 juin, Flaubert note ses observations, ses rencontres, ses impressions, des anecdotes de l’Algérie où il débarque et à travers la Tunisie.
Il ne s’attarde pas plus que cela à Carthage qu’il nomme Saint Louis mais y rédige ses notes au clair de lune:
« Jeudi 7 mai – Notes prises au clair de lune – lever du soleil, vu de Saint-Louis : d’abord deux taches, celles du jour levant, à droite ; la lune sur la mer à droite ; le ciel un peu après devient vert très pâle et la mer blanchit sous le reflet de cette grande bande vague, tandis que la tache que fait la lune sur la mer se salit; La bande vert d’eau fagne dans le nord, la mer s’étend orange pâle ; il n’y a plus que très peu d’étoiles, fort espacées ; toute la partie Sud et Ouest de Carthage est dans une blancheur brumeuse,la praire de Ta Goulette se distingue ; les deux ports, les montagnes violet noir très pâle, estompée de gris, le Cobus est plus distinct ; quelques petits nuages dans la partie blanche du ciel, au dessus de la bande orange... »
Les notes concernant Ariana qu’il a trouvée charmante m’ont amusée : c’est maintenant une ville champignon satellite de Tunis.


J’y reviendrai quand je rédigerai mes carnet à propos de Ghar Meleh qui’l appelle Porto Farina, d’Ichkeul et de ses buffles, et la montagne de Zaghouan très présente dans ses descriptions.
Sa description de Bizerte qu’il compare à Venise me fait regretter de n’y être pas allée alors que cette visite figurait dans notre programme !
A lire et à relire! Même si Salambô n’est pas encore née!