Cinq jours à Venise (1er jour)
Place Saint Marc à l’heure du déjeuner
14h, nous avons faim.
Sous les arcades de la Place Saint Marc on vend des sandwiches à un prix raisonnable (4€). Un roulé aux aubergines et à la roquette, une escalope de poulet pané.
Mais où manger ? Il est interdit de manger ou de boire assis. Toutes les poubelles portent ces interdits. Nombreux sont les touristes, affalés, bravant cet édit ! Nous choisissons mal notre endroit : le garçon de café nous chasse. Nous étions sur la terrasse du Florian où une pianiste, une violoniste et un flûtiste jouent des standards internationaux.
La Place Saint Marc est encombrée en ce moment d’un chantier disgracieux. Une énorme bâche nous en cache tout un côté. Soleil de plomb, foule, chantier la Place saint Marc est inhospitalière cette année.
Plus sympathique, le désordre de la Piazzetta, ses colonnes monumentales sont surmontées l’une du Lion l’autre de Saint Théodose. Qu’est-ce donc que ce crocodile ? (à Rhodes il y avait aussi un crocodile)
3heures, je pique du nez dans le vaporetto. Quelle honte de dormir devant un pareil spectacle !
Une surprise nous attend à l’hôtel Canal : l’hôtel Airone est indisponible, on nous a réservé des chambres à l’hôtel Falier. Nous trainons les valises le long d’un petit canal courbe. L’hôtel Falier est beaucoup plus joli qu’Airone. La chambre est exigüe mais elle a une belle salle de bain et de l’autre côté du couloir un » jardin », terrasse couverte d’une tonnelle. Le quartier est calme et agréable.
Après un petit somme, nous explorons le quartier : le ciel est gris, il pleut. Je m’installe dessiner un petit pont non loin d’un palazzo à la décoration délicate, aux fenêtres en arc romans, et aux cheminées typiques. Pour moi qui ignore la perspective, ce n’est pas facile. Cette terrasse est celle d’une bruschetteria ; des jeunes s’installent pour manger. La serveuse très gentille m’apporte sans rechigner mon eau minérale (au prix de la bouteille) dans un verre avec des glaçons et une rondelle de citron.
Tout ferme tôt à Venise ! A 20h30, les magasins que nous avions repérés ont baissé leur rideau. Je poursuis ma recherche du dîner et découvre l’immense Santa Maria Gloriosa dei Frari au très haut campanile carré en brique relevé par des pierres blanches.