Sur la place d’Ormos, au supermarché deux jeunes filles s’étonnent :
– « que cherchez vous au juste ? Une chambre ?
– « Non, j’ai réservé une semaine à l’Hôtel Albatross.
– « ….. »
Sur le voucher, elles trouvent le numéro de téléphone et appellent le propriétaire qui va venir nous chercher. Je ne sais comment remercier ces filles gentilles. J’achète un kg d’oranges puis des yaourts. Un pick-up arrive, nous le suivons et quittons Ormos. La résidence se trouve à Votsalakia. Station balnéaire construite le long d’une longue plage.
Le jardin est luxuriant : jeunes palmiers, roses trémières, un carré de pelouse, des rosiers grimpants . Les appartements sont situés dans de petits bâtiments en L d’un seul étage crépis de blanc rosé, au toit de tuile dans le style de Samos, les balcons sont abrités d’un auvent de tuiles. A l’arrière, la piscine est entourée d’un jardin soigné : zinnias en fleur, tournesols géants ployant sous le poids de leurs lourdes têtes mais aussi des arbres magnifiques : un caroubier et des micocouliers – arbres méditerranéens rustiques qu’on voit plutôt dans la campagne qu’autour d’une piscine.
Je suis très agréablement surprise. J’avais réservé par Internet en cliquant sur des cases, en 15 minutes le voucher avait été édité sans aucun contact humain. J’avais imaginé un complexe moderne déshumanisé, grand et impersonnel. J’ai une confiance très limitée dans les photos des sites d’hôtels.
Notre appartement est composé d’une très grande pièce avec une toute petite cuisine : un évier, deux plaques électriques, une casserole une poêle un findjan pour le café, des assiettes et des couverts. Sur le grand balcon dans les oliviers nous avons une petite table ronde et des chaises en plastique. Les meubles sont simples, en bois de pin. Le frigidaire est un gros modèle avec un congélateur. Il y a la télévision et la clim (avec supplément 5€/jour). Je déteste la climatisation bruyante qui force à vivre enfermé. Il ne fait pas vraiment chaud. Nous refusons la clim.
A la piscine, une bande de touristes parlent une langue étrangère. Je prête l’oreille : rien de répertorié dans ma mémoire. Sans doute une langue slave, intriguée, je leur demande d’où ils viennent : ils sont Tchèques. Une dame parle même Français, elle nous dit que la mer est très froide à 18°C et qu’il vaut mieux se baigner à la piscine.
Puis je pars à pied à la découverte de Votsalakia.
Une seule route, le long de la plage, des restaurants de poisson, tavernes, pizzerias, 4 supermarchés, une pâtisserie, des boutiques de souvenirs, des agences de voyage ou de location de voitures. Rien de pittoresque. Tavernes sans surprise, menus en lettres latines et en anglais, classiques gyropitas, moussakas, souvlakis que demandent les touristes. Bien pratique « tous les plats sont à emporter »…J’achète une belle tomate énorme, pas trop rouge, pas trop ronde, de celles qui poussent dehors non pas celles qui sont calibrées, de l’huile d’olive, de la feta, des olives. Deux pêches et un yaourt TOTAL et du miel. Je mange « à la grecque » tous les soirs pour un prix défiant toute concurrence.