Premier voyage en Egypte 2002
Dernier après midi
Sur notre terrasse, simplement le bonheur de se reposer devant le paysage, maintenant familier, les colosses de Memnon. Dans la salle à manger d’été sur les banquettes à l’ombre. Je commande un dernier kerkadé.
L’école
Des voix enfantines ânonnent en chœur. On dirait une école ! Juste derrière nous, derrière le mur de terre qui jouxte l’enclos des chèvres et le wc du restaurant.
Les enfants sont assis par terre. Seul mobilier scolaire : deux tableaux noirs encastrés dans le torchis.
Des dizaines d’enfants sont arrivés là sans qu’on s’en rende compte. Les deux maîtres en galabieh claire, étonnamment silencieux, s’occupent des plus petits. Un groupe de fillettes se tient face à un tableau couvert d’écriture. L’une d’elle tient une badine et suit le texte, les autres lisent à haute voix. Une autre la remplacera A l’ écart, les garçons les plus grands assis en tailleurs par petits groupes, lisent le Coran, chacun a le sien.
Dans l’encadrement de la porte, les « parents d’élèves »attendent, accompagnés d’autres enfants et des femmes de la maison de Mahmoud. Tout le monde suce de la canne à sucre. Une femme m’ en offre un tronçon, et me l’épluche avec ses dents.
D fait des photos et distribue des dragées de chewing-gum-gum. Si j’étais à la place du maître, je ne serais peut être pas ravie de notre intrusion. Les deux instituteurs ne manifestent aucun signe d’agacement. Étrange école, sans table, sans bancs, sans cahiers ni livre. Est-ce l’école coranique ? En plus de l’école d’Etat,? Est-ce l’étude ? Personne ne nous renseigne. Dans les écoles les enfants sont en uniforme, pas ici.