Siwa, le matin

EGYPTE 2010 OASIS ET DESERT BLANC

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Calme de l’oasis et silence : les volets de bois ne laissent rien filtrer. Quelle heure peut-il être ? Les oiseaux ne se décident pas à chanter. 6h30, le jour pointe à peine. Avec 600km à l’Ouest du Caire, le soleil retarde d’une bonne demi-heure.

Une haie nous sépare du désert de sable beige, désert tel qu’on le rêve.

Lever du soleil de la terrasse.

Sous les palmiers, les petits jardins carrés sont peu entretenus. La montagne montre ses couches multicolores, bancs durs rosés, marnes blanches parfois veinées de vert ou soulignées de marron. Les éboulis sont beiges, je compte 5 marches quand je dessine le panorama, deux collines pointues, la dernière ressemble à un chicot avec un chaos de boules roses autour de sa base. Le tout est posé sur un plateau clair, niveau dur qui se retrouve dans tout l’ensemble. Dessous, une pente douce et sableuse, beige. Puis la palmeraie vert foncé. De grands arbres dépassent, peut être des eucalyptus. Non loin le grand bâtiment de ciment de l’usine d’embouteillage de Siwa – eau minérale vendue dans toute Égypte. Je dessine comme autrefois sur mes carnets de terrain de géologue.

Nous sortons manger le petit déjeuner : fromages, tomates concombre délicieuse tehina.

Le village de Shali a moins de charme le jour que de nuit. Des voitures remplacent les caretas, les boutiques n’ont pas encore ouvert, la citadelle déploie ses pauvres ruines gris de boue séchées (karshif), abandonnée depuis 1926. Les hommes partent aux champs avec les ânes, les enfants sont à l’école. Les rues presque vides.
La route est bordée de palissades de feuilles de palmier tressées  qui abritent les jardins. Jardins beaucoup moins soignés que dans les oasis marocaine. Samer explique que la terre est difficile à cultiver, l’eau ferrugineuse et salée. Cette explication ne me satisfait qu’à moitié. Les motos commencent à remplacer les ânes. Elles n’ont pas besoin de luzerne. Les camions peuvent aussi approvisionner les magasins.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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