Premier matin au village
Ciel gris, les ouvriers rénovant la maison d’à côté nous chassent avec le vacarme de leur perceuse. Le supermarché du village vend l’épicerie de base, de la crémerie et du poisson surgelé, pas de légumes ni de viande. La boulangère vient de sortir des miches rondes du four. Elle est curieuse et me demande d’où je viens :
– « de France ! »
Ce n’est pas la réponse qu’elle attend
– « de la Maison Cornaro ! »
La voilà satisfaite.
Les vieux sont assis devant le kafénéio sur des chaises de bois, l’un d’eux porte sur la tête une sorte de résille, un autre, un voile noir drapé à l’arabe. Tous ont des bâtons fourchus et nous dévisagent sans se cacher.
Les villages des environs
Les routes secondaires sont bien asphaltées,( les guides parlaient de piste). Tout se complique dans les villages : les ruelles ne permettent pas aux voitures de se croiser . Tout un système de sens interdits, de flèches nous engage dans un labyrinthe compliqué par des travaux. Nous tournons dans Vasa et suivons les flèches qui nous conduisent à saint Barnabé qui domine le village. Cette église n’a pas l’air d’être ancienne. Sa construction ramassée coiffée de coupoles en tuiles romanes dans le paysage de collines mérite bien la photo.
De Vasa nous comptons rejoindre Omodos, tout près, derrière la colline. La route tortille. Nous revenons en arrière. Un troupeau de chèvres bloque la voie. Les bergers, dans un pick-up, poussent les chèvres avec la voiture les encourageant en frappant dans les mains.