La surface de la piscine est bouleversée par une averse. Saison sèche ne veut pas dire absence totale de pluie. Ciel couvert bas même après que la pluie eût cessé. L’humidité est palpable.
La visite de Ta Prohm, mangé par les arbres, est tout à fait indiquée par jour de pluie. Les archéologues de l’EFEO ont souhaité garder ce temple à l’état sauvage, mais les arbres détruisent les bâtiments. Un compromis a été fait entre la jungle et la conservation du monument. On a laissé les très gros arbres centenaires avec leurs racines spectaculaires, les mousses et les lichens. Les restaurations nécessaires sont plus discrètes que dans les autres temples que nous avons visités. Ces ruines romantiques se suffiraient à elles-mêmes.
Cde temple de Jayavarman VII est un temple bouddhiste. Nous retrouvons les scènes de la vie de Bouddha.
Sur l’une d’elles apparait le trône revendiqué par les démons qui viennent armés avec des éléphants. Boumi, déesse de la Terre essore ses cheveux et fait pleuvoir un déluge qi noie les démons.
Sur un autre fronton on identifie le Grand Départ de Bouddha qui quitte le Palais avec l’aide des dieux. Nous avons déjà vu ces scènes mais, le lichen leur confère beaucoup de charme.
Les effigies du Bouddha ont été soigneusement martelées pendant la 1ère guerre religieuse. Seul bouddha a disparu, entre les niches des arbres ont été ciselés finement. Un bouddha a même été transformé en linga.
Prun nous décrit les scènes du film Tomb Raider avec Angelina Jolie sur le pillage d’Angkor qui a été filmé ici (je ne le connais pas).
Jayavarman VII en plus de nombreux temples a aussi fait édifier des hôpitaux et des maisons d’hôtes pour les pèlerins. Nous découvrons une de ces dernières à la sortie du temple parfaitement conservée et une tour-visage comme celles du Bayon.
Dans cette jungle il est difficile d’imaginer que 12.000 personnes gravitaient autour du temple-monastère. Une stèle énumère les différentes professions et entre autres 615 danseuses en plus des apsaras et des gardiennes de pierre.
Avant de quitter le temple Prun nous montre les ruches sauvages installées sur les hautes branches d’un immense fromager. Nous admirons encore fromagers et figuiers. Certains luttent, le figuier étrangle l’arbre qui lui a servi de support. Ces arbres ont plus de 400ans ; ils ont poussé après la seconde guerre religieuse au 16ème siècle.