La voiture s’engage sur une route secondaire qui traverse des villages bien animés. Des motos chargées de sacs en plastique dans des paniers viennent à notre rencontre ; Ce sont les grossistes qui apportent le poisson du lac au marché de Siem Reap « commerçants intermédiaires » comme les appelle Prun.
A la sortie de Siem Reap vers le lac, les rizières sont vertes, il y a de l’eau et même des champs de lotus. Sur le bord de la route de grands plateformes sur pilotis « hamock bar » : les cambodgiens viennent s’u détendre et chanter dans des karaokés. Ces soirées de karaoké sont masculines et ruineuses. Prun plaisante:
– « les femmes les appellent, les bars des maris perdus »
L’embarcadère pour les villages flottants se trouve dans un grand chantier. On construit un « port touristique ». le nombre d’embarcation est impressionnant.
– « Ils prennent des touristes à tour de rôle »
Ce matin, à 7h30, il y a juste un groupe de Coréens et nous. Un autre groupe de touristes en sacs à dos s’embarque sur la navette régulière de Battambang.
Symphonie de brun. L’eau café au lait, les berges de boue brune, les vêtements des pêcheurs, leurs filets. Le ciel voilé donne une lumière tamisée. De temps en temps,, les nuages se déchirent, des reflets dorés et roses dansent à la surface de l’eau. Sur les bods du lac de nombreux pêcheurs sont à pied. Pêchant à l’épervier, à l’épuisette, ou se baissant pour cueillir les coquillages que nous avons vus à Phnom Penh sur de grands plateaux, cuits et salés.
La « forêt inondée » nous avait fait rêver. En saison sèche, c’est une forêt touffue aux petits arbres serrés, mais bien au sec. Avec la pression démographique, on brûle la forêt pour gagner des terres. Les terrains dégagés sont envahis par une broussaille de mimosas piquante et toxique pour la faune.
Un sampan vient à notre rencontre, nous avons déjà vu ces bateaux-maisons au Vietnam. D’ailleurs, les gens qui vivent sur l’eau sont des Vietnamiens. Le village flottant qui se déplace sur le lac à mesure de la crue, est vraiment très misérable. Les barques des commerçants vont de maison-flottante en maison-flottante. Sur chaque plateforme on a aménagé qui un jardin flottant, qui une piste de vélo pour les enfants. Les bassines et les marmites sont accrochées aux murs (sans doute pour économiser l’espace. Il y a même une école vietnamienne flottante.
Une plateforme de belle taille est occupée par un élevage de crocodiles, un magasin de souvenirs et un bar. Dans des aquariums vivent des poissons bizarres: poisson-à-tête-de –serpent, poisson-éléphant grisâtre avec des yeux proéminents.
La visite tourne court. Avant dix heures nous sommes de retour au port touristique. On traîne et achète des souvenirs : les sets de table en paille seront bien utiles, du poivre dans de jolis sachets de tissu…
Fin du guidage de Prun.
Il y a bien un déjeuner gastronomique prévu, commandé et payé dans le circuit. Mais il y a deux heures à tuer. Nous n’avons pas envie d’aller au Centre Artisanal où nous flairons le piège à touristes. Nous avons déjà assez acheté de cadeaux. Prun propose le marché. On n’y restera pas deux heures.
De belles photos!
Les villages, les marches flottants sont des images régulières en Asie, comme au Cambodge, au Vietnam…
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