Bologne : Pinacothèque

 

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Vitale da Bologna

J’avais prévu de longer la Muraille de la Porta Maggiore jusqu’à la Porta San Vitale. Je me retrouve perchée, à 3m au dessus du boulevard circulaire. De plus, le terrain est privé et j’ai déclenché les alarmes. Mes autres tentatives de couper par les ruelles ne sont pas plus réussies : je suis coincée dans une impasse ! Je reprends donc la Strada Maggiore jusqu’au marché pour reprendre l’itinéraire de ce matin et arrive Piazza Verdi où le théâtre est enrubanné de banderoles. Sur la plus grande une citation de Lorca dit qu’une ville sans théâtre est une ville morte. Sur tous les murs sont placardés des panneaux manuscrits protestant contre la guerre (laquelle ? Afghanistan ? Lybie ?) et contre Berlusconi. Je suis au cœur du quartier étudiant. Dans une ruelle Via del Guasto, les étudiants ont collé toutes sortes d’annonce sur les murs, surtout des recherches de colocataires.

La Pinacothèque Via delle Belle Arti est installée dans un palais bien rénové. Ici aussi, semaine de la culture, c’est gratuit. On m’invite à une visite guidée : une jeune fille apprend et une guide plus expérimentée complète. Vitale de Bologna et le PseudoJacupino : sur de petits tableaux de bois très remplis de personnages divers sans aucune perspective. On trimballe un cercueil en haut du tableau, le défunt est sinistre tout gris foncé, l’ensemble est fouillis mais pas du tout figé. Juste ensuite, un poptyque de Giotto d’une grande richesse. Sur le fond or, les personnages se détachent, hiératiques ; la Vierge est au milieu. Saint Pierre et ses clés à gauche, St Paul et son épée à droite entre la vierge et les saints, les anges Michel et Gabriel. Ce polyptique a été commandé par le Pape à l’époque où la papauté résidait en Avignon. Le Pape voulant retourner en Italie choisit de s’installer à Bologne. La Vierge du polyptique représentait l’Eglise.

Mais les modes en peinture changent, les fonds dorés sont remplacés par les jolis paysages de colline. Une vierge enfantine se permet une fantaisie : un voile jaune, couleur très inhabituelle que l’on attribuait plutôt aux Juifs. La visite parcourt la Pinacothèque au pas de course pour atteindre les fresques. L’une d’elle montre une scène de bataille avec un cavalier très sombre et des arquebuses (tellement dangereuse qu’elles étaient interdites à la manière des armes chimiques maintenant). Dans deux autres salles des églises entières ont été transportées : l’une d’elle en bon état dans l’autre seulement les traits préparatoires avant l’application de la peinture.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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