BÉNIN 2006 : BALLONS DICTIONNAIRES ET BÊTES SAUVAGES
Pèlerinage, 4km, de la place des Enchères à la Porte du Non retour.
Place des enchères
La Route des Esclaves commence place Chacha – surnom de Francisco de Souza, personnage très ambigu, marchand d’esclaves portugais qui aida à faire revenir du Brésil la mère du roi, dont Chatwin s’est inspiré dans Le Vice-roi de Ouidah. Cette place ornée maintenant d’un très bel arbre, était la Place de la Vente aux Enchères.
La route vers la mer, dernier parcours en Terre d’Afrique
Ici, commençait le calvaire de ces malheureux. Calvaire marqué par des statues, comme autant de stations d’un chemin de croix historique. Histoire tragique, qu’Anicet et Thierry nous content avec émotion. Les statues présentent pour la plupart les attributs des rois du Dahomey, le Martin Pêcheur, le Tamtam du roi détrôné, le Lion…

L’arbre de l’Oubli
Les esclaves faisaient 7 fois ou 9 fois le tour de l’Arbre de l’Oubli pour prendre congé de leurs souvenirs d’Afrique.
Zomaï

Case hermétiquement close où l’on enfermait les esclaves pour les préparer à la traversée dans la cale du bateau. On visite aussi L’Aire du Marquage et la Fosse commune où furent enterrés ceux qui mourraient avant le départ.
Arbre du Retour
Enfin, l’Arbre du Retour figure retour de leur âme immatérielle en Afrique tandis que leurs corps resteraient en Amérique.
Porte du Non Retour
Nous sommes arrivés à la plage d’où s’embarquent les esclaves pour l’Amérique.

De nombreuses statues jalonnent la route jusqu’à la Porte du Non Retour. J’accompagne Anicet jusqu’aux deux bornes qui figurent l’esprit des morts. An fin de parcours nous sommes tous remués par ces souvenirs tragiques.
J’offre à Thierry et à Anicet un Fanta orange. Il fait très chaud. Nous avons hâte de rentrer.
Après midi tranquille à Helvetia
Diane nous apporte au bungalow deux salades : niçoise et poulet. Nous nous reposons pendant les heures où la chaleur est la plus intense, avant de terminer l’après midi à la plage. Les vagues interdisent la baignade. Je me promène dans l’écume blanche en laissant mon esprit vagabonder à la lisière des vagues avec grand plaisir.
Au dîner : salade niçoise, côte de porc valaisanne accompagnée de courgettes et de plantains, pour finir, une glace moka maison. Moronikê nous livre ses secrets de cuisine. Ses épinards sont cuits à l’étouffée avec très peu d’eau (1dl) parfumée au bouillon de volaille et de l’oignon. Les courgettes sont blanchies 3 minutes avant d’êtres sautées avec du beurre et du persil.
Les moustiques font leur apparition. Je déserte la terrasse du bungalow pour écrire sous la grande paillote plus près de la mer et plus aérée, où il n’y en a pas.
Dépaysement assuré en quelques stations : heureusement, pas senti de moustiques !
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Le début de ton billet fait frémir, heureusement tu termines sur une note plus légère.
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