BÉNIN 2006 : BALLONS DICTIONNAIRES ET BÊTES SAUVAGES
Arrivée à Ouidah par la Porte du Non Retour

La route des Pêches arrive directement à la Porte du Non Retour – arche rose encadrée de sculptures métalliques. Une autre arche est la Porte du Jubilée de l’an 2000 commémore l’arrivée des missionnaires en Afrique de l’Ouest. La silhouette du Bénin évidée, est précédée d’une croix.
La route qui mène à la ville est bordée de statues mais Thierry ne s’attarde pas. La Route de l’Esclavage est prévue en fin de visite.
Nous franchissons la lagune très peu profonde. A l’écart se trouve le village des sauniers qui vendent le sel de la lagune dans de petits bols.
Ouidah : le Fort Portugais

Le Fort Portugais ne ressemble pas à un fort, mais à une maison coloniale aux murs blancs. Un petit azulejo rappelle le Portugal. Dans la cour, de splendides manguiers et un frangipanier sont en fleurs. Fond sonore : musique en portugais. Le guide est d’origine brésilienne, grand, mince, vêtu à l’africaine, très distingué.
Les Portugais après l’Indépendance en 1961, à l’époque de Salazar, ont brûlé le fort et les archives plutôt que de les laisser.
Le Musée ne contient que peu d’objets originaux mais il expose des photos intéressantes, cubaines et brésiliennes comme celles de l’exposition du Musée Dapper. Ici, point de visite de Chirac mais de Lula.
Je suis surtout impressionnée par les chaînes des esclaves, entravés non aux pieds, comme je l’imaginais mais par le cou. La Jarre percée de plein de trous symbolise l’unité nationale : de nombreux doigts sont nécessaires pour boucher toutes les ouvertures. Les tambours annonçant la mort du roi sont de curieuses poteries qui résonnent quand elles sont frappées d’un chiffon. Un autre tamtam sacré est impressionnant : il est utilisé seulement par les orphelins, l’orphelin de mère tape de la main droite l’orphelin de père de la main gauche, il annonce la mort des parents.
Ouidah : Vaudou, Forêt Sacrée et Temple des Pythons

Devant la Forêt Sacrée, attendent deux cars d’écoliers en excursion. Lundi de Pâques et la fête du Mouloud coïncident, c’est donc férié. La Forêt sacrée n’est plus réservée aux initiés. Depuis 1992, cet endroit est ouvert aux touristes pour présenter les dieux Vaudou.
Un arbre immense, l’Iroko, est entouré de nombreuses statues des divinités : Legba, avec ses cornes, le Dieu du Tonnerre etc.… Certaines statues sont modernes, faites de ferraille récupérée (phares de voitures, chaînes de vélo, boulons…). D’autres plus naïves, ont des silhouettes courtaudes, pieds et jambes exagérément lourds, attributs colorés en rouge vif ou en bleu roi.

Notre guide, Anicet, explique patiemment le panthéon vaudou, raconte des anecdotes et chantonne . Son visage, comme celui de nombreux hommes ici, est orné de scarifications verticales, sur le front, coupant les sourcils, sur les pommettes. Cette religion est difficile à appréhender. Qu’un roi se transforme en arbre immense Iroko, est très poétique. Le drap taché d’œuf et de sang, à l’entrée du Temple des Pythons, est plutôt répugnant.
Temple des Pythons
Le Temple des Pythons comporte plusieurs cours avec de petites cases réservées aux prêtres et aux initiés, seulement fermées par un drap. Le bâtiment des serpents est plus important avec ses portes de bois. A l’intérieur 50 serpents sont entassés. Le jeune guide en prend un assez petit d’un mètre cinquante environ, le met autour de son cou. C’est un animal très lent, très doux. J’ai envie de caresser ses écailles fines et douces. Il est tiède. Je demande au jeune homme de me le passer autour du cou. Il darde sa petite langue. Ce contact me plait.
Bonjour,
J’ai parcouru les billets sur le Bénin! Souvenirs souvenirs… J’ai moi aussi une photo avec un python (sacré, forcément sacré) sur les épaules. Vous avez fait un chouette voyage, bien complet! Le pays a forcément changé depuis que j’y suis allée (début années 90), mais j’ai reconnu quand même des détails.
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Moi aussi j’ai fait une photo avec un python(sacré, forcément sacré) autour de mon cou.ma gorge en était toute glacée.J’en garde encore un merveilleux souvenir.Et à chaque fois que ma femme et mes enfants me touchent j’ai l’impression de ressentir la même sensation.Voila mon témoignage.
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