JUMELAGE CRETEIL/POBE
Le départ s’éternise. les autres n’en finissent pas de se préparer. Je n’ai pas l’habitude de voyager en groupe et s’attendre les uns les autres m’agace. J’en perdrais mon flegme. Patience, nous sommes en Afrique !
Route des Pêches
Le soleil fait une brûlante sortie juste après Hio, le premier village de pêcheurs. Je me tartine de crème solaire dans la voiture. La route des Pêches est inondée. Thierry contourne les grosses flaques. Les roues du taxi s’enfoncent dans le sable sec sans patiner. Notre chauffeur connaît bien sa piste. Deux grands pirogues sont pavoisées au couleur du Bénin et aussi avec un drapeau rouge blanc et noir. Quel état représente ce dernier drapeau ? Ce sont les couleurs du fétiche du village. Nous allons beaucoup entendre parler de fétiches à Ouidah. Les villages de pêcheurs sont très calmes : les gens sont à la messe de Pâques. Des animaux divaguent. Sur les plages on se prépare à faire fête. La piscine des jardins brésiliens à l’entrée de Ouidah est déjà pleine de monde.
Fort Portugais

Mêmes visites que l’an passé . Je suis plus réceptive à l’histoire. Les agrandissements des gravures représentant la vie à la cour des Rois d’Abomey me parlent plus. La première fois, tout était exotique, étranger. Trop de nouveautés à assimiler. Je regarde le cérémonial avec un autre regard. Je me souviens des vastes cours des Palais d’Abomey. Le groupe des épouses me rappelle la visite au Palais Honmé de Porto Novo…Je regrette encore ici de ne pas emporter d’images pour faire le diaporama sur l’Esclavage avec les élèves.
Forêt sacrée
La Forêt sacrée est ouverte aux touristes depuis Ouidah 1992. Même guide, même visite que, l’an passé. Les statues des divinités ne me plaisent pas plus que l’an dernier, sauf celles qui sont faites avec des robinets, chaînes de vélos et autres ferrailles récupérées que j’aime beaucoup.
Temple des Pythons

Je frime un peu avec mon serpent autour du cou rapidement imitée par mes collègues (ce n’est plus franchement un exploit !). Petite découverte : les innombrables chauves- souris suspendues au dessus du temple.
Béhanzin

L’exposition du quai Branly sur le Roi Béhanzin qui a eu un grand succès à Cotonou, est installée en plein air en face du Centre Culturel de Ouidah. Sur des parallélépipèdes sont exposées des photos d’époques des gravures, des lettres et des textes explicatifs. Des écoliers, en sortie scolaire, recopient sagement les textes sous la surveillance de leurs instituteurs. C’est très émouvant de les voir très intéressés par ce dernier roi du Dahomey.
Béhanzin a lutté contre la colonisation française et qui a été déporté successivement en Martinique puis en Algérie où il est mort à Blida. Un audiovisuel présentant ses lettres lues à haute voix est accessible dans le bâtiment le plus proche. Je suis attentive au style ancien de ces lettres puis j’apprends que le roi était illettré et que c’est donc un interprète qui les a écrites.
Damien et Stéphanie ont préféré flâner au marché et faire la découverte de la Béninoise.
Sur ces entrefaites, mon téléphone sonne. C’est la première communication avec la puce béninoise. Donc mon téléphone marche. Si je ne peux pas le créditer c’est Areeba le responsable et surtout l’affluence du week end pascal.
Sébastien de Sandotour a cru qu’on était arrivés cette nuit. C’est la raison de son silence d’hier. Il tient parole et nous propose d’assister aux fêtes pascales dans un village un peu plus loin. Cette proposition est très alléchante. que je dois décliner je ne peux pas consulter les autres qui se promènent au marché.