CARNET CRÉTOIS

Le monastère de Hrisokalitissa est perché sur un haut rocher. De construction vénitienne, austère, il ressemble plus à un fort qu’à une église. Des bâtiments de ciment blanc l’encadrent. Personne ‘est assis à la table où un écriteau annonce le prix d’entrée. Je monte les marches d’un escalier chaulé de blanc. La porte est bleue, soignée, entrouverte. Le Musée n’ouvrira ses portes qu’après le 1er mai. L’église est ouverte : iconostase moins clinquante que dans les monastères que nous avons visités avant.

La plage d’Elafonissi est célèbre. En été les grands parkings doivent être bondés, aujourd’hui c’est acceptable. La plage et l’île sont sous la protection de Natura2000 . On accède donc par des cheminements de planches et des cordes protègent la végétation, tamaris. L’île d’Elafonissi et un cordon de rochers brisent les vagues. On peut aller à pied en traversant un lagon d’au turquoise. Il faut se guider à la couleur, si l’eau est trop bleue, c’est plus profond ; on se mouille à mi-cuisse. Sur l’île des cordes, encore, freinent le piétinement (tout le monde n’est pas forcément discipliné). Pas de parasols, pas de restaurants, le sable est préservé. Toutes les nuances de bleu et de vert se fondent au gré des vagues, de la profondeur de l’eau ou de la présence de rochers C’est un rose délicat, presque corail, inlassablement roulé par la vague. Le vent l’a recouvert en amont d’une couche fine blanche J’avais remarqué à Bali et à Stavros un peu de ce rose que j’avais pris pour de la brique pilée. D’où vient ce rose étonnant ? J’ai posé la question sur les forums : quelqu’un m’a répondu que c’est la présence de la nacre des coquillages qui donne cette teinte. Mais cette réponse ne me satisfait pas.