CARNET CRETOIS

A17h, nous reprenons la route pour Phalassarna distante d’une soixantaine de km et que nous espérons atteindre en une heure. Nous remontons jusqu’à 500m d’altitude à Vathi. A l’entrée du village, des voitures sont garées sur tout le bas-côté, une fête ? Une cérémonie ? Un enterrement ? A la porte du cimetière, une table avec deux bouteilles, l’une de Metaxa l’autre de soda orange.
La route tourne, tortille dans la montagne, traverse des villages Kefali, Papadiana, Simochiana, Amygdokefali : quelques maisons accrochées dans le vide. Ils doivent avoir le caractère bien trempé, ces Crétois qui vivent dans une telle solitude, face au vent qui vient d’Afrique. Des chèvres déboulent sur la route. Appartiennent-elles à quelqu’un ? Elles paraissent si indépendantes ! A Sfinari, il y a une plage. La route domine la mer, 150m au dessous. Rien n’est prévu pour se garer sur le bord de la route, mais comme nous n’avons rencontré qu’une seule voiture en une heure on s’arrête quand même. En dessous, une bande de terre plate : des oliveraies. Au loin, une île. Une bande de nuages vient du large. Détour par Platanos, à l’intérieur des terres. Au village de Phalassarna se trouve une plage et quelques hôtels.

Le site de la ville antique de Phalassarna se trouve à l’écart sous les contreforts de la péninsule de Gramvoussa. Nous arrivons à 19h. La lumière est intense, orange, arrivant de dessous les épais nuages accumulés au sommet de Gramvoussa. Munie du dépliant qu’on nous a donné au musée de Kissamos, je pars à la découverte du site ouvert mais sans explication. Des chemins bordés de cailloux conduisent aux points d’intérêt : gros blocs taillés d’un bâtiment indéterminé, plus loin des ruines plus parlantes : un qui avec des anneaux de pierre pour attacher les bateaux (le rivage est monté de 8m depuis l’Antiquité. Des souvenirs du port phénicien de Mozia en Sicile me reviennent . Des blocs ont été évidés curieusement : ce sont des réservoirs à poissons selon le papier, poissons vivants ? Aquariums ou viviers ? Étal de marché ? Près de l’eau une belle tour est encore imposante.
Arrêt à Marinopoulo (Carrefour) de Kissamos très bien achalandé contrairement aux supermarchés de Kato Galatas aux environ de notre hôtel.
Dernière soirée sur notre balcon face au petit port. J’écoute la musique grecque que la station de télévision locale de Kissamos nous offre : toute la semaine elle a diffusé en boucle un spectacle pascal (sur-imprimé sur l’écran « Christos Anesti », musique vivante de chanteurs, lyra, violons, danses dans une taverne de Kissamos. Cette station a égayé nos soirées.
Finalement, tu te seras heurtée à beaucoup d’endroits sans explications dans ton voyage .. Reste la beauté du moment à l’état pur.
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@ Aifelle : les explications c’est passionnant. L’absence d’explications n’est pas mal non plus, elle me stimule dans mes lectures postérieures et me fait rechercher des sites analogues.
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