Antigone de Sophocle – Theâtre national Palestinien à Ivry (bis)

Au risque de me répéter, je suis retournée à Ivry faire découvrir cette œuvre  à une amie helléniste. J’ai revu cette interprétation avec un plaisir renouvelé, écouté (et surtout lu le sur-titrage) avec une attention particulière.

 

Que m’apporterait de nouveau cette seconde vision?

Un poème de Mahmoud Darwich :

« Il y a sur cette terre » Mahmoud Darwich

Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre :

les hésitations d’avril,

l’odeur du pain à l’aube,

les opinions d’une femme sur les hommes,

les écrits d’Eschyle,

les débuts d’un amour, de l’herbe sur des pierres,

des mères se tenant debout sur la ligne d’une flûte

et la peur qu’éprouvent les conquérants du souvenir.

Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre :

la fin de septembre,

Mahmoud Darwich, le poète palestinien,  qui dit aussi:

« j’ai choisi d’être un poète troyen. je suis résolument du camp des perdants. les perdants qui ont été privés du droit de laisser quelque trace que ce soit de leur défaite, privés du droit de la proclamer. j’incline à dire cette défaite; mais il n’est pas question de reddition »…

(citation trouvée dans la plaquette du théâtre d’Ivry)

Et je pense à Polynice, le frère du camp des perdants, interdit même de sépulture

Au risque de radoter : la beauté de la musique du trio Joubran, cérémonie hypnotique qui s’accorde si bien avec Antigone. Je ne comprends pas l’arabe, j’espère que rien d’inacceptable n’est prononcé. Le minimum que je puisse faire, c’est écouter l’autre.

Une curiosité qui s’accorde bien à cette soirée : l’hommage du trio Joubran en Grec:

mon article précédent: ICI

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Antigone de Sophocle – Theâtre national Palestinien à Ivry (bis) »

  1. C’est sûr qu’il n’y a aucune nuance dans Rengaine, comme certains ont été choqués qu’aucun « blanc », « Caucasien », ou même aucun mâle, ne soit sympathique dans La graine et le mulet. C’est du cinéma en colère, en guérilla comme disent ses auteurs.
    Il y a deux manières de représenter la lutte contre la bêtise du racisme, la dialectique (le vieil homme et l’enfant de Berri, Ibrahim ou les fleurs du Coran, La bataille d’Alger de Pontecorvo) ou la colère (Le chagrin et la pitié, Shoah, Vénus noire…). Je préfère la seconde manière parce que les arguments du racisme ne sont pas dignes du dialogue d’êtres humains.

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