Nha Trang – Musée Yersin – en barque sur la rivière Cai

CARNET VIETNAMIEN

Institut Pasteur de Nha Trang : musée Yersin

Musée Yersin

Yersin fait partie de mon panthéon personnel. Le musée Yersin est installé dans un pavillon de l’Institut Pasteur de Nha Trang. Nous y sommes accueillies en Français. L’exposition comporte surtout des lettres de Yersin à sa mère, ses diplômes, des articles de journaux mais aussi des photos des Pasteuriens : Calmette et Koch. Tous les livres de Yersin sont rangés dans sa bibliothèque, livres de médecine mais aussi de physique, littérature et romans policiers.

Yersin fut vraiment un esprit original. Né en Suisse, il étudia la médecine à Genève mais rejoignit l’Institut Pasteur comme collaborateur de Calmette. Il devint ensuite médecin de marine puis carrément aventurier et explorateur. Quand il arriva à Nha Trang, la route de Saigon n’existait pas. Il partit cartographier la jungle avec des cotonnades et bimbeloterie, des armes et des instruments de mesure. Il échangeait cotonnades contre de la nourriture.

Sa découverte majeure,  le bacille de la peste, est bien expliquée. Je ne savais pas que les puces porteuses de peste souffraient d’occlusion intestinale qui les rendait plus agressives.

Les intérêts de Yersin étaient variés : agronomie avec la station de Dalat. Il fallait élever des bovins et des chevaux pour produire du sérum. Il ne se contenta pas d’élevage, il introduisit l’hévéa, cultiva la plante à quinquina. Il s’intéressait aussi à la physique, à l’aviation et à l’automobile.

Cette visite est très émouvante.

En barque sur la rivière Cai

Nha Trang sur la rivière Cai

Dans l’estuaire de la rivière Cai, les bateaux de pêche bleus, les maisons sur pilotis et des îlots de granite sont très pittoresques.  Sur un petit canal, sont construites des maisons de bric et de broc, contreplaqué et grillages, mais aussi briques et parfois un beau portail peint et un petit jardin avec des fleurs et des bonsaïs. Habitat très misérable où l’on fait des efforts pour améliorer le quotidien. Dignité, de ceux qui ont si peu ! Un filin a été tendu à travers le canal : deux pontons de bambou, au milieu un bateau-panier pour faire la navette.

Pêcheurs sur la rivière Cai

Des pêcheurs débarquent du poisson. Pour la photo, une femme déploie un poisson volant. Elle demande 10 000 dongs. Les autres aussi.  Une autre femme nous hèle. Je l’avais remarquée pédalant pour faire avancer son sampan. Au lieu de ramer avec les bras, elle pousse les rames de ses pieds nus. Elle propose de nous emmener faire un tour pour 50 000 dongs. Promenade tranquille entre les gros bateaux de pêche peints en bleu et portant toutes sortes de décoration .Ici, les yeux de la proue sont allongés. Noire, la pupille, le tour, blanc, l’ovale souligné de jaune. Sur la cabine, un quadrillage blanc imite la porte et les fenêtres. Les bateaux à cabine plate portent un décor géométrique de couleurs variées, pavage ou damier avec  des rectangles et des losanges. Les sampans ne sont pas bleus comme les bateaux à cabine. L’intérieur est souvent rouge ou jaune, l’extérieur n’est pas peint, on ne peint que les 50 cm qui sortent de l’eau. En revanche, ce sont eux qui arborent les plus beaux yeux. Enfin, les bateaux-paniers ronds en vannerie sont recouverts de vernis transparent ou peints en bleu. Le décor est complété par les hampes des drapeaux le plus souvent rouges qui servent de repères pour les filets. Sans parler des casiers, filets, séchoirs à poisson sur le haut de la cabine !

Bonne nouvelle : Pour un supplément de 4$, nous pourrons garder notre belle chambre jusqu’au soir. Inutile de boucler les valises à l’avance. Nous pourrons nous doucher et nous changer après la plage. En dehors de quatre ou cinq enfants, la plage est déserte. Nous retrouvons « notre coin » sous l’arbre.

Déjeuner au restaurant de plage :  deux rouleaux aux crevettes et des légumes sautés à l’ail. (10 000VND) Le décor n’est pas aussi sophistiqué qu’au restaurant du haut, mais les légumes plus savoureux.

Très agréable après midi au calme, juste troublé par l’arrivée d’un couple de français très sympathiques. Je me baigne longuement en compagnie de la femme. Ils voyagent à l’aventure avec seulement un petit sac chacun. Ils atteindront Shanghai.

La masseuse  travaille également au restaurant et balaie  la plage. Dominique lui achète son huile de massage. Elle demande un parfum. Je remonte pour lui chercher des échantillons. Ravie, elle nous embrasse.

 

 

 

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « Nha Trang – Musée Yersin – en barque sur la rivière Cai »

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