Simal : notre gîte et promenade au coucher du soleil

CARNET SÉNÉGALAIS

Une case comme un nid d’oiseau

Notre gite à Simal

Sur le bord du Saloum, bras de mer qui s’enfonce dans la terre, comme un vaste estuaire dont l’eau est très salée, on a installé un  très joli campement. Deux groupes de cases rondes en paille « comme des nids d’oiseaux ». Un bar, des tables en bois de palmier, deux hamacs, des fauteuils en palmier se trouvent le long de l’eau. Des clients on tiré une table sous l’arbre le plus touffu et déjeunent les pieds dans l’eau puisque la marée est haute.

Notre case a deux lits « sous moustiquaire », un ventilo. Le sol de la case, celui de la cour-salle de bain – et de l’auvent est en ciment dans lequel on a inclus des coquillages blancs. Les coquillages servent d’élément décoratif partout : sur les murets, les marches, les allées. A notre case, deux entrées, des paravents, plutôt que des portes. A l’arrière la cour-salle de bain est la même qu’à Koba. Les oiseaux ont adopté ce « nid humain », deux amarantes se perchent au sommet de la moustiquaire et prélèvent de la paille pour leurs nids d’oiseaux, la nuit je les entendrai se poser et marcher.

On déjeune dans des écuelles de bois rectangulaires sur des sets de vannerie. En entrée, des crevettes dans de la pâte à beignet très fine. Je mange tout, têtes et queues ! mafé de poisson, riz blanc, sauce aux oignons sucrés, délicieux. Pour finir, des oranges vertes du Sénégal, un peu acides et difficiles à éplucher mais goûteuses.

Après midi farniente dans le hamac au bord de l’eau et baignades. Les petites filles du CE1 se baignent avec moi,  ravies elles sont curieuses de  ma peau blanche, me caressent  et m’enduisent de vase. On leur montre les films qu’on a fait dans leur classe.

18heures, Mas nous emmène pour une promenade en carriole. Son cheval est fringant. A la sortie de l’hôtel se trouve un petit « marché artisanal » que l’on dépasse sans encombre. Dans les champs d’arachides vanneaux et calaos s’envolent à notre approche. Ils cherchent les cacahouètes oubliées pendant la récolte au mois de septembre.

l’immense fromager

Un fromager spectaculaire se dresse à la limite des champs et de la mangrove. Des zébus rentrent seuls. Le berger les a fait boire à midi. en l’absence de cultures dans les champs on les laisse divaguer à leur guise tranquillement. Vaches et taureaux, une impression de puissance paisible se dégage de ces animaux.

huttes des Peules

La carriole descend sur les tannes. Le cheval galope sur le sable. La piste est très douce pour les sabots et les passagers, on avance sans un cahot. Deux hérons cendrés s’envolent. Le soleil se couche. Une lumière dorée baigne la savane. Des peuls ont construit une hutte carrée près des arbres avec deux petits greniers. Jolie image derrière les tiges de mil.

On revient en passant par les vergers d’anacardiers et de manguier dont les fruits commencent à murir. Certaines pommes d’anacardiers sont rouges. Les biquettes trainent en dessous au cas où l’une d’elle se détacherait et tomberait à terre. Dans le village de Simal, les jardins entourés de palissades de paille ou de tiges de rônier, sont verts : manioc et papayes égaient les environs des maisons ainsi que de gros manguiers. Village tranquille, deux petits gamins s’accrochent à notre carriole.Mas les réprimande. Nous revenons à la tombée de la nuit ravies de la promenade.

Dîner sous les gros arbres : beignets de poisson avec deux sauces, l’une douce l’autre pimentée. Ragout de zébu aux pommes de terre.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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