Atlantique, AntiAtlas, Atlas et Riads des Mille et Une nuits

Musée Sidi Mohamed Ben Abdallah.
Le Musée occupe une belle demeure qui a servi de Mairie du temps du Protectorat. Les collections de tapis et marqueteries ne montrent rien d’exceptionnel, on voit aussi beau dans les magasins.
En revanche, les instruments de musiques sont très bien présentés. Un Oud (luth) à la caisse de résonance toute marquetée, un rebab incrusté de nacre possède bizarrement un archet lourd et grossier.
Les objets de la confrérie hamadcha occupent une vitrine. Pendant les cérémonies, après des chants et des danses, se déroulait un rituel plutôt macabre : la transe comportait des flagellations avec des faisceaux de bâtons, des boules de bronze et même des haches en forme de cimeterre.
Un costume des gnaoua montre les liens très forts avec l’Afrique Noire.
Sorties du Musées, nous découvrons tout un quartier de la médina que nous n’avions pas vu hier ; un bazar avec des arcades modernes en ciment abritant des marchands de tapis, des bijoutiers, des antiquaires exposant des objets berbères mais aussi des statues des portes sculptées venant du Mali, de Maurétanie ou de plus loin en Afrique.
Galerie d’art moderne

La Galerie d’Art Frédéric Damgard expose les peintres d’Essaouira : foisonnement des couleurs, un peu de naïfs mais pas trop. Un peintre pointilliste me rappelle les peintures aborigènes d’Australie que j’ai vues récemment au Musée du Quai Branly. Un autre remplit le moindre recoin d’animaux fantastiques, lézards, scorpions, chiens ou chèvres parmi des constructions végétales. Un troisième colore en jets de couleurs primaires tableaux ou objets divers…Tous ces artistes sont des hommes simples, artisans ou paysans. Aucune prétention ni artifice. C’est décoratif et rafraîchissant.