Camargue

CARNET PROVENÇAL

Flamands roses non loin de Cacharel
Flamands roses non loin de Cacharel

Soleil resplendissant. D’Arles,  il suffit de suivre la route des Saintes-Marie-de-la-Mer, et tout de suite nous sommes en Camargue. Est-ce du blé en herbe ou du riz, ces jeunes pousses vert vif ?

Très vite on voit les premiers taureaux noirs aux longues cornes effilées, je pense au toucheur Ourrias, le prétendant éconduit de Mireille. Je n’ai aucune sympathie pour la corrida mais j’aime voir ces belles bêtes brouter dans leur enclos. Le Musée de la Camargue m’apprendra que ce sont des animaux de divertissement  et que la corrida, sous sa forme actuelle,  n’a été importée que sous Napoléon III.

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Après les taureaux noirs, les chevaux blancs. C’est un souvenir d’enfant : Crin blanc. Comme j’ai pu pleurer ! Partout, on propose des balades à cheval.

chevaux camarguais
chevaux camarguais

Avant d’arriver aux Saintes, sur la gauche la petite route qui conduit à Cacharel nous a été recommandée par la propriétaire du gite. Cacharel est un hameau avec des mas, un restaurant, encore des promenades à cheval. De là, nous trouvons une piste de terre « fermée par temps de pluie » qui s’enfonce dans les marais, et qui rejoint au nord le Domaine Paul Ricard sur les bords de l’étang de Vacarès.

les cavaliers s'avancent
les cavaliers s’avancent

Avec ce beau soleil, la promenade est délicieuse. Roseaux et plans d’eau de chaque côté. L’horizon est barré par le Mont Ventoux ourlé de neige qui brille au soleil. Plus près, un peu décalées, les Alpilles ont des sommets déchiquetés. Des étendues de sable, des salicornes pourpres et verts. Cinq cavaliers avancent, leurs chevaux blancs faisant jaillir des gerbes d’eau qui éclabousse. Cinq hérons sont alignés sur le bord de l’eau. Les tamaris sont squelettiques dans leur tenue hivernale. Les roseaux très hauts se balancent.

roseaux
roseaux

Un peu plus loin, dans l’eau bleue, nous découvrons les flamands roses. Ils avancent la tête dans l’eau. C’est une surprise de les voir étendre leur cou ou déployer les ailes sombres. De temps en temps, une belle aigrette blanche agite son cou ; elle avale, un poisson ? un ver ?   Des sternes volent assez bas. On dirait des hirondelles. Sur les canaux croisent des foulques bruyantes. J’espérais les sarcelles d’hiver. Les canards sont ailleurs. Nous n’en verrons pas. Il aurait fallu suivre les sentiers de la Réserve Ornithologique. Mes jambes douloureuses e me donnent une autonomie de quelques dizaines de mètres, pas plus. J’enrage de ne pas pouvoir marcher.

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Saintes Marie de La Mer   est une station balnéaire aux maisons blanches et basses, aux ronds points monumentaux avec les statues de Crin Blanc, un taureau et un gardian en statue. Mireille est aussi statufiée mais près de l’église où elle est morte. Les boutiques ont un air désuet. Elles proposent des maillots de bain, des souvenirs d’un autre temps. Un peu plus loin, après le port et la marina, la plage est aménagée. Sable fin s’étendant à l’infini. J’enrage de ne pas marcher le long de l’eau !

Saintes Marie de la Mer : église
Saintes Marie de la Mer : église

J’ai quand même fait l’effort d’aller jusqu’à l’église situé dans le centre piétonnier, interdit à la circulation. Autour de l’église avec son clocher carré, comme un donjon, il y a une belle place dallée. Les magasins vendent des peluches musicales de Flamants roses et des chaussons taureau noir et rouge. C’est très kitsch. L’été, les cafés ont des animations musicales, je vois des profils de chanteuses de flamenco ou de danseuses andalouses sur les enseignes. Aujourd’hui c’est vide et fermé. Je me traine jusqu’à l’église. Lisant Mireille, je l’avais imaginée, plus petite. Pierres claires à l’extérieur, sombre dedans et très haute. Les reliques sont dans des vitrines. Je ne suis pas venue les voir. Je voulais simplement voir le décor de Mireille.

Au retour, nous nous arrêtons au Musée de la Camargue. Musée moderne, dans une grande halle camarguaise, une  grange ou une étable ? Beaucoup de belles photos, dans les vitrines des objets variés et de belle facture, trop peut être, je ne m’y retrouve pas. Tout est un peu mélangé, c’est dommage. On a préféré des commentaires audios aux panneaux. Remplaçant les écouteurs, des cornes de bovins. C’est joli, mais pas très pratique pour prendre des notes.

crin blanc

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

9 réflexions sur « Camargue »

  1. Bonjour Miriam, la Camargue, voilà une région où je n’ai jamais mis les pieds et je le regrette. Peut-être un jour… Merci pour ces jolies photos. Bonne journée.

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  2. Drôle, je viens de voir ta photo de flamands roses et toc je suis allée voir les miennes je crois qu’on pourrait les superposées, preuve que la Camargue n’a pas trop changée

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  3. Une région magnifique.

    Je me souviens y être allé quand j’étais petit avec mes parents. J’avais adoré la nature et nous y sommes d’ailleurs retourné une deuxième année.
    Mais il faut que j’y retourne pour retrouver tous mes souvenirs 🙂

    Merci pour le voyage

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