CANARIES
1799,C’est avec Alexander von Humboldt que les Canaries entrèrent dans l’histoire moderne – dans l’histoire naturelle mais aussi dans celle du tourisme international »
Le tour du Monde de Jean Marie Pelt débute aux îles Canaries, mystérieux Champs Elysées de l’Odyssée ou Jardin des Hespérides
« îles perdues sur la mer Ténébreuse au large des colonnes d’Hercule….Atlantide. »
Îles d’un éternel printemps où les formations végétales multiples et diversifiées évoquent dans un microcosme la plupart des formations végétales du macrocosme. Extraordinaire biodiversité.
Pelt fait l’inventaire des espèces présentes et débusque les mystères de leur allure bizarre:
« Une question intrique le botaniste : par quel étrange phénomène les habitants de ces milieux ont-ils adopté exactement la même allure, le port végétatif »
Il propose alors l’hypothèse hardie du « transfert d’informations génétiques par voie non sexuelle ».
Gravissant les flancs du Mont Teide, il décrit les formations végétales , espèces emblématiques comme le dragonnier dont le tronc secrète une résine rouge le sang-dragon, ou le palmier des Canaries, la vipérine mais aussi le bananier « un énorme poireau » ou les richesses de la laurasylve. Il voit dans ces îles un conservatoire des flores anciennes avant les Glaciations évoquant l’Age Tertiaire.
« Toute l’Europe, si l’on en croit les fossiles était peuplée d’une telle forêt de laurier, et ce, jusqu’à la fin de l’ère Tertiaire »
C’est en effectuant ce parcours, semble-t-il qu’Humboldt eut, pour la première fois, l’intuition de la zonation altitudinale de la végétation.
Les enfers, en revanche, dans le Ventre de la Terre, se trouvent à Lanzarote.
Après ce périple aux origines mythiques, l’auteur choisit des milieux bien particuliers : les milieux salés « Salicorne Valley » en Franche Comté puis dans la Baie du Mont Saint Michel et en Afghanistan, étudiant les paramètres de salinité, des submersions périodiques et la micro-topographie régissant la répartition des halophiles et des séquences qui en dépendant.
Encore plus étonnants : ces sanctuaires de crocodiliens, en Guyane ou au Sahara : occasion de démonter des biotopes isolé et les chaînes alimentaires.
Enfin, il élargit son propos à la dynamique des écosystèmes, dans les forêts anglais, aux Etats Unis. » Il appartient à l’écologiste de se faire aussi historien de la nature. » Il montre comment les diverses associations végétales s’installent et la sélection intense mise en oeuvre.
Enfin, il montre comment la Terre est fragile et comment des écosystèmes peuvent être ravagés : la désertification en région méditerranéenne, à Haïti par la déforestation, l’érosion des sols…et finalement à stérilisation de l’île de Nauru, île maudite d’être riche en phosphates.
Un tour du monde finalement très militant!
J’aime beaucoup l’écouter mais je ne l’ai jamais lu. A réparer ..
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Je connais l’auteur sans l’avoir lu, honteux, non? Mais c’est complètement dans ce que j’aime lire, pourtant<;
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@keisha : nous avons toutes nos lacunes et nos oublis. C’est une lecture instructive et distrayante que je te recommande
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@Aifelle : il est aussi spirituel à l’écrit qu’à l’oral!
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je le note immédiatment, je l’aime bien et puis sa cause est bonne à soutenir
je vais voir s’il est en bibli
super il est dans ma médiathèque je vais pouvoir le réserver
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@Dominique : existe aussi en numérique.
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mais qu’est-ce que ça veut dire : par quel étrange phénomène les habitants de ces milieux ont-ils adopté exactement la même allure, le port végétatif »?
Le livre a l’air passionnant, je le lirai ! Et toi, en scientifique, tu as dû te régaler de retrouver toutes ces espèces.
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@claudialucia : tu touches un point qui semble obscur ou tout au moins iconoclaste dans les affirmation de Pelt. Les biologistes ont une expression plus simple qui est l’adaptation au milieu et cela n’a rien d’étrange. les morphologies qui posent problème disparaissent et restent celles qui correspondent aux contraintes climatiques ou écologiques. Pelt hasarde une théorie d’échange de gènes sans sexualité qui m’a posé queestion.
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