Lanzarote J2:Tinajo et Tenesar

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CANARIES 2015

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Lever de soleil sur les cônes volcaniques éclairés par la lumière rasante. En contre-jour, les plantes exotiques, yuccas, cactus, opuntias. Au loin, la statue de Manrique brille. Les grosses pièces de béton ne nous avaient pas spécialement plu hier soir. De loin, la silhouette d’un voilier se détache célébrant Christophe Colomb ou les conquérants de l’ile Lancelotto ou Bethancourt. Nous faisons d’abord le tour de Mozaga « notre » village : maisons blanches, volets verts, cheminées biscornues, un petit supermarché mais rien n’indique le « centre » du village.

La route principale LZ-20 traverse l’île, d’Arrecife à la côte ouest. Après Mozaga nous traversons Tao entouré de petits champs – jardins – . La surface du sol est noire, soigneusement applanie, ratissée. Ces petits rectangles sont protégés du vent par des murettes de blocs empilés sans joints, on voit à travers ou par des murs de blocs de basalte taillés et maçonnés. A l’intérieur des champs des abris sont construits avec tout et n’importe quoi : palettes de bois alignées, caisses de plastique, filets.

La LZ-20 traverse Tiagua. Des tuyaux de plastique noir irriguent goutte à goutte les cultures maraîchères : pois, fèves, pommes de terre, vigne. Cela fait vraiment plaisir de voir comme la terre est cultivée soigneusement.

Tinajo est une petite ville avec un théâtre, une grande Mairie, une place ombragée.

Nous quittons la LZ-20. Sur une petite route, je marche en direction de la mer  Comment appréhender cette île noire? comment la décrire? Saurais-je interpréter les paysages? Dépaysement total, sentiment d’étrangeté.

Les cultures sont interrompues par une épaisse coulée de lave hérissée de pics et de scories ressemblant à un champ labouré par un engin monstrueux. Rien ne pousse, ni mousse ni lichen, les rares épineux en coussins d’épines  formant des polyèdres gris sont fleuris de minuscules marguerites jaunes. Le long de la route, sur les graviers, poussent des fleurs violettes. Des arbres semblent vouloir s’accrocher aux bords de l’asphalte. Les a-t-on plantés ? Sont–ils arrivés avec les matériaux de construction ?

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Dominique avance avec la voiture tandis que je marche dans le vent sous un soleil radieux. Au loin, l’Atlantique est bleu profond hérissé de crêtes blanches Quelques maisons sont à flanc d’un cône lisse. Gardées par des chiens qui aboient, utiles dans un lieu si isolé, ils me font peur.

J’essaie de lire le paysage, de trouver le cratère qui a pu déverser un telle coulée. Peut être une fissure s’est-elle ouverte ?

Tenesar

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Sur le rivage, des maisons de ciment blanc, toutes pareilles, quelquefois un étage, le long de la rue, une banquette de ciment chaulée ayant parfois des accoudoirs, volets et porte verts, marrons ou bleus. Sur les terrasses, d’énormes réservoirs en forme de pots de fleurs  peints en gris, citernes ou châteaux d’eau individuels. Les rues sont soigneusement nommées, le nom peint en noir au pochoir. J’ ai l’impression d’un village-fantôme : rues désertes, pas un pot de fleur, ni une parabole ou une antenne. Souvent la peinture s’écaille. Un container vide en bord de mer a été peint en blanc et bleu, aménagé avec une table  bleue entourée de bancs : un abri pour les pêcheurs ? les plongeurs ? les habitants du village ?

Soudain, une voiture arrive, un homme sort, pieds nus en tongs, suivi par une vieille chienne, une femme en short paraît sur le seuil de sa maison. Le village est donc habité. La mer bat les rochers. Les vagues se brisent dans une gerbe d’écume. Le rivage rocheux parait hostile aux pêcheurs et aux plongeurs. Quant à la baignade, il ne faut pas y songer.

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Nous remontons la route sur la coulée, un panneau signale une piste « Mancha Blanca – Playa las Malvas ». Elle est carrossable et mène à de petites plages très agréables où nous déjeunons en  bordure du Parc national de Timanfaya je lis  des panneaux explicatifs : la coulée provient de l’éruption de 1730-1736. Je note Euphorbia Balsamifera.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

6 réflexions sur « Lanzarote J2:Tinajo et Tenesar »

  1. @ dominique : De Tinajo à Tenesar, c’est une balade à pied, cela ne va pas vite!
    Pour les Canaries, prendre les bagages mini, Vueling exagère vraiment avec le prix de la valise en soute. mais comme je sais que tu as une liseuse….

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  2. Eh ! je viens d’arriver sur la côte atlantique et me voilà déjà reparti avec vous dans le sud ! tant mieux car ici pluie, pluie, pluie… et demain avec la grande marée, ce sera parisiens, parisiens…
    pas le bon moment quoi, mais bon je suis pour le travail…
    Alors votre balade aux Canaries me ravit ! ce sol volcanique tranche avec ses maisons blanches! je me souviens qu’à Limbé, au pied de l(hôtel, j’avias une plage de sable noire et c’est vrai que cela surprend ! le vous quitte je pars pour votre seconde étape 😉

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