CARNET ROMAIN

Le Palais Corsini ,via Lunghara, parallèle au Tibre en face de la Farnesina est ouvert le lundi. La Galerie occupe le premier étage du grand palais. Des dizaines de tableaux de tous formats sont accumulés sur les hauts murs du piano nobile, tendus de soieries ou peints. Comme toujours il n’y a ni étiquette, ni explication pour ne pas déranger l’ordonnancement. Il faut se fier aux plans cartonnés et plastifiés pour les chercher, ce qui est finalement un jeu très amusant.
Une exposition temporaire : Mattia Preti un Giovane nella Roma dopo Caravaggio a lieu en ce moment ; occasion de faire connaissance avec ce peintre dont j’ignorais jusqu’au nom. Mattia Preti est un peintre calabrais (1613-1699). Arrivé à Rome vers 1630, il subit l’influence caravagesque avec les clair-obscur, les éclairages violents sur le personnage principal, les sujets bibliques et les personnages du peuple (et leurs trognes) du maître qui a fait école ; L’exposition est conçue comme une confrontation des tableaux de Preti mis en évidence e par une présentation moderne et les tableaux de la collection du Palais Corsini : le San Giovanni Battista du Caravage, l’Hérodiade de Vouet, les œuvres du Guerchin ou de Joseph de Ribera.
C’est la découverte d’un style pur moi : j’ai découvert le Caravage grâce à Dominique Fernandez en lisant la biographie du peintre : La course à l’abîme lue il y a quelques années avant notre voyage à Naples, et toujours à son instigation j’ai suivi la piste du Caravage avec le Piéton de Rome, à la Villa Borghèse, à Saint Louis des Français, aux Musées Capitolins…
Découverte de Mattia Preti, peinture vigoureuse et intéressante. Le 17 ème siècle n’a jamais été ma période préférée en peinture. C’est l’occasion de m’y intéresser.
Au hasard de la visite, nous découvrons des peintres moins connus et d’autres très connus… Fra Angelico – j’adore ! Je suis passée à côté de Nicolas Poussin. J’ai cherché un Rubens, l’ai trouvée (le Saint Sébastien mais il ne m’a ait aucun effet. C’est la deuxième fois de la semaine que je zappe un Rubens. Je crois que je ne l’aime pas tant que cela.

Sur le même thème Herodiade et la tête de Saint Jean Baptiste de Vouet et Salomé et la tête de Saint Jean Baptiste de Guido Reni. Je préfère le dernier.
Un joli Murillo de caractère.
Le Palais Corsini a une longue histoire : dans la chambre jaune où Christine de Suède s’y est éteinte, on a exposé Pindare et Virgile . De délicieuses fresques avec des grotesques ornent le plafond.
Belle matinée peinture ! Belle matinée ensoleillée aussi !
Le Palis Corsini dispose d’un ascenseur ultra- moderne avec une cabine de verre panoramique d’où la vue est merveilleuse sur le Janicule, les grands arbres et les jardins qui appartenaient autrefois au Palais Corsini et qui sont le Jardin Botanique.